Le Cannet des Maures
Le vent
Le vent
T’en souviens-tu ?
Je n'avais pas vingt ans
Le vent s’engouffrait dans les plis de ma cape
Le vent
Le vent
Le vent
Le vent de la Provence
Farigoule et lavande
Tourterelle
Grive musicienne
Le vent
Le vent
Le vent
Montée de Vidauban à Lorgues
Descente vers le Thoronet
À bicyclette
À bicyclette
Buissons échevelés
Oliviers qui frémissaient
Le vent
Le vent
Le vent
Piaillement des vanneaux dans la plaine
Le vent
Le vent
Le vent
Le vent m’a emporté
Loin
Bien loin
Mais quand je suis revenu
Le vent
Le vent
Le vent
Le vent chantait toujours
J’ai reconnu le Vieux Cannet sur sa butte
J’ai deviné où court l’Argens
La vigne est là encore
Mais je n’ai pas retrouvé le moulin à huile
Existe-t-il encore ?
Et le château ?
Le vent
Le vent
Le vent
Le vent sent toujours la farigoule et la lavande
Mais le vent ne me rendra pas mes amours …
Ce poème a éveillé le souvenir de la campagne aixoise de ma lointaine enfance, toute bruiissante de cri-cris et de cigales, toute parfumée . .
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