lundi 30 novembre 2015

LES LENDEMAINS QUI CHANTENT ...


















Ce sont toujours des merveilles d’aurores
Ah ! Ne fermez pas les fenêtres ... !
Demain matin ...
Demain matin au bord de la plage
M’attendra un grand poisson d’or
Aux écailles d’émail




Nous partirons vers des îles lointaines
Où les brises bercent les palmes
Des montagnes nues à la peau très douce
Baignent leurs pieds dans une eau de cristal


Les lendemains ont toujours des merveilles d’aurores







J’enfourcherai mon grand destrier
Qu’on m’apporte ma lance de bronze
Demain ...
Demain j’enfilerai l’annelet d’or
Suspendu sous la feuille du pommier


Oh oui !










Demain je survolerai
Sur le dos d’un grand oiseau blanc
Des océans de coquelicots et de bluets!
Ah ! Ne fermez pas la fenêtre ...
Demain je partirai





dimanche 29 novembre 2015

LES ADIEUX ...







LES ADIEUX



















Un sommier métallique
En bon état
Un manteau prune
À capuchon
Une chaise
À rempailler


Je vends
Ma paille et mon bois 
Mon armoire en cerisier
Et mes skis de fond


Deux roues usagées
Un stérilisateur
Je vends à l'unité
Ou bien par lots de dix
Mes cages à lapins
Pour inscrits maritimes


Trois raquettes de ping pong
Dont une neuve
Un accordéon
À quatre feux
Jamais servi
Une porte de voiture
Servi six mois
Un moteur
Un bidet
Une veste bleue de lapin angora












Je vends ma guitare à bain d'huile
Mon caniche abricot très peu porté
J'abandonne
Pour cause de double emploi
Un artisan plombier certifié























J'achète pour amitié
Et plus
Si parfaite entente
Un grand bateau
Blanc.





samedi 28 novembre 2015

AUTOMNE ...





AUTOMNE

LA SAURINE











(Dans l'île d'Oléron, face à La Rochelle ...

                  Le sel, on l'appelle "La sau"
                          
                 Il y a un village qui s'appelle "Sauzelle".

                 Un lieu qui s'appelle "Les saumonards"

                 Et, un lieu qui s'appellle "La Saurine"
                                                        
                C'était là que l'on chargeait le sel sur les bateaux ...)







Louanges et célébrations
Toutes grâces rendues
Et sacrifice pour le rite
Un taureau noir à l’autel de Pomone
Du sang sur tout bourgeon de salicorne
Et sang aux miroirs du ciel comme draps étendus
Draps de lavandières
Y passent oiseaux et nuages
Franges de genestrolle et de curcumine
Par flaques ou par semis étoilés
Fleur de soufre à mécher le tonneau des vendanges
























Chyle suspect aux anciens marais salants
Odeur femelle de l’argile bleue
Plumetis, panaches des roseaux dans les étiers
Un pré soigneusement étrillé, peigné
Toison rase finement crêpée, couleur de noisette
Prêt à recevoir le grain























Flûte d’un courlis sur deux tons, l’un bref, l’autre long
Le tremble laisse frémir son feuillage argenté comme sequins de Bohème
Tamaris vert- bouteille, mais, sur une branche on distingue encore une buée d’un vieux rose
Ah ! D’où me vient cette chanson douce ?
Cliquetis de crémaillère à la varaigne
Lent et régulier




Silencieuse, la nage du myocastor à l’aigu de son angle
























Ample robe plissée, de brocart brodé d’or
Cachemires et soies
Couronnes
Dents-de-lion comme florins de Hollande éparpillés
Et l’écharpe d’hermine flotte sur l’horizon violet
Longues méditations de l’aigrette garzette et du héron cendré
Deux cygnes vannaient à grands coups d’ailes sifflantes, vannaient le vent
Vannaient l’espace et le temps

Ah ! Qui oublierait le goût du fenouil sur la langue?




vendredi 27 novembre 2015

C'EST LA ROMANCE DE PARIS ... CHARLES TRÉNET.






















C’EST LA ROMANCE DE PARIS …

CHARLES TRENET



Ils s'aimaient depuis deux jours à peine
Y a parfois du bonheur dans la peine

Mais depuis qu'ils étaient amoureux
Leur destin n'était plus malheureux,

Ils vivaient avec un rêve étrange
Et ce rêve était bleu comme les anges


Leur amour était un vrai printemps, oui
Aussi pur que leurs tendres vingt ans
























C'est la romance de Paris
Au coin des rues, elle fleurit
Ça met au coeur des amoureux
Un peu de rêve et de ciel bleu
Ce doux refrain de nos faubourgs
Parle si gentiment d'amour
Que tout le monde en est épris
C'est la romance de Paris


La banlieue était leur vrai domaine
Ils partaient à la fin de la semaine
[Thomas Dutronc]
Dans les bois pour cueillir le muguet
Ou sur un bateau pour naviguer

Ils buvaient aussi dans les guinguettes
Du vin blanc qui fait tourner la tête


Et quand ils se donnaient un baiser, oui


Tous les couples en dansant se disaient



























C'est la romance de Paris
Au coin des rues, elle fleurit
Ça met au coeur des amoureux
Un peu de rêve et de ciel bleu
Ce doux refrain de nos faubourgs
Parle si gentiment d'amour
Que tout le monde en est épris
C'est la romance de Paris


C'est ici que s'arrête mon histoire
Aurez-vous de la peine à me croire?
Si j'vous dis qu'il s'aimèrent chaque jour
Qu'ils vieillirent avec leur tendre amour
Qu'ils fondèrent une famille admirable
Et qu'ils eurent des enfants adorables
Qu'ils moururent gentiment, inconnus
En partant comme ils étaient venus








C'est la romance de Paris
Au coin des rues, elle fleurit
Ça met au coeur des amoureux
Un peu de rêve et de ciel bleu
Ce doux refrain de nos faubourgs
Parle si gentiment d'amour
Que tout le monde en est épris
C'est la romance de Paris
Que tout le monde en est épris
C'est la romance de Paris