AU MUSÉE PIERRE BONNARD - LE CANNET
Du 27 Juin au 30 Octobre 20015
EXTRAIT DE L'ENCYCLOPÉDIE DE LA
PLEÏADE - HISTOIRE DE L'ART (TOME 4)
- BERNARD DORIVAL.
... "En fait, Manguin a été un des premiers à construire ses oeuvres sur des contrastes assez brutaux. Ses verts, ses orangés, ses bleus, accentués par des ombres violettes, firent scandale et Apollinaire, attentif à toute nouveauté, note : "Coloriste, il se cantonne dans l'expression de contrastes d'où jaillit une lumière mi-partie livide , mi-partie couleur de chair. L'étrangeté de ces teintes heurte le dessin académique de ses nudités." (1910).
"L'apport le plus original de Manguin n'est peut-être pas là, mais dans l'accent poétique qui marque beaucoup de ses oeuvres. Manguin est, de tous les fauves, celui qui a le plus imprégné son oeuvre de cette espèce d'hédonisme, de vitalisme, si fort chez Cross et qui apparaît aussi chez Matisse ou chez Derain. Apollinaire, à qui il faut toujours revenir, l'avait déjà noté :"
"M. Manguin est un peintre voluptueux. Il expose à la Galerie Druet (1910) des tableaux d'une sensibilité un peu nonchalante ( ... ) Les nus de Manguin ont une franchise païenne . Ses paysages émerveillés disent la jeune gloire des sites, en Juin, après le lever du soleil."
"Ce vitalisme de Manguin n'est pas propre à sa période fauve, mais se retrouve dans toute son oeuvre, baignée du soleil du Midi, qu'il a été l'un des tout premiers à découvrir."
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