samedi 27 juin 2015
GUY WEIL ... LA MISSION DE L' ARTISTE !
GUY WEIL
"Dans les bras de Morphée"- Huile sur toile.
Du métier de peintre, que dire ? - j'ai cherché dans ma mémoire ...
Lisant Aragon, j'ai trouvé ceci, qui s'applique aussi bien à la peinture de mon ami, Guy Weil ... Cherchez, vous trouverez bien le fil !
Celui qui dit les choses
sans rien dire
Chagal - 1 -
J'aurai traversé sur les mains ce siècle de nuées
Je suis l'acrobate au trapèze tragique de l'histoire
Je suis l'homme-violoncelle ô musique jamais écrite des
sanglots
Qui m'attend sur le toit quel cheval somnambule
Quel porteur d'eau la tête en bas dans la ruelle
Donnez-moi l'édredon du ciel pour y dormir
La mémoire me tient l'épaule
Où le passé m'est amputé
Cette vie est un music-hall
Que les chanteur ont déserté
Ailleurs pour boire à ma santé
J'ai souvenir d'une fenêtre
D'un oiseau blanc et sur le lit
Oû mourir est l'envers de naître
Dans les draps couleur de l'oubli
Toutes les fleurs de ma folie ...
"Un bouquet de mon jardin" - Huile sur toile.
Tu mets les mots les uns après les autres
Par quel besoin d'absurdes chapelets
Les nuits cheminent lentement Troupeau des vaches
Dans un chemin creux de cloches qui s'en vont
Tu les écoutes s'éloigner entre les ronces
Tu les écoutes patauger dans le matin
La petite chanson d'horloge
Reprend si je ferme les yeux
Est-ce mon coeur qui s'interroge
Est-ce mon coeur qui se fait vieux
Comme l'étoile dans les cieux
"La Brésilienne" - Huile sur toile
Il faudrait peindre ou dire à la fin ces choses
Entre le rêve et la tristesse à mi-hauteur d'homme
Il faudrait peindre à peine aux murs songés
Cette scène intérieure et le bruit passager d'une robe
Et les vêtements sur la chaise avec leur air de reproche
La présence profonde et chaude du pain sur la table qui
me poursuit
Il faudrait peindre peindre peindre
Le fait que la porte est fermée
L'instant d'avant la lampe éteindre
Le silence odeur de fumée
Et la fatigue bien-aimée
"Fleurs dans un vase bleu". - Huile sur toile.
Un monde à quelques objets qui se borne
Dont l'utilité m'échappe à ce moment noir et nu
Un monde entre le vent la rue et le rideau
Où tout prend sens étrange à force de n'en point avoir
Un monde à fleur de tête et rien n'y dépasse le regard
Sinon l'inquiétude
Quand j'ai trop mal à vous mes semblables je pense
À des tableaux si bleus qu'on en balbutierait
Et la couleur du sang dans mon oreille éclate
Ô pays blessé pays de l'homme assis dans l'ombre écar-
late
J'écoute aveuglément ton murmure secret
ARAGON
"Terre brûlée"- Huile sur toile.
Ô, LE MÉTIER DE PEINTRE !
POÉSIE !
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire