jeudi 31 juillet 2014

ODE À LA VILLE DE CANNES















CANNES












Ocre jaune
              Rouge
Bleu
Collines vertes
              Goélands









Un grand navire
             Blanc
Voiles
            Coques bleues
Et blanches




              Jasmin
Et plumbago
              Bleu de lin
Lauriers
              Roses





















Bougainvillées
              Rouge sang
Floraisons des palmiers
Cascades de lumière
               D’or





Argent des oliviers
               L’Esterel
Et ses porphyres
               La Méditerranée
Ses émeraudes et ses saphirs



















Sur la Croisette
               Déesses à peine nubiles
Diane et son lévrier
Apollons triomphants
               Boutiques et casinos







              Douces tourterelles
Strélitzias oiseaux du paradis
             Oranges et citrons
Musique et soleil
De longues voitures glissent
             Noires et luisantes













Sur les allées de la liberté
Le samedi et le dimanche
Le brocanteur
Vend la vaisselle
De la défunte archiduchesse












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mercredi 30 juillet 2014

CONFESSIONS D'UN ARTISTE PEINTRE





                          Galerie 30, au Cannet : Toile de Rayat Sorkine




LETTRE MANUSCRITE DE RAYAT SORKINE 

EXPOSÉE À LA GALERIE 30, AU CANNET-

CÔTE D'AZUR :






POUR UNE BONNE LECTURE, NOUS AVONS RECOPIÉ CE MANUSCRIT :










Je me suis plongé dans la peinture à 29 ans. J’ai pris ce risque en quittant tout. Je n’avais aucune relation pouvant me soutenir dans cette démarche.

J’ai connu la misère totale, sans aucun toit sur la tête, une toile de tente était mon luxe, les chambres de bonnes, les garages et les sous-sols étaient mes ateliers de passage. J’ai ainsi créé ma vie, étant parfois l’invité privilégié de grandes familles, en sillonnant l’Europe, notamment la Scandinavie, et le Moyen-Orient. C’est à l’âge de 36 ans que j’ai rencontré mon premier marchand. C’est ainsi que j’ai loué la maison d’xxxx en Provence et mon premier vrai atelier. Partout où je suis passé, j’ai laissé un profond sillon derrière moi. Je n’ai utilisé aucun artifice, j’ai marché avec la foi du pèlerin. J’ai ainsi semé plusieurs milliers d’œuvres de par le monde, certaines ont été échangées contre un repas ; toutes ces toiles m’ont valu cette célébrité dans les cœurs des amateurs d’art qui ont aimé, non seulement mon œuvre, mais la philosophie de ma vie et l’histoire qu’elles chantent dans leurs âmes.

J’ai encore un très long chemin à faire, à la grâce de Dieu, mais aussi avec, aujourd’hui, une douceur de vivre que je dois à vous tous qui avez choisi d’aimer l’œuvre de Rayat Sorkine.

          Merci à tous
Fait à Jérusalem 5.7.65
                                       Rayat Sorkine



















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