À Cannes existe une Association des
Beaux-Arts.
Elle a son siège au Suquet et
elle organise au Miramar, tous les ans une
exposition des œuvres créées par ses
adhérents. Nous y avons trouvé une
collection d’icônes que nous vous
présentons maintenant : Icône, en Grec,
veut simplement dire image. Nous nous
référerons, une fois encore à
l’ « Histoire
de l’Art », de chez Larousse et à ses
commentaires au chapitre concernant l’art
bysantin :
« La foi dans la puissance des Saints n’était
pas nouvelle à Bysance. L’intercession des
saints était, croyait-on, stimulée
par le
culte de leurs reliques. Mais une image
peinte pouvait redoubler l’effet
de la
relique en offrant un moyen plus concret
d’évoquer le protecteur et, vers
le VII eme
siècle, le portrait des Saints était considéré,
à la cour, comme une
alternative
acceptable. – « Si le peintre veut
représenter des emblèmes
guerriers, écrit
Georges Pisidès, poète de la cour
d’Héraclius, fais-lui
peindre l’image de
celle qui engendra sans semence. Car elle
seule sait
toujours comment vaincre la
nature, d’abord dans l’enfantement, puis
au
combat. »
De fait, les voiles du bateau d’Héraclius
s’ornaient d’une image de la Mère de Dieu,
et l’icône des Blachernes - une image de la
Vierge conservée dans le sanctuaire qui lui
était
dédié, fut accrochée sur les portes de
Constantinople pour la protéger de
l’ennemi durant la campagne d’Héraclius
en Perse.
L’icône est le substitut du Saint. Aussi la
«
qualité » de la peinture est-elle moins
importante que son
orthodoxie, c’est-à-
dire la conformité de la pose et des
caractéristiques – Y
compris le nom – qui
permettent d’identifier le Saint. Les
premières icônes manqueraient de
réalisme, mais c’est là un critère qui
n’intéressait pas les Bysantins de
l’époque
et c’est la raison pour laquelle tant de
Saints présentent les mêmes
traits. : Sur
une icône du mont Sinaï, Saint Chariton et
Saint Théodose
Cénobiarche ne se
distinguent que par la coupe de leur barbe
et les décors de
leurs vêtements ; seules
leurs inscriptions patronymiques
permettent à
l’observateur actuel (comme
probablement à son homologue médiéval)
de les reconnaître.
Au VIII eme. siècle se développa ce qu’on
appelle
l’icônoclasme : La vénération de
l’image d’un Saint fut condamnée comme
superstition. La
dynastie isaurienne (717 –
797) mit au ban la représentation des
personnages
sacrés et ordonna la
destruction des images existantes …
n’exprimait pas un préjugé contre l’art ;
elle était plus dirigée contre
les moines –
principaux détenteur des icônes, qui leur
valaient d’importantes
donations en argent
ou en terres – que contre les images elles-
mêmes » …
images, cliquez sur le prochain mot écrit
en rouge, puis sur l'adresse surgissante.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire