vendredi 7 juin 2013

LES ICÔNES








                                                           









À Cannes existe une Association des 

Beaux-Arts. Elle a son siège au Suquet et 

elle organise au Miramar, tous les ans une 

exposition des œuvres créées par ses 

adhérents. Nous y avons trouvé une 

collection d’icônes que nous vous 

présentons maintenant : Icône, en Grec, 

veut simplement dire image. Nous nous 

référerons, une fois encore à l’ « Histoire 

de l’Art », de chez Larousse et à ses 

commentaires  au chapitre concernant l’art 

bysantin :

                            


« La foi dans la puissance des Saints n’était 

pas nouvelle à Bysance. L’intercession des 

saints était, croyait-on, stimulée par le 

culte de leurs reliques. Mais une image 

peinte pouvait redoubler l’effet de la 

relique en offrant un moyen plus concret 

d’évoquer le protecteur et, vers le VII eme 

siècle, le portrait des Saints était considéré, 

à la cour, comme une alternative 

acceptable. – « Si le peintre veut 

représenter des emblèmes guerriers, écrit 

Georges Pisidès, poète de la cour 

d’Héraclius, fais-lui peindre l’image de 

celle qui engendra sans semence. Car elle 

seule sait toujours comment vaincre la 

nature, d’abord dans l’enfantement, puis 

au combat. »



De fait, les voiles du bateau d’Héraclius 

s’ornaient d’une image de la Mère de Dieu, 

et l’icône des Blachernes  - une image de la 

Vierge conservée dans le sanctuaire qui lui 

était dédié, fut accrochée sur les portes de 

Constantinople pour la protéger de

 l’ennemi durant la campagne d’Héraclius 

en Perse.

                            


L’icône est le substitut du Saint. Aussi la « 

qualité » de la peinture est-elle moins 

importante que son orthodoxie, c’est-à-

dire la conformité de la pose et des 

caractéristiques – Y compris le nom – qui 

permettent d’identifier le Saint.  Les 

premières icônes manqueraient de 

réalisme, mais c’est là un critère qui 

n’intéressait pas les Bysantins de l’époque 

et c’est la raison pour laquelle tant de 

Saints présentent les mêmes traits. : Sur 

une icône du mont Sinaï, Saint Chariton et 

Saint Théodose Cénobiarche ne se 

distinguent que par la coupe de leur barbe 

et les décors de leurs vêtements ; seules 

leurs inscriptions patronymiques 

permettent à l’observateur actuel (comme 

probablement à son homologue médiéval) 

de les reconnaître.

                                 


Au VIII eme. siècle se développa ce qu’on 

appelle l’icônoclasme : La vénération de 

l’image d’un Saint fut  condamnée comme 

superstition. La dynastie isaurienne (717 – 

797) mit au ban la représentation des 

personnages sacrés et ordonna la 

destruction des images existantes …

n’exprimait pas un préjugé contre l’art ; 

elle était plus dirigée contre les moines – 

principaux détenteur des icônes, qui leur 

valaient d’importantes donations en argent 

ou en terres – que contre les images elles-

mêmes » …

                             

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