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Histoire et description de l'église et du prieuré de St. Georges d'Oleron depuis sa fondation en 1040 jusqu'à nos jours, avec quelques récits les concernant.
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Saint Georges d’Oleron
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L’église de saint-Georges doit être considérée comme faisant partie d’un ensemble de bâtiments, constituant un Prieuré. C’était probablement une véritable petite “cité religieuse”. On en aura une idée si l’on considère que les maisons construites autour des deux places n’ont été construites qu’au XIXeme Siècle : La place et le jardin public actuels ont été aménagés sur l’emplacement de l’ancien cimetière. On passera sous les porches du quartier de la Seigneurie et l’on trouvera des traces de nombreux bâtiments de l’ancien Prieuré, malheureusement très mal conservées. D’autres bâtiments ont été vendus au titre des biens nationaux et détruits
( Le four banal se situait à l’emplacement de la grande maison en pierres de taille qui borde la rue de la République face au square aménagé sur le jardin du Curé, le Presbytère se trouvant à l’emplacement de l’Office du Tourisme;
Le Prieuré de St. Georges avait droit de Seigneurie et levait les taxes, charges et impôts sur un territoire qui s’étendait sur le quart de l’île d’Oléron. Les revenus provenaient de la récolte du sel, de celle du blé et de celle de la vigne. Il dépendait de l’Abbaye de Vendôme(Loir et Cher) et retransmettait ses bénéfices à celle-ci.
(Pour lire d'autres textes concernant Oléron et voir d'autres photos, cliquez sur le prochain mot écrit en rouge, puis sur l'adresse surgissante ...Bonne lecture !)
( Le four banal se situait à l’emplacement de la grande maison en pierres de taille qui borde la rue de la République face au square aménagé sur le jardin du Curé, le Presbytère se trouvant à l’emplacement de l’Office du Tourisme;
Le Prieuré de St. Georges avait droit de Seigneurie et levait les taxes, charges et impôts sur un territoire qui s’étendait sur le quart de l’île d’Oléron. Les revenus provenaient de la récolte du sel, de celle du blé et de celle de la vigne. Il dépendait de l’Abbaye de Vendôme(Loir et Cher) et retransmettait ses bénéfices à celle-ci.
(Pour lire d'autres textes concernant Oléron et voir d'autres photos, cliquez sur le prochain mot écrit en rouge, puis sur l'adresse surgissante ...Bonne lecture !)
VENDREDI 14 DÉCEMBRE 2007
PETITES ARCHIVES
Statue en bois peint provenant de la chapelle de Notre dame en l'Île, détruite pendant la Révolution Française.
Sculpture sur le haut d'une colonne, à droite de l'autel (Il pourrait bien s'agir d'un portrait symbolique d'une donatrice : Aliénor d'Aquitaine ?)
SAINT-GEORGES d’OLERON
(On remarquera que le “E” d’Oleron n’est pas accentué ... coquetterie ?
Sur les documents anciens on trouve couramment écrit “Olleron” et c’est ainsi que l’on disait jusque dans les années cinquante encore, sans prononcer le “E”).
(cliquer sur les images pour les agrandir)
PETITES ARCHIVES CONCERNANT SAINT GEORGES ET SON ÉGLISE PRÉSENTÉES PAR MICHEL SAVATIER
Occupation Anglaise: 1152...1453
L’ÉGLISE : Monument Historique ( classée en 1931)
Elle est grande :
La Commune compte 6000 Hectares sur les 18000 de l’île. Ceci jusqu’à la sécession de La Brée ( 1953 ). Actuellement 4655 Hectares.
On ne peut pas dire qu’il s’agit d’une église romane mais son origine est romane. C’est une composition harmonieuse de différents styles qui suivent les modifications du goût selon les époques.
Le grand portail est préroman. D’aucuns prétendent que la rosace date du XIXeme ? ( cette allégation est très probablement une erreur ) ... Apparence d’une ouverture murée dans le pignon ( ancien emplacement d’une cloche ).
“Moi, Agnès de Poitiers, épouse de Geoffroy Martel , Comte d’Anjou, je fais don à l’Abbaye de Vendôme de l’église de St. Georges avec la Chapelle du Château et le quart de l’île.” ... année 1040 ( Plus ancien document concernant l’île ).
LA PLACE DE VERDUN
Zone de protection des monuments historiques ( 500 mètres aux alentours ), avec ses implications.
Autrefois le parvis servait de lieu de réunions. Il a également servi de lieu de supplices.
Cette place est vaste ::
Il s’agit de l’ancien cimetière. Ouverture du nouveau le 26 déc. 1851.
LE BÂTI :
Les maisons bourgeoises ont été bâties après le transfert du cimetière ( la première à droite “mord” sur la façade de l’église). La plupart datent de Napoléon III (1860,1870 ...) C’est l’ère “faste” de St. Georges.
LES HALLES :
Construites en 1864, par Louis Vignal, charpentier à St. Pierre.
LE MONUMENT AUX MORTS :
Initialement placé devant la grande porte de la Mairie. Restauré en 1958 par le sculpteur lui-même, âgé . Déplacé par la municipalité suivante pour être mis à sa place actuelle.
Les GRANDES PIERRES DANS LE SQUARE :
Placées à cet endroit à la suite de la restitution de la “Cuiller à Gargantua” ( monolithe "emprunté" à la commune de St. Pierre, en 1961... Ce sont d’anciens ponceaux.
Le Château Fournier (maison de retraite)
Date de 1877. Bâti par Jules Fournier et Elsida Raoulx, gros propriétaires fonciers, viticulteurs, propriétaires également des chais qui sont devenus la salle des fêtes. Bâtiment-type, choisi d’après un modèle de catalogue. Devenu la Maison de Retraite dans les années 60. Même entrepreneur que la Mairie ( 1893 ). La famille Raoulx demeurait dans la rue de la République: ( Haïti, Cuba ...De Heredia, Pierre Louys, René Doumic,Henri de Régnier font partie de cette famille...) La vinaigrerie a été ouverte par Jules Raoulx, retour de Cuba.
Le Château Briquet
Date de 1881. Choisi sur catalogue. Briquet était éleveur-boucher. La légende dit que Mme Briquet aurait accumulé les pièces d’or pour faire construire.
Le Château Savatier
Rue de la république. Date de 1886. Construit par Ludovic Savatier pour y prendre sa retraite. Médecin en Chef de la Marine. Ancien médecin du Fort Boyard. Ancien Médecin à Pondichéry, puis au Japon (Arsenal de Yokoska) Médecin principal sur la Magicienne (séjours à l’île de Pâques, à Tahiti) Ancien Médecin-chef au Sénégal. Membre du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris : Botaniste, auteur de la Flore de l’île de Pâques et de celle du Japon. A droite, maison appartenant à la famille de Jacques Chaban-Delmas.
LA SEIGNEURIE
Voir la maison datée de 1749 dans la rue qui mène au cimetière. Prendre la rue du Pigeonnier. ( Le pigeonnier seigneurial se trouvait au- dessus du porche, il a été enlevé lors de la restauration de la maison de gauche ). Derrière le porche, une ancienne chapelle récemment transformée en maison après avoir été un chai. Les cheminées Renaissance de ce qui était probablement la maison seigneuriale. Traces du portail. Puits ( date incomplète). Plan incliné de l’ancienne chapelle. témoin du temps où elle était devenue un chai.
Saint Georges d’Oleron
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L’église de saint-Georges doit être considérée comme faisant partie d’un ensemble de bâtiments, constituant un Prieuré. C’était probablement une véritable petite “cité religieuse”. On en aura une idée si l’on considère que les maisons construites autour des deux places n’ont été construites qu’au XIXeme Siècle : La place et le jardin public actuels ont été aménagés sur l’emplacement de l’ancien cimetière. On passera sous les porches du quartier de la Seigneurie et l’on trouvera des traces de nombreux bâtiments de l’ancien Prieuré, malheureusement très mal conservées. D’autres bâtiments ont été vendus au titre des biens nationaux et détruits ( Le four banal se situait à l’emplacement de la grande maison en pierres de taille qui borde la rue de la République face au square aménagé sur le jardin du Curé, le Presbytère se trouvant à l’emplacement de l’Office du Tourisme;
Le Prieuré de St. Georges avait droit de Seigneurie et levait les taxes, charges et impôts sur un territoire qui s’étendait sur le quart de l’île d’Oléron. Les revenus provenaient de la récolte du sel, de celle du blé et de celle de la vigne. Il dépendait de l’Abbaye de Vendôme(Loir et Cher) et retransmettait ses bénéfices à celle-ci.
Cette statue de Saint Georges fait partie d'une collection italienne
“ Moi, Agnès de Poitiers, je donne au Monastère de la Trinité de Vendôme, dans l’île d’Oleron, l’église de Saint Georges, avec le quart de l’ile d’Oleron et la Chapelle Sainte-Marie du Castrum ( c’est à dire du Château d’Oléron).
Acte dressé en l’an 1040, le jour de la dédicace de l’église de saint-Georges.
HISTOIRE
de L’église
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XIeme SIÈCLE :
PREMIÈRE MOITIÉ DU XIeme siècle :
Construction de l’église primitive de St. Georges. Certains pensent qu’elle était fortifiée, rien ne permet de l’affirmer, ni dans les traces ni dans les textes. On peut penser qu’il s’agissait d’une église romane complète, en forme de croix latine, avec un clocher. L’examen des traces laissées dans les murs permet cette supposition,( qui reste une supposition).
SECONDE MOITIÉ DU XIeme Siècle
De 1086 à 1096 Éble de Chatellaillon conteste la propriété de l’église et de ses revenus à l’Abbaye de Vendôme à laquelle Agnès de Poitiers en a fait don. Le conflit est tranché par le Pape en faveur de Vendôme.
XIIeme SIÈCLE :
Siècle d’Aliènor d’Aquitaine:
Construction de la partie la plus haute de l’église en style roman. L’église est probablement en forme de croix latine. Il y a certainement un clocher. Les traces montrent bien que les arcs étaient en pleins cintres.
XIVeme SIÈCLE:
Assez curieusement on trouve aux archives nationales
une mention d’une seule ligne par laquelle le Roi Philippe VI de Valois, en 1348, “donne congé” de fortifier Saint Georges, dans l’île d’Oleron.( manuscrit n°273 de Vendôme,f.xxxr°,R)
En 1385 le “droit de naufrage” à “Follerot”est reconnu au bénéfice du Prieuré ( Il s'agit, ni plus ni moins du droit de pillage des épaves ! ).
Au mois de juin 1347, Philippe, Roi de France confirme les décisions de 1146, prises par Louis , Roi de France, et place à nouveau le territoire de St. Georges, en Oleron, sous la spéciale sauvegarde de la Couronne de France.
XVeme SIÈCLE :
En 1483, il y a au prieuré, en tout et pour tout 4 religieux (3 et le sollacier) et un prévôt. Les bâtiments comportent deux maisons seigneuriales, la prévôté, la prison, des annexes, granges et écuries et un bâtiment aux Boulassiers, village côtier proche de La Brée.
XVIeme SIÈCLE :
C’est le siècle des guerres de religions:
Saccages et mutilations de l’église en 1548, 1557,1561,1568,1584, 1621.
( Pour mémoire : prise de La Rochelle par Richelieu en 1627-28).
Le 30 avril 1579 le Sieur de Rabayne achète "Chaucre-Le-Neuf", avec droit de Baronnie. Il est propriétaire de Chéray et de près à La Brée.
12décembre 1547 (archives du Loir et Cher et archives de la Charente Mme. G253). Déclaration et dénombrement du temporel du prieuré de St. Georges, donné au Roi : Terres, maisons “treuils”, moulins, rentes sur le blé et la vigne,salines ... mais par contre charges et rentes à payer aux supérieurs, au Sénéchal, au prévost ...
XVIIeme SIÈCLE :
Entre 1606 et 1618, reconstruction de l’église grâce à un don du Prieur de La Rochelle. Rehaussement de la nef et des voûtes de la partie la plus haute. L’église prend sa forme actuelle. Dans les bas-côtés, deux voûtes sont en pierre, les autres sont construites en bois par les charpentiers de marine venant de Brouage. Agrandissement des chapelles latérales. Restauration
( en style Renaissance ) du portail Sud ( qui devait initialement être de style roman.
XVIIIeme SIÈCLE :
Les revenus du Prieuré de St. Georges sont donnés à bail à Jacques Joly, violon ordinaire du Roi en 1717. par décret du Roi, le 26 août 1741 ( archives du Loir et Cher ), le Prieuré et l’église de St. Georges sont donnés à Saint Gratien de Tours, pour l’aider à se relever des dégâts commis par les inondations de la Loire. En 1754, baptême de la cloche. le 20février 1783 (archives du Loir et Cher) L’Évêque de Soissons, Abbé-Cardinal de l’Abbaye de Vendôme donne à bail au Sieur de la Jaille, fermier sortant, pour 13000 livres, le tiers lui appartenant du revenu de la Seigneurie de St. Georges d’Oleron. Laïcisation pendant la Révolution. Vente des Biens Nationaux. L’église elle-même ne souffre pas dans ses oeuvres vives.Elle sert d’abord de lieu de réunions du comité révolutionnaire, puis elle est utilisée comme grange.
XIXeme SIÈCLE :
Samuel Saint-Médard, prêtre, a émigré en Espagne, puis en Angleterre. Il réouvre l'église de st. Georges après l'avènement de Napoléon. Il est nommé Évêque de Tournai par Napoléon au titre du Concordat, mais non installé par le chapitre de cette ville, il revient en 1814 et il est nommé Vicaire Général du Diocèse de La Rochelle.
Construction du campanile actuel en 1886. Construction d’une sacristie derrière le mur Est de l’église. Pose d’enduits de plâtre sur tous les murs (ils vont se déliter et devenir boueux ). Pose de plusieurs statues de goût Saint-Sulpicien, offertes par les paroissiens. Remblai du sol de la nef jusqu’à hauteur du sol du choeur (jusqu’à la plus haute marche de l’escalier du grand portail Ouest) ... Les deux grandes fenêtres de droite ( baies à nervures) sont bouchées et disparaissent sous les plâtres, la porte Sud de la nef disparaît également ainsi que la porte Nord de la nef.
Ouverture de l’oculus de la chapelle de gauche (au-dessus du rétable). Construction d’énormes contreforts extérieurs pour lutter contre la tendance des murs à l’ouverture ( et donc alourdissement de l’aspect extérieur).
Au total, l’église est défigurée. Notons le cadran solaire , La maquette du bateau La Louise, et la figure de proue représentant Ste. Barbe, qui datent de cette époque. Les peintures des nervures de voûtes sont réalisées par un artiste local.
XXeme SIÈCLE :
A partir de 1960 débute la “grande restauration”, à l’initiative de la Municipalité dirigée par Lucien Savatier.Elle sera poursuivie jusqu’en 1968 sous la conduite de l’architecte des bâtiments de France. Le Curé étant Tugdual Rawl. L’église est classée Monument Historique depuis 1931.
Le gros oeuvre est entièrement revu et consolidé. Les contreforts extérieurs retrouvent leur aspect originel. Le pignon Est est rebâti. Les deux larges fenêtres de droite, qui étaient murées, sont réouvertes ornées de nervures neuves. La petite porte du mur Sud de la nef est réouverte. Le plâtre qui engluait les murs intérieurs est enlevé pour faire réapparaître la pierre de taille. Le sol de la nef retrouve son niveau initial. La voûte de cette même nef est refaite en briques suspendues, enduites.
Celles du transept et du choeur sont refaites en bois. Les dallages sont refaits à neuf. Les toitures sont rétablies après remplacement des poutres et des chevrons largement attaqués par les termites. Aux fenêtres sont installés de nouveaux vitraux. Le baptistère est transformé en sacristie après destruction des petits bâtiments qui en faisaient office. Un trottoir en pierres taillées est réalisé tout autour de l’édifice.Le dimanche 1er septembre 1968 a lieu la consécration de l’autel en présence de Mg. Verdet, Evêque de La Rochelle et Saintes.
En décembre 1999 la tempête endommage la toiture et le campanile
XXIeme; SIÈCLE :
À peine l’an 2000 s’annonçait-il que des fissures s’étant produites dans la voûte de la nef, celle-ci dût être fermée au public. Elle le resta pendant trois ans. Il fallut déposer les poutres en béton, trop lourdes pour le gros-oeuvre, abattre la voûte en briques suspendues dont les suspentes avaient rouillé et cassé à cause de l’humidité. La voûte, refaite en bois, comme en 1848, et la toiture revue, la nef a été réouverte à l’orée de l’été 2003 et l’église de St. Georges a pris son aspect actuel, dépouillé, un peu austèe, mais pur, et chargé d’autant de spiritualité que d’histoire
À peine l’an 2000 s’annonçait-il que des fissures s’étant produites dans la voûte de la nef, celle-ci dût être fermée au public. Elle le resta pendant trois ans. Il fallut déposer les poutres en béton, trop lourdes pour le gros-oeuvre, abattre la voûte en briques suspendues dont les suspentes avaient rouillé et cassé à cause de l’humidité. La voûte, refaite en bois, comme en 1848, et la toiture revue, la nef a été réouverte à l’orée de l’été 2003 et l’église de St. Georges a pris son aspect actuel, dépouillé, un peu austèe, mais pur, et chargé d’autant de spiritualité que d’histoire
SOURCES :
On a profité des travaux de Monsieur Arnaud, de St. Georges d’Oleron, de ceux du Dr. Pelletier, également de St. Georges. On a utilisé les données de l’Abbé Béliard, les écrits de l’Abbé Tugdual Rawl, les données des archives Nationales de France ( par l’intermédiaire du site Histoire-Passion, sur Internet ) On a eu accès au Cartulaire de l’Abbaye de Vendôme et aux archives historiques de la Saintonge et de l’Aunis. On a consulté les annales des sociétés savantes et le Coûtumier de l’Ile d’Oleron. On a utilisé les travaux de M. Desgraves. On a consulté les publications de l’Office du Tourisme de St. Georges d’Oleron.
On a surtout beaucoup observé l’église, ses pierres, ses “blessures”, ses “coutures”, ses sculptures :
L’observation des murs et des voûtes, intérieurement et extérieurement, est des plus instructives quand on utilise une bonne paire de jumelles. Il faut surtout se débarasser de tout à priori et ne recevoir pour véritable que ce qui est attesté :
Ainsi, à ceux qui prétendent que le grand portail de l’église est ornée d’algues marines, on répondra : “Montrez-les moi”. Pour l’instant il faut répondre la même chose à ceux qui parlent de souterrains.
UN GRAND MERCI A TOUS CEUX QUI ONT, D’UNE FACON OU D’UNE AUTRE PARTICIPÉ AU SAUVETAGE ET A LA MISE EN VALEUR DE CET ÉDIFICE.
FACADE Ouest de l’église :
Le portail est roman (pré-roman, même), à cintre légèrement “pincé”. Deux baies aveugles. Quatre colonnes dont trois ornées de têtes. Corniche sans modillons. Large oculus ((rosace ) que certains prétendent tardif, mais on peut en douter fortement.
Au faîte du portail une tête ( de femme?) dont la figuration est indéterminée. Les murs de cette partie (nef de l’église ) ont été surhaussés au XIXeme siècle : ( 1848 ) (certains prétendent qu’il existait à l’origine un chemin de ronde, rien ne vient évoquer cette présence)
Le pignon devait exister avant ce surhaussement ( Il y en avait un, également au-dessus de la porte Sud, les anciennes photos le prouvent). Dans ce pignon, on remarque une ouverture carrée qui a été murée. Dans cette ouverture était fixée une cloche
( Les traces des cordes sont visibles à l’intérieur ). Mais comme la voûte était alors plus basse ( à hauteur de la corniche ), la cloche était à l’air libre.
Les chapitaux du portail sont ornés de griffons, d’oiseaux, de feuillages, très abîmés. A gauche, à la naissance du cintre supérieur, on identifie très bien une lionne dont les mamelles sont gonflées ( la lionne allaitant est le symbole du péché nourrissant le péché).
XXeme SIÈCLE :
A partir de 1960 débute la “grande restauration”, à l’initiative de la Municipalité dirigée par Lucien Savatier.Elle sera poursuivie jusqu’en 1968 sous la conduite de l’architecte des bâtiments de France. Le Curé étant Tugdual Rawl. L’église est classée Monument Historique depuis 1931.
Le gros oeuvre est entièrement revu et consolidé. Les contreforts extérieurs retrouvent leur aspect originel. Le pignon Est est rebâti. Les deux larges fenêtres de droite, qui étaient murées, sont réouvertes ornées de nervures neuves. La petite porte du mur Sud de la nef est réouverte. Le plâtre qui engluait les murs intérieurs est enlevé pour faire réapparaître la pierre de taille. Le sol de la nef retrouve son niveau initial. La voûte de cette même nef est refaite en briques suspendues, enduites.
Celles du transept et du choeur sont refaites en bois. Les dallages sont refaits à neuf. Les toitures sont rétablies après remplacement des poutres et des chevrons largement attaqués par les termites. Aux fenêtres sont installés de nouveaux vitraux. Le baptistère est transformé en sacristie après destruction des petits bâtiments qui en faisaient office. Un trottoir en pierres taillées est réalisé tout autour de l’édifice.Le dimanche 1er septembre 1968 a lieu la consécration de l’autel en présence de Mg. Verdet, Evêque de La Rochelle et Saintes.
En décembre 1999 la tempête endommage la toiture et le campanile.
XXIeme; SIÈCLE :
À peine l’an 2000 s’annonçait-il que des fissures s’étant produites dans la voûte de la nef, celle-ci dÛt être fermée au public. Elle le resta pendant trois ans. Il fallut déposer les poutres en béton, trop lourdes pour le gros-oeuvre, abattre la voûte en briques suspendues dont les suspentes avaient rouillé et cassé à cause de l’humidité. La voûte, refaite en bois, comme en 1848, et la toiture revue, la nef a été réouverte à l’orée de l’été 2003 et l’église de St. Georges a pris son aspect actuel, dépouillé, un peu austèe, mais pur, et chargé d’autant de spiritualité que d’histoire.
À peine l’an 2000 s’annonçait-il que des fissures s’étant produites dans la voûte de la nef, celle-ci dÛt être fermée au public. Elle le resta pendant trois ans. Il fallut déposer les poutres en béton, trop lourdes pour le gros-oeuvre, abattre la voûte en briques suspendues dont les suspentes avaient rouillé et cassé à cause de l’humidité. La voûte, refaite en bois, comme en 1848, et la toiture revue, la nef a été réouverte à l’orée de l’été 2003 et l’église de St. Georges a pris son aspect actuel, dépouillé, un peu austèe, mais pur, et chargé d’autant de spiritualité que d’histoire.
SOURCES :
On a profité des travaux de Monsieur Arnaud, de St. Georges d’Oleron, de ceux du Dr. Pelletier, également de St. Georges. On a utilisé les données de l’Abbé Béliard, les écrits de l’Abbé Tugdual Rawl, les données des archives Nationales de France ( par l’intermédiaire du site Histoire-Passion, sur Internet ) On a eu accès au Cartulaire de l’Abbaye de Vendôme et aux archives historiques de la Saintonge et de l’Aunis. On a consulté les annales des sociétés savantes et le Coûtumier de l’Ile d’Oleron. On a utilisé les travaux de M. Desgraves. On a consulté les publications de l’Office du Tourisme de St. Georges d’Oleron.
On a surtout beaucoup observé l’église, ses pierres, ses “blessures”, ses “coutures”, ses sculptures :
L’observation des murs et des voûtes, intérieurement et extérieurement, est des plus instructives quand on utilise une bonne paire de jumelles. Il faut surtout se débarasser de tout à priori et ne recevoir pour véritable que ce qui est attesté :
Ainsi, à ceux qui prétendent que le grand portail de l’église est ornée d’algues marines, on répondra : “Montrez-les moi”. Pour l’instant il faut répondre la même chose à ceux qui parlent de souterrains.
UN GRAND MERCI A TOUS CEUX QUI ONT, D’UNE FACON OU D’UNE AUTRE PARTICIPÉ
AU SAUVETAGE ET A LA MISE EN VALEUR DE CET ÉDIFICE.
FACADE Ouest de l’église :
Le portail est roman (pré-roman, même), à cintre légèrement “pincé”. Deux baies aveugles. Quatre colonnes dont trois ornées de têtes. Corniche sans modillons. Large oculus ((rosace ) que certains prétendent tardif, mais on peut en douter fortement.
Au faîte du portail une tête ( de femme?) dont la figuration est indéterminée. Les murs de cette partie (nef de l’église ) ont été surhaussés au XIXeme siècle : ( 1848 ) (certains prétendent qu’il existait à l’origine un chemin de ronde, rien ne vient évoquer cette présence)
Le pignon devait exister avant ce surhaussement ( Il y en avait un, également au-dessus de la porte Sud, les anciennes photos le prouvent). Dans ce pignon, on remarque une ouverture carrée qui a été murée. Dans cette ouverture était fixée une cloche
( Les traces des cordes sont visibles à l’intérieur ). Mais comme la voûte était alors plus basse ( à hauteur de la corniche ), la cloche était à l’air libre.
Les chapitaux du portail sont ornés de griffons, d’oiseaux, de feuillages, très abîmés. A gauche, à la naissance du cintre supérieur, on identifie très bien une lionne dont les mamelles sont gonflées ( la lionne allaitant est le symbole du péché nourrissant le péché)
FACADE sud de l’église :
Le bras de transept droit est visiblement aussi ancien que la nef (XIeme siècle). Le portail actuel semble être une reconstruction malhabile d’une partie écroulée : à l’emplacement de cette porte de style Renaissance on distingue des traces qui semblent les restes d’un portail en plein cintre. Le pignon a été supprimé. La sacristie actuelle, postérieure à l’ensemble, était le baptistère jusqu’en 1962. A l’extérieur, sous la corniche ouest du transept droit, modillons dont certains sculptés : Une tortue, un aigle, un griffon. Sous la corniche de la nef, a l’extrémité gauche deux modillons intéressants : un glouton en train d’avaler un damné et une représentation (de St. Georges ?) d’un chevalier armé terrassant un dragon qui lui mord la jambe
( cette scuplture devrait logiquement être antérieure à l’occupation anglaise ...)
On remarque aisément, à la couleur des pierres les traces des énormes contreforts qui avaient été construits au XIXeme. et qui ont été supprimés au cours de la “grande restauration” des années 1960.
De même la petite porte romane avait été bouchée et on l’a redécouverte en 1959.
Façade Est:
On s’aperçoit que le pignon a été rebâti récemment : Il s’était écroulé pendant la “grande restauration”. La sacristie, depuis le XIXeme. était accolée à l’extérieur de l’église, sous les baies vitrées. Elle communiquait avec l’intérieur de l’église par deux portes qui ont été bouchées. L’appareillage est en moëllons. La grande fenêtre de gauche (ainsi que celle qui lui correspond sur la façade sud ) avait été bouchée en 1848 et, quand la restauration a commencé, en 1959, on ignorait leur existence. Elles ont été réouvertes et leurs nervures sont nouvelles.
On remarque que la nef est encadrée par des “bas-côtés” qui ne sont pas de la même époque ; Leurs appareillages sont différents. On est fondé à penser que seule la partie centrale existait à l’origine, ce que confirme l’histoire de l’église : La partie centrale correspond aux constructions faites sous Aliènor d’Aquitaine, les bas-côtés ont été ajoutés au XVIIeme siècle.
FACADE Nord :
Visiblement, le bas-côté nord a été construit en deux fois ( hauteurs différentes des toitures ). On peut penser à un agrandissement ou à une restauration suivant une destruction ...
Des modillons, dont certains sont sculptés : Deux têtes humaines et une tête d’animal (loup?). Tour d’escalier gothique, percée d’une ouverture étroite.
Traces d’un arc en plein cintre à la base de la tour, sur le mur de l’église ). “Meurtrières”. Frise horizontale qui reste à étudier et où semblent figurer un homme, tiraillé entre deux animaux qui pourraient être un dogue et un cochon ? Reprises de maçonnerie en petit appareil ... La tour d’escalier était probablement, à l’origine, accolée à un clocher qui se serait situé à la croisée des transepts, lequel se serait écroulé ou aurait été détruit ( pendant les guerres de religions ?)
Des exemples de ce genre d’escalier, accolé à un clocher existent en Charente et Poitou. ( voir le site ART ROMAN sur internet).
De la rue du Pigeonnier on peut voir des restes de maçonnerie que l’on peut imaginer être les restes du clocher, jouxtant le pyramidon. Le portique qui supporte la cloche actuellement date certainement du XIXeme. Il a dû être construit au moment où l’on a muré l’ouverture de la façade ouest pour déménager la cloche.
Une petite salle a été construite en 2006 au fond de l’espace situé derrière la grille. Elle donne dans l’église par une petite porte romane qui était murée jusqu’à cette date.
LES COMBLES:
Ils sont dangereux et inintéressants. On remarque dans le haut des murs deux modillons curieusement tournés vers l’intérieur ( donc invisibles) qui représentent des têtes d’hommes assez grossières et très abîmées car elles sont sculptées dans des pierres calcaires tendres.
Baptême de la cloche actuellement en place
( D’après une recherche effectuée par le Dr. Pelletier aux Archives de l’Evéché.)
“ Le 6 Janvier 1886, la bénédiction de la cloche de l’église de St. Georges fut présidée par le Vicaire Général Grasillon.
Il y eut d’abord une distribution de dragées aux enfants par Melles. Estelle Raoulx, Jeanne Fournier,Antoinette et Amélie Biseuil.
Le parrain était le Dr. Ludovic Savatier. La marraine était Mme. Raoulx (née Léocadie de Hérédia )..
Un banquet suivit en présence des autorités municipales des membres de la “fabrique” du clergé local et du Vicaire Général.
On notera également :
Le 13.11.1885, le Conseil Municipal vote l’achat de la nouvelle cloche, l’ancienne présentant une fêlure. Une somme de 1500francs est votée.
“En fait, il semble que la contribution de la Commune se soit limitée à une subvention de 200francs, le reste étant payé par la Fabrique”
Inscriptions relevées sur la cloche de l’église de St. Georges en 2006 :
Face au Sud : Salmon
Savatier
Face au Nord: Léocadie
( M. Daniel Dodin nous a dit avoir relevé une inscription que nous n’avons pas vérifiée et qui mentionnerait : “Je m’appelle Louise et je pèse ...Kilos” -Dans ce cas, on fait remarquer que la fille aînée du Dr. Ludovic Savatier s’appelait Louise, elle épousera Aubin Raoulx. ).
Sur une pierre de taille, en haut de l’escalier, une inscription très nette mentionne que la cloche est tombée en 1945.On dit qu’elle serait tombée alors qu’on sonnait le carillon pour annoncer la fin de la guerre et la victoire;
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INSCRIPTIONS RELEVÉES SUR L'ANCIENNE CLOCHE DE SAINT GEORGES, BAPTISÉE EN 1754 :
Saint Georges d'Oleron : inscriptions de l'ancienne cloche refondue en 1885 -
SOLI DEO AD HONOREM Sti GEORGII; HAEC NATALEM HOMINUM HAEC MORTEM DIVULGAT HAEC AD PRECES ET AD SACRIFICIA VOCAT. NOMEN HABET LA MARIE-JEANNE QUOD A J;B; DUVIVIER DESLANDES ET Ma + EI DONATUM EST; ANNO Di 1754 HINRICO
Jo DE BOURDEILLE VINDOCINI ABBATE CARDINALI ANio DUBOIS DE LA ROCHETTE EQUITE MELITENSI HUSJUSCE
PAROC SPIRITUALI NECNON TEMPORALI DOo EPISCQ. BENEFACTORIBUS; J; E; JOSO BOILEVE RECTORE CAo No GERMAIN GEOd SAINT MEDARD OEDITUS - FAIT PAR MOI PIERRE GERVAIS LA ROCHELLE.
(Henri-Joseph-Claude de Bourdeille, né dans le Diocèse de Saintes le 7 décembre 1720, sacré Évêque de Tulle le 12 décembre 1762. En 1765 il fut trnsféré au siège de Soissons.)
(L'ancien prieuré de St. Georges était uni à la mense capitulaire de Tours pour les deux tiers de ses revenus, l'autre tiers appartenant à l'Abbaye de la Sainte Trinité de vendôme.)
( Antoine Du Bois de la Rochette, Chevalier de Malte, Seigneur-prieur commanditaire du Prieuré de St. Georges d'Oleron.)
ON NOTERA LE NOM DE CETTE CLOCHE : MARIE-JEANNE
( Recueil de la Commission Arts et monuments Historiques de la Charente inf. et Société d'Archéologie de Saintes. Tome XV de la collection).
Extraits de la communication faite à la Société de géographie de Rochefort le 25 juin 1960 par M. André Baudrit d’après les documents des Archives nationales)
D.III-43. Ch.Inf. Pièces 68à124.
HISTOIRE DE BRUNEAU
A St. Georges, fin 1793, début 1794. C'est le temps de la Terreur Rouge. Oleron s'appelle l'île de la Liberté. La commune s’appelle “L’Unité”. Déchristianisation ...(10 Novembre 1793, fête de la Raison et de la Liberté à N.D. de Paris).
Les prêtres doivent prêter serment à la Constitution.
20 novembre 1793 - Le Curé Gaboriaud se démet de ses fonctions ecclésiastiques et accepte de se joindre aux deux officiers municipaux chargés de ramasser tout ce qui existe dans l’église de St. Georges et dans les chapelles qui en
dépendent.
La Cité de l’Unité élit Joseph Moquay et Jean-Baptiste Bruneau pour assurer cette corvée.
21 Novembre- On vide les chapelles de Sauzelle, de La Brée, Notre-Dame-en-L’île et Chéray.
22 Novembre- On dépouille l’église de St. Georges. Tout a été transporté à la maison commune : Trop de choses pour en faire l’inventaire. Tout sera vendu aux enchères publiques.
“Deux calices et leurs patènes, un ciboire, une custode, une grande croix en cuivre soufflé et en argent, quatre troncs contenant 64 livres cinq sols. Du linge en énorme quantité, dix nappes, quatorze aubes, quarante quatre surplis, etc”...
En 15 jours on classe et on étiquette le tout.
Vente les 8 et 9 décembre 1793. Jean-Baptiste Bruneau étant chargé la vente.
Il soustrait à la vente quatre surplis et une aube qu’il livre à la femme Massé, née Marie Aussant, 23 ans et aux filles Moquay (Jeannne 25 ans et Marie, 23 ans).
Jean Vigé s’en aperçoit. Les femmes rendent le linge. Il est vendu le 10 décembre 1793.
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Jean Vigé, le dénonciateur, était le débiteur des Moquay pour des sommes considérables, Ce qui explique bien des choses ...
- L’une des filles Moquay : “ Les surplis avaient été payés la veille du jour où je les emportais.”
-La femme Massé aurait conseillé : “ Tu devrais bien garder quelques surplis pour en faire des cravates... Ces hommes ne pensent à rien !”
Dans le groupe dit des “Patriotes”: Joseph Moquay est l’oncle des deux jeunes prévenues. La femme du Maire est compromise.
J. B. Bruneau cherche à se “justifier”.
-”On nous qualifie d’aristocrates alors que nous avons été les premiers dans le département à faire tomber les têtes des chefs brigands de la Vendée.”
-”Dans les moments difficiles nous avons unanimement été maintenus dans nos fonctions.”
Incarcération le 26 Novembre 1793 à la prison de Marennes.
Jugement Le 6 février 1794
Bruneau Jean-Baptiste, 12 ans de fers.
Femme Massé, et filles Moquay, 4 ans de réclusion.
Les Sociétés Populaires de Marennes et de Rochefort adressent une supplique au Comité de gestion de la Convention Nationale le 23 avril 1794.
“ Tous les Patriotes, tous les Républicains ont vu avec sensibilité le sort de ces infortunés, tous ont murmuré d’un jugement dont la sévérité leur paraît extrême, tous reconnaissent dans les Citoyens et Citoyennes Bruneau, Massé et Moquay le patriotisme le plus pur. Tous ont vu dans
leurs dénonciateurs des fanatiques,des aristocrates que
la haine envers les patriotes a seule dirigés.”
Société de Rochefort : “ nous espérons que vous casserez ce jugement atroce et que vous rendrez à la liberté, à leurs familles, à leurs concitoyens des Patriotes dont l’une disait à ses amis éplorés, après avoir été exposée au public “L’échafaud ne fait pas le crime.”
11 Messidore an II : Annulation du jugement du tribunal de Marennes. Déferrement devant le Tribunal Correctionnel.
26 Messidore an II : Condamnation des prévenus à la peine qu’ils ont déjà subie.
Lettre de Bruneau, le 14 Messidore ( 3 juillet 1794) adressée aux Citoyens composant le Comité de Législation.
“ CITOYENS,
“Plongé dans le gouffre du crime et de l’ignominie par l’aristocratie et l’imbecillité, le Patriotisme se souleva et le cri de son indignation parvenu jusqu’à vous, vous voulûtes bien, malgré vos nombreux travaux, vous occuper de ma monstrueuse affaire. Un de vos honorables membres, après s’être fatigué dans le dégoûtant travail, a représenté à la Convention, à l’Europe tout entière, qu’il y avait un innocent d’opprimé. La Convention a frémi et secondé vos voeux sages et Patriotiques. Elle a ordonné ma liberté.
“ Ce serait vous manquer, Citoyens, que de vous en témoigner ma reconnaissance. Le seul témoignage non équivoque, le seul digne de vous que je puisse vous présenter, c’est mon désir ardent de servir la République, ma haine pour les Tyrans, mon zèle infatigable à surveiller les malveillants et la plus scrupuleuse exactitude à remplir tous mes devoirs de Citoyen.
“ Certes, si, un moment, la République compta en moi un malheureux de plus, elle comptera toute ma vie son plus sincère ami et son plus zélé défenseur.”
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