PAUL JOUVE
PANTHÈRE NOIRE
Il m’avait offert un incroyable cadeau, un aperçu du monde à travers l’aile de Dieu ..
J’avais une ferme en Afrique, au pied des collines du Ngong ….
Lorsque le dernier plan arrive , l’ambiance est là qui me colle à la peau, m’imprègne, me touche au point de devenir une part de moi même .
Il s’agit du film ‘Out of Africa’ de Sydney Pollack tiré du roman autobiographique de Karen Blixen .
Celui qui m’a permis de retrouver cette même émotion s’appelle Paul Jouve : cette magie qui fait monter au ciel.
Elle n’opère, cette magie, que lorsque les mots viennent du cœur, lorsque le trait est générateur de vie.
Or, Paul Jouve était passionné de voyages et d’aventures . Il a ramené des malles de croquis , d’études, des instantanés pris sur le vif.
Tous ses souvenirs ajoutés à son expérience d’aventurier, il les traduit avec un immense talent .
La force de la représentation est telle que, très vite, dès l’Exposition Universelle de 1900 ( il n’avait alors que 22 ans !) les plus grands critiques d’art qualifient ses travaux de chefs d’œuvre.
PANTHÈRE BRANCHÉE
AIGLE IMPÉRIAL
DEUX TIGRES AU REPOS
Quel était donc son secret ?
De superbes portraits de fauves :
Chaque trait met en exergue la posture instantanée de
l’animal, sa musculature et souligne sa majesté.
Les sublimes évocations de touaregs :
Ils révèlent le mystère de l’aventure en pays inconnu et la magie du reportage .
Il sait traduire les ambiances, les émotions, les mouvements.
Ces atmosphères, seul un passionné peut les transmettre.
JAGUAR ET SERPENT
Il excelle en technique.
Il épure le trait, simplifie à outrance pour ne garder que l’essentiel .
Il parvient ainsi à traduire le miracle de la vie
Aujourd’hui , ses travaux continuent à susciter l’admiration des amateurs d’art .
Outre les records de ventes aux enchères, quelle plus belle reconnaissance que d’être représenté dans les
plus grands musées du monde entier ?
LES MÉHARIS
Pendant la guerre de 39-45, il vit entre sa propriété du Tholonet, en Provence, et son atelier de la rue Notre Dame
des Champs, à Paris. Il travaille et expose à Paris et à Marseille.
Le 7 février 1945, il est nommé membre de l’Académie des Beaux Arts. Couvert d’honneurs, il continuera d’exposer
régulièrement dans tous les grands salons. Il illustre magistralement l’ouvrage de Balzac, «une passion dans la désert»
qui sortira en 1948, puis Le Roman de Renard, d’après l’adaptation de Maurice Genevoix, et le livre «Chasse» du duc
de Brissac. Malgré son age, il voyage encore énormément, expose au Maroc, se rend Etats-unis, puis aux Bermudes
ou il passe l’été 1956, fasciné par les poissons des massifs coralliens du grand aquarium. Il ramènera de ce dernier
voyage, quantité de dessins et d’études, qui de retour, dans son atelier parisien, lui permettront de composer le très
beau paravent «Poissons», aujourd’hui dans les collections du Musée des Beaux Arts de Reims. Paul Jouve, malgré des
ennuis de santé, continuera à peindre et à exposer ses œuvres jusqu’à sa mort. Il décède dans son atelier, le 13 mai
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