Les photos présentées ci-dessous sont actuellement exposées sur la Croisette, à Cannes. Elles concourent pour un prix international des photos de mode ... Comme chaque année.
Feuilletant l’anthologie de la
poésie espagnole (Gallimard-La
Pleiade), nous sommes restés en arrêt devant une
page :
Nous lisions un poème de Carlos Edmundo de Ory (P. 891)
… Il nous
rappelait étrangement un autre poème,
d’André Breton, celui-là, intitulé
« L’Union Libre ».
Ce n’était pas si étrange que
cela : Le poète espagnol
a beaucoup écouté les surréalistes … Mais lisez
plutôt !
( On ne vous a pas donné tout le poème de Breton,
mais vous le
trouverez à la page 993 de l’Anthologie
de
la Poésie française ( Collection La Pleiade).
Il
reste de ces lectures l’impression que les
deux femmes célébrées ici ont été
beaucoup aimées !
CARLOS EDMUNDO DE ORY
Description de mon épouse
avec accompagnement
de cymbales
Elle est mon scarabée sacré
Elle est ma crypte d’améthyste
Elle est ma cité lacustre
Elle est mon pigeonnier de silence
Elle est ma murette de jasmin
Elle est ma sauterelle d’or
Elle est mon kiosque à musique Elle est mon lit
de malachite
Elle est ma méduse dorée
Elle est mon escargot de soie
Elle est ma chambre de renoncules
Elle est ma topaze jaune
Elle est mon Anadyomène marine
Elle est mon Ageronia atlantis
Elle est ma porte d’orichalque
Elle est mon palanquin de feuilles
Elle est mon gâteau de prunes
Elle est ma portée de sang
Elle est mon oracle de baisers
Elle est mon étoile boréale
(Traduit de l'espagnol)
ANDRÉ BRETON
L’union libre
Ma femme à la chevelure de feu de bois
Aux pensées d’éclairs de chaleur
À la taille de sablier
Ma femme à la taille de loutre entre les dents
du tigre
Ma femme à la bouche de cocarde et de bouquet
d’étoiles de dernière grandeur
Aux dents d’empreintes de souris blanche sur la
terre blanche
À la langue d’ambre et de verre frottés
Ma femme à la langue d’hostie poignardée
À la langue de poupée qui ouvre et ferme les
yeux
À la langue de pierre incroyable
Ma femme aux cils de bâtons d’écriture d’enfant
Aux sourcils de bords de nids d’hirondelle
Ma femme aux tempes d’ardoise de toit de serre
Et de buée aux vitres
Ma femme aux épaules de champagne
Et de fontaine à têtes de dauphins sous la glace
Ma femme aux poignets d’allumettes
Ma femme aux doigts de hasard et d’as de cœur
Aux doigts de foin coupé
Ma femme aux aisselles de marbre et de fênes
De nuit de la Saint-Jean
……/.....
**
***************************
**
(OU "ENTRÉE", c'est selon les ordinateurs ...)
***************************
**
Pour lire d'autres textes (Plus de
trente blogs vous attendent !).
Allez dans Google,
tapez "Michel Savatier"
trente blogs vous attendent !).
Allez dans Google,
tapez "Michel Savatier"
tapez ensuite la TOUCHE
"RETOUR"
(OU "ENTRÉE", c'est selon les ordinateurs ...)
et entrez dans
"blogger profile".
récits, des souvenirs ... Bonne lecture ..."blogger profile".
Des poèmes, des nouvelles, des
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire