mardi 30 juin 2015

DES RÉGIMES POLITIQUES









DES RÉGIMES POLITIQUES EN GÉNÉRAL ET DE CELUI DES SEYCHELLES, EN PARTICULIER ...

          ÉCRIT EN 1992














Il faut sans doute revenir encore sur la visite du Président Mitterrand aux Seychelles. Certains racontent qu'il fit au Président Seychellois, France-Albert René quelques ... « recommandations » ...


_ " Ah ! La rumeur, Monsieur ! "


Le Président français a beaucoup déçu ... Il aurait tout simplement fait remarquer qu'un pays qui vit sous le régime du Parti Unique ne peut être considéré comme un pays démocratique ... Simple 
rumeur, peut-être, mais on ne s'y étonne guère.

L' Occident surpris a vu se fendre les rideaux de fer, se briser les murs de béton. Il se pense autorisé à universaliser ses modèles. Il n'est pas certain qu'il ait raison.

Considérant les particularismes, on est conduit sans doute à considérer que l'universalité n'est pas de ce monde. En son nom pourtant, bien des erreurs ont été commises, irrémédiables parfois. Il peut y avoir sagesse à résister.

_ Le multipartisme est-il adapté aux Seychelles ?


_ J'ai connu d'autres archipels, comparables par leur taille et par leur isolement. Certains ont statut français : On y vote aussi souvent qu'en métropole ... Pour les élections des Conseils Municipaux, pour celles des Conseils généraux et Régionaux, ou bien pour celles des Assemblées Territoriales. On y choisit des Députés, on y choisit des Sénateurs. Scrutins universels, scrutins de listes ou bien scrutins uninominaux ... Comme à Nantes, à Strasbourg ... ou a Courcoury-les-Oies !



Chaque fois, chacun se jugeant meilleur que les autres, ou voulant tenter sa chance, il y a floraison de candidatures, issues de chaque famille, de chaque clan, de chaque tribu. Je ne suis pas convaincu de la valeur absolue de cet exercice de démocratie ...

Chaque élection développe les rivalités, les haines, les rancoeurs et les corruptions. A Nantes ou à Strasbourg ... A Courcoury-les Oies ... Passe encore : Celui qui se dresse contre vous, vous avez des chances de ne pas le rencontrer tous les jours dans la rue, ( Encore qu'à Courcoury ... ! )
Dans une petite île, vous le rencontrez quatre fois par jour, chaque rencontre entretenant les antagonismes que fait naître ou qu'exacerbe chaque consultation électorale. D'où, peut-être, la plupart des dificultés que rencontrent la Polynésie, les Antilles ... ou la Corse ....


Les Seychelles, il est vrai, ont adopté un régime de Parti-Unique. On peut railler, on peut gloser, on peut fustiger ... Il y a mieux à faire en essayant de réfléchir.


Dans les districts, ici et là, chaque semaine ou presque, je vois des gens qui se rassemblent dans les "Centres Communautaires ". Je les entends qui discutent de leurs affaires dans leur langue, qui est celle de tous les jours. Le Président de la République est là, avec ses Ministres. Ils écoutent, ils répondent. Je les entends parler des écoles, lorsqu'elles ne fonctionnent pas bien. Ils parlent des rivières, quand elles risquent d'être polluées, des routes, quand il faut les réparer, des dispensaires, quand les médicaments viennent à manquer ...
La télévision me fait assister à des séminaires : On y parle sérieusement du sida, de l'avortement, de la drogue, du Service National de la Jeunesse ... Parodie de démocratie ? ... C'est ce que disent nos bons diplomates français ... Vite dit ! ...



Sommes-nous bien certains de mieux faire ? L'île est un terrain favorable aux paroxysmes. On l'a vu en d'autres archipels. Le multipartisme y conduit parfois aux affrontements. _ Paternalisme ? ... Soit . Mais, " Tonton " promet-il mieux ?























lundi 29 juin 2015

LA CRÉOLITÉ - FESTIVAL CRÉOLE.




LE FESTIVAL CREOLE






























Ce billet, il faut bien que je l'écrive : Au cours de ce colloque, organisé dans le cadre du troisième " Festival Créole ", j'ai ressenti des humeurs. Elles ne doivent pourtant pas cacher l'ensemble.


_ " Passage de l'oralité à l'écriture ", tel était le thème. _ il fut abordé ... Parfois ... On ne peut prétendre qu'il fut épuisé.























J'en avertis cependant dès maintenant : C'est un billet d'humeur que j'écris ici. Dès la fin de la première matinée, mon impression fut de tristesse : Celle, un peu, d'assister à une réunion de la "Société Savante de Plougastel-Daoulas" ... mais ne médisons pas des Bretons ...
Voici un colloque qui se veut " trans-national" et qui rassemble tout au plus une trentaine de personnes, une fois achevée la cérémonie d'ouverture, à laquelle les personnalités se croient obligées d'assister.
Il y a là quatre Réunionnais, ( Ils ont été invités par les organisateurs, mais ils sont mandatés par qui ? ) On ne sait pas non plus au nom de qui parlent les Haïtiens ... qui arrivent en fait ... du Québec ... Ni le Cap-Verdien, qui demeure à Paris car il est employé au siège de l'U.N.E.S.C.O. depuis plus de dix ans ... L'un des Mauriciens est, au même titre, Parisien depuis trente ans ... Et les deux Guyannaises n'engageront vraiment leur discours que pour parler ... des Haïtiens immigrés en Guyane !








Du côté du pays organisateur, il reste un président de séance chenu, d'une extrème courtoisie, la Directrice de l'Enseignement supérieur, et celle de l'Institut Créole, qui posera quelques questions en évitant d' esquisser des réponses !...Soyons juste tout de même, et pour une fois : Ajoutons qu'il y avait là quatre coopérants français, rémunérés par leur pays d'origine pour agir en faveur du développement ... de la langue française ! Il y avait aussi un Guinéen plus ou moins en exil, trois étudiants seychellois dont le titre de présence était ... leur échec récent à l' Université de La Réunion ... et quelques autres personnages non-identifiés dont, certainement, deux ou trois touristes égarés.
Les Mauriciens n'avaient pas tous les mêmes idées : Ils se sont pris du bec ... Ceux qui résidaient à l'île Maurice contre ceux qui résidaient à Paris .
Parmi les Réunionnais, il y avait une institutrice en retraite, un professeur de faculté se disant linguiste, et un professeur d'Ecole-Normale aux opinions extrémistes.














_ Le journal Seychellois "La Nation" titre : "Victoria, Capitale mondiale de la Créolité".
Les manifestations du festival sont, dans l'ensemble, largement financées par ... la France! Notons que celle-ci, néanmoins, n'est pas officiellement représentée au colloque. Son oeuvre d'éducation est pourtant largement et vertement critiquée par ... les participants issus du département français de La Réunion ! _ On parlera de " Génocide Culturel", mais le Recteur n'est pas là. On se plaindra de la "coercition" qui empêche l'expérimentation de méthodes jugées " seules sensées et raisonnables", mais personne ne sera là pour évoquer le travail quotidien des enseignants réunionnais dans les écoles. _ Finissons-en avec nos règlements de comptes franco-français.


















Je n'en parlerai plus, mais j'avais averti que ce billet serait un billet d'humeur. Revenons au colloque. _ Tristesse, un peu : Pour ce troisième colloque, les Martiniquais n'étaient pas là, les Guadeloupéens non plus. Que sont donc devenus les universitaires excités qui, naguère, exprimaient leur créolité en brûlant des voitures à Didier ou à Pointe-à-Pitre?
_ Tristesse et langue-de-bois. Les représentantes de la Guyane, semble-t-il, avaient fait tout ce voyage pour exposer le projet d'un musée ... qui existera peut-être, un jour ! Celui du Cap-Vert nous parlait de musique, ( " De l'oralité à l'écriture ? ). Les Mauriciens avouaient deux pour cent d'analphabètes : Ils étaient traités de menteurs par les autres,
( Ce dont ils se moquaient éperdûment ! ). Une Réunionnaise, elle, accusait ... quarante pour cent d'analphabètes dans son île ! ( On la félicitait pour "sa franchise " ) ... Avant qu'elle ne rectifie et ne fasse la distinction entre les enfants " en difficultés d'apprentissage", qui représenteraient " quarante pour cent de la population scolaire" et les enfants analphabètes, "qui en représenteraient deux pour cent" ... On eut aimé que le Recteur fût présent pour exposer des chiffres réels ou parlât
" d'illettrisme ".

















N'omettons pas de parler du poète Mauricien Edouard Maunick,( J'ai l'impression très nette qu'il ne nous le pardonnerait pas de si tôt!). Je le tiens pour un poète de qualité ... et je lui conseillerais de continuer à écrire des poésies, et rien que des poésies. Malgré ses poses et ses modulations dignes d'un grand acteur, j'eus grand plaisir à l'écouter déclamer. Pour le reste ... Eh bien, ma foi, il a peut- être trop tendance à vouloir apitoyer les pauvres gens en évoquant les " coups de pieds au ventre" que d'autres enfants lui donnaient autrefois à la sortie de l'école. Au sens propre ou au sens figuré, nous avons tous reçu un jour des "coups de pieds au ventre", mais ce n'est pas en grattant ses plaies que l'on construit quoi que ce soit .
Un dernier mot : Ah ! Le beau poème, dédié à Aimé Césaire, que Maunick nous a dit ... en Français ... Lors de la cérémonie de clôture !


dimanche 28 juin 2015

CARAÎBES









CARAÏBES






CARAÏBES























Et ce cri a empoisonné ta vie
Maintenant tes cheveux sont blancs
Le cri de cet homme
Il était debout en plein soleil
Et ne cherchait même pas l’ombre du manguier
Près de la barque tirée sur le sable blanc
Vol des chauves-souris

Roussettes
Soie sur l’océan
Mais leur cri est atroce
Cri jailli de la roue du moulin à cannes
Des engrenages d’acier
Des dents de fer
Bagasse

Du plus profond de la gorge
Ô maman !
Brûlure de l’alcool blanc
Alcool des îles
Des îles parties à la dérive
Jusqu’où la dérive ?
Cingle des fouets sur les peaux à vif

Longues traînées blanches sur l’Océan
Les premiers sur cette terre
Qu’il te faut inventer
Il faut marcher et chaque pas t’éloigne
Au fil des jours
Au fil des ans
Et ce cri a empoisonné ta vie

Rhum-pays
Versé sur les blessures des ans
À vif encore et pour longtemps
Longues patiences
Rage cachée du crabe au fond de son trou
Je t’en sortirai
Je t’en sortirai

La sente au flanc de la colline
Morne rouge
Épines des buissons
Le tranchant des cailloux de basalte
Je t’en sortirai
Je t’en sortirai
Je te sortirai de ta rage

Ô Jésus !
Tambour
Tambour
Chante
Gros kha
Le titi racoon
Et les chutes du Carbet

Chante à coups sourds
Jusqu’à te faire mal aux mains
Jusqu’à la rougeur de tes paumes
Fleuri-Noël pourras-tu les adoucir  ?
Morsure de serpent empoisonne les veines
Ô cœur !
Ô, sapotille !


Rhum-pays au petit matin
Pour le décollage
Sens-tu la vanille ?
La banane-figue
Bois-côtelettes
Gommiers
Bois-bander

La vie
Tambour
Tambour
Chante
Ô papa !
Papa-soleil
Chante à coups sourds

Mais la flûte au petit matin
Fleur d’hibiscus et de balisier
L’oiseau siffleur
La rose-porcelaine
Ilang-Ilang
Le catalpa et les orchidées
Ce soir une étoile brillera
À la pointe du morne
Morne rouge
Ce soir une étoile va briller
Dans le bol de la darse morte
Odeurs de vases
Odeurs de mort
Placenta
Odeurs de naissances et de vies
Les filaos  dans le vent !
Tambour
Tambour
Ô maman !

La saintoise nous attend sur le sable 
« Dieu Merci ! »
C’est son nom
Catalpas et orchidées
C’est ma liberté de chanter …


samedi 27 juin 2015

GUY WEIL ... LA MISSION DE L' ARTISTE !





GUY WEIL







                                             "Dans les bras de Morphée"- Huile sur toile.



Du métier de peintre, que dire ? - j'ai cherché dans ma mémoire ... 

Lisant Aragon, j'ai trouvé ceci, qui s'applique aussi bien à la peinture de mon ami, Guy Weil ... Cherchez, vous trouverez bien le fil !


Celui qui dit les choses 
      sans rien dire


       Chagal - 1 -


J'aurai traversé sur les mains ce siècle de nuées
Je suis l'acrobate au trapèze tragique de l'histoire
Je suis l'homme-violoncelle ô musique jamais écrite des
    sanglots
Qui m'attend sur le toit quel cheval somnambule
Quel porteur d'eau la tête en bas dans la ruelle
Donnez-moi l'édredon du ciel pour y dormir


La mémoire me tient l'épaule 
Où le passé m'est amputé
Cette vie est un music-hall
Que les chanteur ont déserté
Ailleurs pour boire à ma santé

J'ai souvenir d'une  fenêtre
D'un oiseau blanc et sur le lit
Oû mourir est l'envers de naître
Dans les draps couleur de l'oubli
Toutes les fleurs de ma folie ...






                              "Un bouquet de mon jardin" - Huile sur toile.


Tu mets les mots les uns après les autres
Par quel besoin d'absurdes chapelets
Les nuits cheminent lentement Troupeau des vaches
Dans un chemin creux de cloches qui s'en vont
Tu les écoutes s'éloigner entre les ronces
Tu les écoutes patauger dans le matin

La petite chanson d'horloge
Reprend si je ferme les yeux
Est-ce mon coeur qui s'interroge
Est-ce mon coeur qui se fait vieux
Comme l'étoile dans les cieux






                         "La Brésilienne" - Huile sur toile



Il faudrait peindre ou dire à la fin ces choses
Entre le rêve et la tristesse à mi-hauteur d'homme
Il faudrait peindre à peine aux murs songés
Cette scène intérieure et le bruit passager d'une robe
Et les vêtements sur la chaise avec leur air de reproche
La présence profonde et chaude du pain sur la table qui
      me poursuit


Il faudrait peindre peindre peindre
Le fait que la porte est fermée
L'instant d'avant la lampe éteindre
Le silence odeur de fumée
Et la fatigue bien-aimée







                          "Fleurs dans un vase bleu". - Huile sur toile.



Un monde à quelques objets qui se borne
Dont l'utilité m'échappe à ce moment noir et nu
Un monde entre le vent la rue et le rideau
Où tout prend sens étrange à force de n'en point avoir
Un monde à fleur de tête et rien n'y dépasse le regard
Sinon l'inquiétude

Quand j'ai trop mal à vous mes semblables je pense
À des tableaux si bleus qu'on en balbutierait
Et la couleur du sang dans mon oreille éclate
Ô pays blessé pays de l'homme assis dans l'ombre écar-
    late
J'écoute aveuglément ton murmure secret


                                  ARAGON






                               "Terre brûlée"- Huile sur toile.

Ô, LE MÉTIER DE PEINTRE !
POÉSIE !

vendredi 26 juin 2015

LE PARADIS ... C'EST CA !











LE PARADIS ...
              C'EST CA !










Des horizontales d'ombre et de lumière sous le tamis d'une haute ramure ... Roches allongées, de granit gris, rose ou noir.
Cinq heures, sur la terrasse du " Sunset ". Bandes vertes et bleues d'intensité variable, sur la mer ... Plage blanche au fond de l'étroite crique. Des ors et des argents ... et le calme. Tables rondes, nappes aux couleurs de pastel, porcelaine anglaise ... Un bon livre.
Tout à coup, du haut de l'arbre, un oiseau laisse tomber une fiente sur ma page.
_ " N'en veuillez pas à cet oiseau ... Pardonnez-lui."
_ L'homme qui s'adresse à moi est assis à la table voisine. Il est très grand, athlétique, de peau très sombre. Il parle en Anglais : Est-il Américain, Kenyan ?
_ Il est Seychellois :
_ " Connaissez-vous un endroit aussi calme et aussi beau ? "
_ Lorsque je lui dis que je suis Français, il rit et , avec aisance, change de langue :
_ " De quelle région de France venez-vous ? "
Je me présente. Lui, il est secrétaire-principal du Ministre de l'Environnement . Nos cousins Québecquois diraient qu'il est "Sous-Ministre ". Il sirote un verre de vin blanc australien. Il me demande ce que je lis. Je lui montre mon livre.
_ " Je ne peux pas lire le titre : J'ai mal à l'oeil ... " C'est vrai: Il a un oeil au beurre-noir ... Mais, un oeil au beurre -noir dans un visage noir ! 
_ Belle tuméfaction pourtant, quand on y regarde de près !














_ " Dès que j'ai un peu de temps, je m'échappe et je viens ici. Tout à l'heure, j'avais mal à la tête, alors j'ai laissé ma femme à la maison et je suis venu là. Connaissez-vous, en France, un endroit plus beau et plus calme ? "
_ Nous rions.
_ " C'est çà, les Seychelles : Un petit pays calme. Nous ne demandons qu'à conserver ce calme et cette beauté. Il faut le dire partout, à tout le monde. Nous n'avons rien à voir avec la Guerre-du-Golf, avec l'Irak et les Etats-unis. Nous ne voulons que la paix. Pourquoi faudrait-il souffrir pour Hussein ou pour Bush ? Pourtant, le prix du pétrole va augmenter.
... Et c'est nous qui paierons la facture ! Nous allons souffrir ! Il faut que les pays occidentaux nous aident : Il faut qu'ils nous donnent de l'argent ... "


_ Le ton demeure jovial et chaleureux.
_ " Dites-moi, dans la région de Bordeaux, vous avez des endroits aussi calmes ? "
_ Je ne saurai sans doute jamais l'origine de cette tuméfaction de l'oeil, mais la conversation se poursuit ...
_ " Vous étiez aux Seychelles quand le Président Mitterrand est venu ? " Eclat de rire :
_ " Il y avait des gardes du corps partout. Vraiment, on dirait qu'il avait peur de mourir dans nos montagnes ! Quand il est allé dans la " Vallée- de-Mai ", à Praslin, il y avait même un hélicoptère ! Deux malheureux touristes cheminaient sur une crête, ignorant ce qui se passait ... Ils ont été menacés avec des armes automatiques !


_ " Descendez, ou l'on tire ! " ...

_ " Vous vous rendez compte ! "











Ayant vidé son verre, mon interlocuteur continue, sur le même ton :
_ " Le Président François Miterrand et son Ministre des Affaires étrangères ... Et toute sa suite ! ... J'étais là quand il a discuté avec le Président France-Albert René ... Mais à l'île Maurice, Miterrand a distribué des sous ... Aux Comores aussi ... ( C'était sans doute à cause de Bob Denard ... ) ... A Madagascar, il a tout simplement effacé la dette à l'égard de la France ... Allez, zou ! ... Plus rien à payer ! ... Aux Seychelles : Rien du tout ... "


_ Un moment de silence ...




_ " Vous êtes le conseiller du Directeur de l'Institut Pédagogique National ? _ Il y en a partout, des Français ! Moi aussi, j'ai un conseiller français ... Un homme remarquable, d'ailleurs ... Je connais bien votre Ambassadeur... Il joue à la pétanque ! "
_ Rires ... Geste du bras, comme lorsqu'on pointe vers le cochonnet ... Le doigt , ensuite, suit une boule imaginaire qui roulerait ...
_ " Il veut que nous parlions Français : Tous les dossiers que je lui transmets, il veut qu'ils soient écrits en Français. Il faudrait quand même songer que notre éducation est britannique. Faut-il que je reprenne ma grammaire française et que je révise la conjugaison du verbe être? "












         _ Encore une tirade concernant Mitterrand et la remise de la dette de Madagascar : Il ne digère pas !
_ " Et rien pour les Seychelles ! "
_ " Et les Français voudraient que nous parlions leur langue, qu'on l'entende à la radio et à la télévision ! " _ L'homme déplie ses longues jambes, se lève, me serre la main.
_ " Il faudra que je vous invite à dîner à la maison, avec mon conseiller ... "






Peut-être saurai-je tout de même un jour ... Pourquoi le Secrétaire-Général-à l'Environnement ... avait, le soir du samedi, 13 octobre 1990 ... Un oeil au beurre-noir ?




Mais vous, Monsieur l' Ambassadeur de France ne vouliez-vous pas connaître les échos de la visite du Président Mitterrand ?