SAVEUR SALÉE
J’AI BU LE SOLEIL
CHAUD
« Le présent serait plein
de tous les avenirs, si le passé n’y projetait déjà une histoire … »
André Gide ( Les Nourritures Terrestres)
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J’ai vu des bonzes
En robes safranées
Dans les phosphènes
Sur les panicauts
bleus
Saveur salée
Le sable blanc
Était tout inondé
J’ai tant couru
Cailloux du Guergour
Sur les pics de
l’Atlas
J’ai tant couru
Jacinthes du Congo
Gazelles blondes
De la vallée du Souss
Or et saphir
Et ricochaient
Les dauphins dans la passe
Le stercoraire
Marchant le long des
grèves
Croissant très loin des
ports
Tempes nacrées
Des filles que je créais
Et douces perles
Que je créais pour elles
Oui, je deviendrai matelot
Certainement même Amiral
Et j’habiterai un château
Mon fils et moi naviguerons
Ce sera lui mon Amiral
Et je serai son matelot
Amiral … Et moi, matelot …
Dans les bois, j’aurai un
étang
Puis je veux
Un grand alezan
Et pour toi
Un beau cheval blanc
Un alezan …
Un cheval blanc …
Pour toi, j’aurai un
cheval blanc
Et tu souriras dans le
vent
Et tu aimeras ce que
j’aime
Et tu aimeras que je
t’aime …
Ainsi, dans mon
passé
Dans
mon passé seulement
S’endort mon avenir
Mon avenir … Fini ?
Paix mon âme
Paix
Tout est ici
Calme
Autour de moi
La vague monte
Monte et s’étale
Dans la flaque au soleil
Le sable est infini
Blanc
Le ciel est doux
Lisse
Comme un galet
Le romarin
Et le tiaré
Sentent
Ou bien, c’est le laurier …
Paix, mon âme
Paix
D’abord … Ne pas penser
Tout est ici
Mon avenir
Tressé à mon passé
Tout est ici
C’est cela qui est vrai …
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