CANNES
L'un des palaces de Cannes
Classement
mondial des villes touristiques les plus décevantes.
Une
nouvelle est tombée, qui a bouleversé la ville de Cannes : Un sondage la
classe deuxième ville du monde … La plus décevante pour les touristes !
Vous
avez bien entendu : La deuxième ville du monde la plus décevante ! …
Cannes … La ville du cinéma … La ville fréquentée par les Anglais, par les
Russes, par les Américains, les Chinois, les Japonais, les Italiens, les Émirs
… !!
Essayons
d’être un tant soit peu objectif.
Le littoral cannois vu du Suquet ...
La
Méditerranée est ici ce qu’elle est partout : Splendide ! La baie de
Cannes est superbe ! L’arrière pays, tout de collines vertes, est un
écrin !
L’explication
de ce désamour supposé, il faut la chercher ailleurs : Mon fils, qui était
nous rendre visite, nous déclarait : - « Le Suquet est superbe, mais
c’est bien la seule chose qui soit belle dans cette ville. » … Holà !
L'un des escaliers du Suquet ...
Il
est vrai que le Suquet, bâti, comme toutes les petites villes méditerranéennes
ayant un peu d’ancienneté, sur une colline, serrant les unes contre les autres
ses maisons ocre jaune ou ocre rouge , surmonté par un clocher et un beffroi,
offrant aux regards ses ruelles étroites et pentues, ses escaliers longs et
raides … Il est vrai que le pittoresque est là … Mais qui voudrait, de nos
jours, grimper ces escaliers pour aller acheter son pain au moment du petit
déjeuner ?
La mairie de Cannes
Il
faut considérer la ville moderne … Ou plutôt les villes modernes à l’est
Cannes, à l’ouest La Bocca et Ranguin. Il y a peu de traits communs entre ce
qui est la ville « strass » et ce qui apparaît comme des faubourgs
populaires. Mais parlons plutôt de Cannes, c’est elle que les touristes
viennent voir …
Le
plan de la ville est facile à dessiner : La Croisette, tout au long du
bord de mer et parallèle à ce qu’on appelle des plages. Dans le même
sens : La rue d’Antibes. Perpendiculairement, et montant vers les
collines, Le boulevard Carnot et, à l’est, le boulevard de la République.
Les chaises bleues
La
Croisette : Un coup d’œil superbe sur la mer, ses îles et ses rivages …
Des plates-bandes fleuries, des palmiers et, de l’autre côté, des boutiques de
luxe. Oui, mais … Mais les « plages » sont occupées par tout un
alignement de restaurants qui louent des transats et des parasols… À certains
moments (à chaque fois qu’il y a un congrès ou un festival) les
toitures de ces restaurants se surélèvent et le piéton ne voit même plus la
mer !
Rolls Royce sur la Croisette
La
Croisette : Elle est sans cesse parcourue, dans les deux sens, par un flot
continu de voitures nauséabondes ... Il semble que ce flot pourrait être tari et
le boulevard rendu aux piétons et aux cyclistes. Il n’est pas du tout
obligatoire de faire passer les voitures par là : Elles pourraient
emprunter la voie rapide, au-dessus de la voie ferrée ... Que diable, a-t-on d'autres raisons d'emprunter la Croisette que de faire parader son bolide ?
Les parasols d'une plage privée ...
La
Croisette : Si les « plages » étaient rendues aux baigneurs et
le boulevard aux piétons, les terrasses des restaurants et des bars pourraient
être installées le long de l’autre trottoir, d’où la vue serait magnifique et
où le calme serait revenu.
Il faut pratiquement aller sur les Allées, au pied du Suquet, pour trouver les terrasses de cafés ... Mais, de la plupart d'entre elles, on ne voit plus la mer ...
Le "palais des festivals et des congrès ...
La
Croisette : Les touristes viennent à Cannes parce que c’est la ville du
cinéma … C’est le miroir aux alouettes ! Mais quand ils arrivent sur
place, il s’aperçoivent qu’il n’y a aucune trace du Festival International du
Cinéma : Seul se présente, à l’extrémité de la Croisette, un étrange
blockhaus de béton baptisé « Palais des Festivals » … dont
l’esplanade, il est vrai, est semée des empreintes de mains qu’y ont laissés
les stars … Les bureaux des organisateurs de ce festival sont installés … à
Paris !
Le
minimum que l’on devrait offrir au tourisme, ce serait un « Musée du
Festival » dans lequel chacun serait assuré de trouver les
« paillettes » qu’il recherche et les rêves qui l’habitent.
Évocation temporaire de Maryline Monroë
Il
y a, nous semble-t-il, un parfum d’escroquerie qui flotte au-dessus d’une ville
qui est l’une des capitales mondiales du cinéma et qui ne donne rien à voir de ce qui
touche le septième art !
Restons-en
là : Cannes est une agglomération plutôt qu’une ville … On a laissé
construite des « palaces » et des immeubles sans étudier et sans
imposer le moindre plan d’urbanisme …
-
« Ah !
Si : Dans le quartier de la Californie et sur les collines, il y a des
villas magnifiques »
« Des villas magnifiques, oui, mais cela ne fait pas une ville ! »
« Et puis, pour prétendre tracer un plan d’urbanisme qui « tienne
debout », il conviendrait
d’abord de fusionner les communes de Cannes et du Cannet ! C’est une
exigence qui saute aux yeux !
Les strélitzias ou "oiseaux du Paradis".
Restons-en
là : Nous avons assez chanté le soleil qui fait scintiller la mer. Nous
avons assez chanté les lauriers-roses et les bougainvillées, les jasmins et les
plumbagos.
Nous
avons assez chanté les chaises bleues et les roseraies : On ne saurait
nous dire que nous sommes de parti pris !
Au temps où les plages étaient accessibles ... Et les starlettes aussi.
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