dimanche 11 août 2019

OLERON Église ( suite)









Saint Georges d’Oleron
*



L’église de saint-Georges doit être considérée comme faisant partie d’un ensemble de bâtiments, constituant un Prieuré. C’était probablement une véritable petite “cité religieuse”. On en aura une idée si l’on considère que les maisons construites autour des deux places n’ont été construites qu’au XIXeme Siècle : La place et le jardin public actuels ont été aménagés sur l’emplacement de l’ancien cimetière. On passera sous les porches du quartier de la Seigneurie et l’on trouvera des traces de nombreux bâtiments de l’ancien Prieuré, malheureusement très mal conservées. D’autres bâtiments ont été vendus au titre des biens nationaux et détruits 
( Le four banal se situait à l’emplacement de la grande maison en pierres de taille qui borde la rue de la République face au square aménagé sur le jardin du Curé, le Presbytère se trouvant à l’emplacement de l’Office du Tourisme;
Le Prieuré de St. Georges avait droit de Seigneurie et levait les taxes, charges et impôts sur un territoire qui s’étendait sur le quart de l’île d’Oléron. Les revenus provenaient de la récolte du sel, de celle du blé et de celle de la vigne. Il dépendait de l’Abbaye de Vendôme(Loir et Cher) et retransmettait ses bénéfices à celle-ci.


(Pour lire d'autres textes concernant Oléron et voir d'autres photos, cliquez sur le prochain mot écrit en rouge, puis sur l'adresse surgissante ...Bonne lecture !)

VENDREDI 14 DÉCEMBRE 2007



PETITES ARCHIVES



Statue en bois peint provenant de la chapelle de Notre dame en l'Île, détruite pendant la Révolution Française.










Sculpture sur le haut d'une colonne, à droite de l'autel (Il pourrait bien s'agir d'un portrait symbolique d'une donatrice : Aliénor d'Aquitaine ?)

















SAINT-GEORGES d’OLERON


(On remarquera que le “E” d’Oleron n’est pas accentué ... coquetterie ?

Sur les documents anciens on trouve couramment écrit “Olleron” et c’est ainsi que l’on disait jusque dans les années cinquante encore, sans prononcer le “E”).
(cliquer sur les images pour les agrandir) 


PETITES ARCHIVES CONCERNANT SAINT GEORGES ET SON ÉGLISE PRÉSENTÉES PAR MICHEL SAVATIER



Occupation Anglaise: 1152...1453



L’ÉGLISE : Monument Historique ( classée en 1931)



Elle est grande :

La Commune compte 6000 Hectares sur les 18000 de l’île. Ceci jusqu’à la sécession de La Brée ( 1953 ). Actuellement 4655 Hectares.
On ne peut pas dire qu’il s’agit d’une église romane mais son origine est romane. C’est une composition harmonieuse de différents styles qui suivent les modifications du goût selon les époques.
Le grand portail est préroman. D’aucuns prétendent que la rosace date du XIXeme ? ( cette allégation est très probablement une erreur ) ... Apparence d’une ouverture murée dans le pignon ( ancien emplacement d’une cloche ).


“Moi, Agnès de Poitiers, épouse de Geoffroy Martel , Comte d’Anjou, je fais don à l’Abbaye de Vendôme de l’église de St. Georges avec la Chapelle du Château et le quart de l’île.” ... année 1040 ( Plus ancien document concernant l’île ).  


LA PLACE DE VERDUN

Zone de protection des monuments historiques ( 500 mètres aux alentours ), avec ses implications.
Autrefois le parvis servait de lieu de réunions. Il a également servi de lieu de supplices.

Cette place est vaste ::


Il s’agit de l’ancien cimetière. Ouverture du nouveau le 26 déc. 1851.


LE BÂTI :


Les maisons bourgeoises ont été bâties après le transfert du cimetière ( la première à droite “mord” sur la façade de l’église). La plupart datent de Napoléon III (1860,1870 ...) C’est l’ère “faste” de St. Georges.


LES HALLES :


Construites en 1864, par Louis Vignal, charpentier à St. Pierre.



LE MONUMENT AUX MORTS : 


Initialement placé devant la grande porte de la Mairie. Restauré en 1958 par le sculpteur lui-même, âgé . Déplacé par la municipalité suivante pour être mis à sa place actuelle. 


Les GRANDES PIERRES DANS LE SQUARE : 


Placées à cet endroit à la suite de la restitution de la “Cuiller à Gargantua” ( monolithe "emprunté" à la commune de St. Pierre, en 1961... Ce sont d’anciens ponceaux.  


Le Château Fournier (maison de retraite)

Date de 1877. Bâti par Jules Fournier et Elsida Raoulx, gros propriétaires fonciers, viticulteurs, propriétaires également des chais qui sont devenus la salle des fêtes. Bâtiment-type, choisi d’après un modèle de catalogue. Devenu la Maison de Retraite dans les années 60. Même entrepreneur que la Mairie ( 1893 ). La famille Raoulx demeurait dans la rue de la République: ( Haïti, Cuba ...De Heredia, Pierre Louys, René Doumic,Henri de Régnier font partie de cette famille...) La vinaigrerie a été ouverte par Jules Raoulx, retour de Cuba.

Le Château Briquet

Date de 1881. Choisi sur catalogue. Briquet était éleveur-boucher. La légende dit que Mme Briquet aurait accumulé les pièces d’or pour faire construire. 

Le Château Savatier


Rue de la république. Date de 1886. Construit par Ludovic Savatier pour y prendre sa retraite. Médecin en Chef de la Marine. Ancien médecin du Fort Boyard. Ancien Médecin à Pondichéry, puis au Japon (Arsenal de Yokoska) Médecin principal sur la Magicienne (séjours à l’île de Pâques, à Tahiti) Ancien Médecin-chef au Sénégal. Membre du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris : Botaniste, auteur de la Flore de l’île de Pâques et de celle du Japon. A droite, maison appartenant à la famille de Jacques Chaban-Delmas.


LA SEIGNEURIE


Voir la maison datée de 1749 dans la rue qui mène au cimetière. Prendre la rue du Pigeonnier. ( Le pigeonnier seigneurial se trouvait au- dessus du porche, il a été enlevé lors de la restauration de la maison de gauche ). Derrière le porche, une ancienne chapelle récemment transformée en maison après avoir été un chai. Les cheminées Renaissance de ce qui était probablement la maison seigneuriale. Traces du portail. Puits ( date incomplète). Plan incliné de l’ancienne chapelle. témoin du temps où elle était devenue un chai.






Saint Georges d’Oleron

*

L’église de saint-Georges doit être considérée comme faisant partie d’un ensemble de bâtiments, constituant un Prieuré. C’était probablement une véritable petite “cité religieuse”. On en aura une idée si l’on considère que les maisons construites autour des deux places n’ont été construites qu’au XIXeme Siècle : La place et le jardin public actuels ont été aménagés sur l’emplacement de l’ancien cimetière. On passera sous les porches du quartier de la Seigneurie et l’on trouvera des traces de nombreux bâtiments de l’ancien Prieuré, malheureusement très mal conservées. D’autres bâtiments ont été vendus au titre des biens nationaux et détruits ( Le four banal se situait à l’emplacement de la grande maison en pierres de taille qui borde la rue de la République face au square aménagé sur le jardin du Curé, le Presbytère se trouvant à l’emplacement de l’Office du Tourisme;

Le Prieuré de St. Georges avait droit de Seigneurie et levait les taxes, charges et impôts sur un territoire qui s’étendait sur le quart de l’île d’Oléron. Les revenus provenaient de la récolte du sel, de celle du blé et de celle de la vigne. Il dépendait de l’Abbaye de Vendôme(Loir et Cher) et retransmettait ses bénéfices à celle-ci.




Cette statue de Saint Georges fait partie d'une collection italienne



“ Moi, Agnès de Poitiers, je donne au Monastère de la Trinité de Vendôme, dans l’île d’Oleron, l’église de Saint Georges, avec le quart de l’ile d’Oleron et la Chapelle Sainte-Marie du Castrum ( c’est à dire du Château d’Oléron).

Acte dressé en l’an 1040, le jour de la dédicace de l’église de saint-Georges.


HISTOIRE

de L’église
*


XIeme SIÈCLE :


PREMIÈRE MOITIÉ DU XIeme siècle :

Construction de l’église primitive de St. Georges. Certains pensent qu’elle était fortifiée, rien ne permet de l’affirmer, ni dans les traces ni dans les textes. On peut penser qu’il s’agissait d’une église romane complète, en forme de croix latine, avec un clocher. L’examen des traces laissées dans les murs permet cette supposition,( qui reste une supposition).

SECONDE MOITIÉ DU XIeme Siècle

De 1086 à 1096 Éble de Chatellaillon conteste la propriété de l’église et de ses revenus à l’Abbaye de Vendôme à laquelle Agnès de Poitiers en a fait don. Le conflit est tranché par le Pape en faveur de Vendôme.

XIIeme SIÈCLE :

Siècle d’Aliènor d’Aquitaine:
Construction de la partie la plus haute de l’église en style roman. L’église est probablement en forme de croix latine. Il y a certainement un clocher. Les traces montrent bien que les arcs étaient en pleins cintres. 




XIVeme SIÈCLE:

Assez curieusement on trouve aux archives nationales
une mention d’une seule ligne par laquelle le Roi Philippe VI de Valois, en 1348, “donne congé” de fortifier Saint Georges, dans l’île d’Oleron.( manuscrit n°273 de Vendôme,f.xxxr°,R)
En 1385 le “droit de naufrage” à “Follerot”est reconnu au bénéfice du Prieuré ( Il s'agit, ni plus ni moins du droit de pillage des épaves ! ).
Au mois de juin 1347, Philippe, Roi de France confirme les décisions de 1146, prises par Louis , Roi de France, et place à nouveau le territoire de St. Georges, en Oleron, sous la spéciale sauvegarde de la Couronne de France.

XVeme SIÈCLE : 

En 1483, il y a au prieuré, en tout et pour tout 4 religieux (3 et le sollacier) et un prévôt. Les bâtiments comportent deux maisons seigneuriales, la prévôté, la prison, des annexes, granges et écuries et un bâtiment aux Boulassiers, village côtier proche de La Brée.


XVIeme SIÈCLE :




C’est le siècle des guerres de religions:

Saccages et mutilations de l’église en 1548, 1557,1561,1568,1584, 1621.
( Pour mémoire : prise de La Rochelle par Richelieu en 1627-28).
Le 30 avril 1579 le Sieur de Rabayne achète "Chaucre-Le-Neuf", avec droit de Baronnie. Il est propriétaire de Chéray et de près à La Brée.
12décembre 1547 (archives du Loir et Cher et archives de la Charente Mme. G253). Déclaration et dénombrement du temporel du prieuré de St. Georges, donné au Roi : Terres, maisons “treuils”, moulins, rentes sur le blé et la vigne,salines ... mais par contre charges et rentes à payer aux supérieurs, au Sénéchal, au prévost ...

XVIIeme SIÈCLE :

Entre 1606 et 1618, reconstruction de l’église grâce à un don du Prieur de La Rochelle. Rehaussement de la nef et des voûtes de la partie la plus haute. L’église prend sa forme actuelle. Dans les bas-côtés, deux voûtes sont en pierre, les autres sont construites en bois par les charpentiers de marine venant de Brouage. Agrandissement des chapelles latérales. Restauration 
( en style Renaissance ) du portail Sud ( qui devait initialement être de style roman.





XVIIIeme SIÈCLE :



Les revenus du Prieuré de St. Georges sont donnés à bail à Jacques Joly, violon ordinaire du Roi en 1717. par décret du Roi, le 26 août 1741 ( archives du Loir et Cher ), le Prieuré et l’église de St. Georges sont donnés à Saint Gratien de Tours, pour l’aider à se relever des dégâts commis par les inondations de la Loire. En 1754, baptême de la cloche. le 20février 1783 (archives du Loir et Cher) L’Évêque de Soissons, Abbé-Cardinal de l’Abbaye de Vendôme donne à bail au Sieur de la Jaille, fermier sortant, pour 13000 livres, le tiers lui appartenant du revenu de la Seigneurie de St. Georges d’Oleron. Laïcisation pendant la Révolution. Vente des Biens Nationaux. L’église elle-même ne souffre pas dans ses oeuvres vives.Elle sert d’abord de lieu de réunions du comité révolutionnaire, puis elle est utilisée comme grange.


XIXeme SIÈCLE :

Samuel Saint-Médard, prêtre, a émigré en Espagne, puis en Angleterre. Il réouvre l'église de st. Georges après l'avènement de Napoléon. Il est nommé Évêque de Tournai par Napoléon au titre du Concordat, mais non installé par le chapitre de cette ville, il revient en 1814 et il est nommé Vicaire Général du Diocèse de La Rochelle.
Construction du campanile actuel en 1886. Construction d’une sacristie derrière le mur Est de l’église. Pose d’enduits de plâtre sur tous les murs (ils vont se déliter et devenir boueux ). Pose de plusieurs statues de goût Saint-Sulpicien, offertes par les paroissiens. Remblai du sol de la nef jusqu’à hauteur du sol du choeur (jusqu’à la plus haute marche de l’escalier du grand portail Ouest) ... Les deux grandes fenêtres de droite ( baies à nervures) sont bouchées et disparaissent sous les plâtres, la porte Sud de la nef disparaît également ainsi que la porte Nord de la nef.

Ouverture de l’oculus de la chapelle de gauche (au-dessus du rétable). Construction d’énormes contreforts extérieurs pour lutter contre la tendance des murs à l’ouverture ( et donc alourdissement de l’aspect extérieur).
Au total, l’église est défigurée. Notons le cadran solaire , La maquette du bateau La Louise, et la figure de proue représentant Ste. Barbe, qui datent de cette époque. Les peintures des nervures de voûtes sont réalisées par un artiste local.











XXeme SIÈCLE :




A partir de 1960 débute la “grande restauration”, à l’initiative de la Municipalité dirigée par Lucien Savatier.Elle sera poursuivie jusqu’en 1968 sous la conduite de l’architecte des bâtiments de France. Le Curé étant Tugdual Rawl. L’église est classée Monument Historique depuis 1931.

Le gros oeuvre est entièrement revu et consolidé. Les contreforts extérieurs retrouvent leur aspect originel. Le pignon Est est rebâti. Les deux larges fenêtres de droite, qui étaient murées, sont réouvertes ornées de nervures neuves. La petite porte du mur Sud de la nef est réouverte. Le plâtre qui engluait les murs intérieurs est enlevé pour faire réapparaître la pierre de taille. Le sol de la nef retrouve son niveau initial. La voûte de cette même nef est refaite en briques suspendues, enduites. 
Celles du transept et du choeur sont refaites en bois. Les dallages sont refaits à neuf. Les toitures sont rétablies après remplacement des poutres et des chevrons largement attaqués par les termites. Aux fenêtres sont installés de nouveaux vitraux. Le baptistère est transformé en sacristie après destruction des petits bâtiments qui en faisaient office. Un trottoir en pierres taillées est réalisé tout autour de l’édifice.Le dimanche 1er septembre 1968 a lieu la consécration de l’autel en présence de Mg. Verdet, Evêque de La Rochelle et Saintes.
En décembre 1999 la tempête endommage la toiture et le campanile





XXIeme; SIÈCLE :


À peine l’an 2000 s’annonçait-il que des fissures s’étant produites dans la voûte de la nef, celle-ci dût être fermée au public. Elle le resta pendant trois ans. Il fallut déposer les poutres en béton, trop lourdes pour le gros-oeuvre, abattre la voûte en briques suspendues dont les suspentes avaient rouillé et cassé à cause de l’humidité. La voûte, refaite en bois, comme en 1848, et la toiture revue, la nef a été réouverte à l’orée de l’été 2003 et l’église de St. Georges a pris son aspect actuel, dépouillé, un peu austèe, mais pur, et chargé d’autant de spiritualité que d’histoire 





SOURCES :





On a profité des travaux de Monsieur Arnaud, de St. Georges d’Oleron, de ceux du Dr. Pelletier, également de St. Georges. On a utilisé les données de l’Abbé Béliard, les écrits de l’Abbé Tugdual Rawl, les données des archives Nationales de France ( par l’intermédiaire du site Histoire-Passion, sur Internet ) On a eu accès au Cartulaire de l’Abbaye de Vendôme et aux archives historiques de la Saintonge et de l’Aunis. On a consulté les annales des sociétés savantes et le Coûtumier de l’Ile d’Oleron. On a utilisé les travaux de M. Desgraves. On a consulté les publications de l’Office du Tourisme de St. Georges d’Oleron.

On a surtout beaucoup observé l’église, ses pierres, ses “blessures”, ses “coutures”, ses sculptures : 

L’observation des murs et des voûtes, intérieurement et extérieurement, est des plus instructives quand on utilise une bonne paire de jumelles. Il faut surtout se débarasser de tout à priori et ne recevoir pour véritable que ce qui est attesté : 


Ainsi, à ceux qui prétendent que le grand portail de l’église est ornée d’algues marines, on répondra : “Montrez-les moi”. Pour l’instant il faut répondre la même chose à ceux qui parlent de souterrains.


UN GRAND MERCI A TOUS CEUX QUI ONT, D’UNE FACON OU D’UNE AUTRE PARTICIPÉ 
AU SAUVETAGE ET A LA MISE EN VALEUR DE CET ÉDIFICE.





Façade ouest en 1960 ( avant la grande restauration)





Façade sud après restauration




ÉGLISE DE SAINT-GEORGES





ÉTAT ACTUEL 







FACADE Ouest de l’église :


Le portail est roman (pré-roman, même), à cintre légèrement “pincé”. Deux baies aveugles. Quatre colonnes dont trois ornées de têtes. Corniche sans modillons. Large oculus ((rosace ) que certains prétendent tardif, mais on peut en douter fortement.


Au faîte du portail une tête ( de femme?) dont la figuration est indéterminée. Les murs de cette partie (nef de l’église ) ont été surhaussés au XIXeme siècle : ( 1848 ) (certains prétendent qu’il existait à l’origine un chemin de ronde, rien ne vient évoquer cette présence)
Le pignon devait exister avant ce surhaussement ( Il y en avait un, également au-dessus de la porte Sud, les anciennes photos le prouvent). Dans ce pignon, on remarque une ouverture carrée qui a été murée. Dans cette ouverture était fixée une cloche
( Les traces des cordes sont visibles à l’intérieur ). Mais comme la voûte était alors plus basse ( à hauteur de la corniche ), la cloche était à l’air libre.
Les chapitaux du portail sont ornés de griffons, d’oiseaux, de feuillages, très abîmés. A gauche, à la naissance du cintre supérieur, on identifie très bien une lionne dont les mamelles sont gonflées ( la lionne allaitant est le symbole du péché nourrissant le péché).








XXeme SIÈCLE :


A partir de 1960 débute la “grande restauration”, à l’initiative de la Municipalité dirigée par Lucien Savatier.Elle sera poursuivie jusqu’en 1968 sous la conduite de l’architecte des bâtiments de France. Le Curé étant Tugdual Rawl. L’église est classée Monument Historique depuis 1931.
Le gros oeuvre est entièrement revu et consolidé. Les contreforts extérieurs retrouvent leur aspect originel. Le pignon Est est rebâti. Les deux larges fenêtres de droite, qui étaient murées, sont réouvertes ornées de nervures neuves. La petite porte du mur Sud de la nef est réouverte. Le plâtre qui engluait les murs intérieurs est enlevé pour faire réapparaître la pierre de taille. Le sol de la nef retrouve son niveau initial. La voûte de cette même nef est refaite en briques suspendues, enduites. 
Celles du transept et du choeur sont refaites en bois. Les dallages sont refaits à neuf. Les toitures sont rétablies après remplacement des poutres et des chevrons largement attaqués par les termites. Aux fenêtres sont installés de nouveaux vitraux. Le baptistère est transformé en sacristie après destruction des petits bâtiments qui en faisaient office. Un trottoir en pierres taillées est réalisé tout autour de l’édifice.Le dimanche 1er septembre 1968 a lieu la consécration de l’autel en présence de Mg. Verdet, Evêque de La Rochelle et Saintes.
En décembre 1999 la tempête endommage la toiture et le campanile.


 

XXIeme; SIÈCLE :


À peine l’an 2000 s’annonçait-il que des fissures s’étant produites dans la voûte de la nef, celle-ci dÛt être fermée au public. Elle le resta pendant trois ans. Il fallut déposer les poutres en béton, trop lourdes pour le gros-oeuvre, abattre la voûte en briques suspendues dont les suspentes avaient rouillé et cassé à cause de l’humidité. La voûte, refaite en bois, comme en 1848, et la toiture revue, la nef a été réouverte à l’orée de l’été 2003 et l’église de St. Georges a pris son aspect actuel, dépouillé, un peu austèe, mais pur, et chargé d’autant de spiritualité que d’histoire. 





SOURCES :


On a profité des travaux de Monsieur Arnaud, de St. Georges d’Oleron, de ceux du Dr. Pelletier, également de St. Georges. On a utilisé les données de l’Abbé Béliard, les écrits de l’Abbé Tugdual Rawl, les données des archives Nationales de France ( par l’intermédiaire du site Histoire-Passion, sur Internet ) On a eu accès au Cartulaire de l’Abbaye de Vendôme et aux archives historiques de la Saintonge et de l’Aunis. On a consulté les annales des sociétés savantes et le Coûtumier de l’Ile d’Oleron. On a utilisé les travaux de M. Desgraves. On a consulté les publications de l’Office du Tourisme de St. Georges d’Oleron.
On a surtout beaucoup observé l’église, ses pierres, ses “blessures”, ses “coutures”, ses sculptures : 

L’observation des murs et des voûtes, intérieurement et extérieurement, est des plus instructives quand on utilise une bonne paire de jumelles. Il faut surtout se débarasser de tout à priori et ne recevoir pour véritable que ce qui est attesté : 

Ainsi, à ceux qui prétendent que le grand portail de l’église est ornée d’algues marines, on répondra : “Montrez-les moi”. Pour l’instant il faut répondre la même chose à ceux qui parlent de souterrains.




UN GRAND MERCI A TOUS CEUX QUI ONT, D’UNE FACON OU D’UNE AUTRE PARTICIPÉ

AU SAUVETAGE ET A LA MISE EN VALEUR DE CET ÉDIFICE.


Façade ouest en 1960 ( avant la grande restauration)



Façade sud après restauration




ÉTAT ACTUEL 





FACADE Ouest de l’église :




Le portail est roman (pré-roman, même), à cintre légèrement “pincé”. Deux baies aveugles. Quatre colonnes dont trois ornées de têtes. Corniche sans modillons. Large oculus ((rosace ) que certains prétendent tardif, mais on peut en douter fortement.


Au faîte du portail une tête ( de femme?) dont la figuration est indéterminée. Les murs de cette partie (nef de l’église ) ont été surhaussés au XIXeme siècle : ( 1848 ) (certains prétendent qu’il existait à l’origine un chemin de ronde, rien ne vient évoquer cette présence)
Le pignon devait exister avant ce surhaussement ( Il y en avait un, également au-dessus de la porte Sud, les anciennes photos le prouvent). Dans ce pignon, on remarque une ouverture carrée qui a été murée. Dans cette ouverture était fixée une cloche
( Les traces des cordes sont visibles à l’intérieur ). Mais comme la voûte était alors plus basse ( à hauteur de la corniche ), la cloche était à l’air libre.
Les chapitaux du portail sont ornés de griffons, d’oiseaux, de feuillages, très abîmés. A gauche, à la naissance du cintre supérieur, on identifie très bien une lionne dont les mamelles sont gonflées ( la lionne allaitant est le symbole du péché nourrissant le péché)


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