LES
TUAMOTU
Tu sais …
Nous avions été brassés pendant Toute une semaine
Et là
L’Océan dormait
Pacifique
Un oiseau faisait des cercles
Dans le ciel
Était-ce une frégate ?
Je le crois
Il ne bougeait pas les ailes
Nous regardait-il ?
L’océan respirait calmement
Sa poitrine se soulevait
Lentement
Régulièrement
Il respirait plus fort
Une ondulation se soulevait
Pas de vagues
Pas d’écume
Pas de vent
Bleu pâle
Maintenant que le soleil
Était sorti de l’Océan
De longs cingles blancs
Couraient sur les eaux
Le moteur hors-bord
Ronflait doucement
Nous étions huit dans la Chaloupe
Aucun ne parlait
Était-ce à Fakarava ou à Tikeau
À Hikuéru
Ou bien à Tatakoto ?
C’était une île sans passe pour Pénétrer dans le lagon
Le récif était devant nous
Mur de trois mètres de haut
Abrupt
L’oiseau était toujours là
Il nous observait sans doute
Ses ailes étendues ne bougeaient Pas
Le moteur hors-bord ronronnait
Doucement maintenant
Une
Deux
Trois …
Nous attendîmes la septième Vague
Respiration
De l’Océan
La septième
La plus profonde
Comme un Titan qui dort
Alors la mer se souleva sous la Quille
Le canot s’éleva
Nous fûmes portés au récif
Les insulaires nus
Nous attendaient là
Ils tiraient le canot dans le reflux
O Nausicaa !
Des dieux
Ruisselants de gouttes d’or pur !
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