lundi 10 juin 2019

ALIÈNOR D'AQUITAINE



ALIÉNOR D'AQUITAINE





ALIÉNOR  D’AQUITAINE




Extrait de « ile d’Oleron – 
Notes d’Histoire locale »
Pages 28 et 29.
(Abbé Victor Belliard )





ALIÉNOR

                         D’AQUITAINE
















Extrait de « ile d’Oleron – 
Notes d’Histoire locale »
Pages 28 et 29.
(Abbé Victor Belliard )












Henri II d’Angleterre, Seigneur 
d’Oleron , se déchargea de 
l’administration de l’île, 
à partir de 1169 sur son fils 
Richard qui gouverna l’Aquitaine.




Devenu Roi d’Angleterre en 1189, Richard, avant son départ pour la  
troisième Croisade assigne, en 1190 
à sa femme Bérangère, 
l’île d’Oleron, parmi les terres 
destinées à lui constituer son douaire. C’est donc une preuve qu’au point de vue économique, elle avait une réelle 
valeur.






À son retour, il confia la garde du Duché d’Aquitaine à son neveu, Otton de Brunswick qui fut pour les Oleronnais 
un seigneur bienfaisant. Le 29 décembre 
1197, il déclara solennellement renoncer, 
en faveur de tous les habitants de l’île,
pauvres ou riches, aux « mauvaises coutumes »pratiquées par ses 
prédécesseurs , en fait de mariage, 
de tutèle, de succession ab intestat et, 
pour l’avenir, à tout emploi de la force 
et de la violence.


































Aliénor, qui ne se désintéressait pas  d’Oleron, confirma cette charte d’Otton, son petit-fils 
et en précisa les termes par une autre, donnée à Andilly-Les-Marais, en 1199. Il nous paraît intéressant de la reproduire :



-« Nous concédons et confirmons à tous nos amis et fidèles hommes d’Oléron et à leurs hoirs, le droit de régler à l’avenir, comme ils l’entendront et en paix le mariage de leurs filles et veuves, l’union de leurs enfants  mâles, sans opposition de nous et de nos hoirs.




-« Nous leur donnons la permission de vendre et 
d’aliéner leurs vins et sel, 
ainsi que toute autre 
marchandise. Nous leur
 donnons le droit de partager 
les biens et possessions par testament , comme ils 
voudront ou ainsi que l’ordonneront leurs amis 
au cas où, prévenus par 
la mort, ils n’auraient pas pu prendre de dispositions testamentaires.



« Toutes les mauvaises 
coutumes qui ont été imposées à 
Oleron depuis notre mariage avec Vénérable et Illustre Homme, mon Seigneur Henri, Roi d’Angleterre, nous les cassons et abolissons à toujours, voulant et ordonnant que les dits hommes d’Oleron et leurs hoirsgardent et possèdent les justes et libres coutumes de leurs terres comme leurs ancêtres les ont tenues sous la domination des nôtres. »






Pour mieux les mettre en état de garder intactes ces libertés, la reine, par une seconde charte, promulguée au même lieu, la 
même année, en présence des mêmes témoins, annonce 
qu’elle a concédé, et qu’elle confirme à tous ses amis, féaux jurés d’Oleron et à leurs hoirs 
la stabilité et perpétuité 
inviolable de leur Commune 
jurée à Oleron, « afin qu’ils puissent mieux défendre et conserver plus intégralement 
leurs droits ainsi que les nôtres, 
en réservant naturellement les droits de la Reine et de ses hoirs, 
les libertés et droits de l’Église »
 Elle veut, qu’ils appliquent 
toute leur force et le pouvoir
 de leur Commune à la défense de leurs libertés, s’il est nécessaire . 

                        (Coutumier de l’île d’Oleron )

1 commentaire:

  1. Les gens, sous le règne d'Henri II ne pouvaient donc pas se marier comme ils l'entendaient. Le texte laisse comprendre qu'ils avaient joui auparavant des droits et libertés qu'on leur (ré) octroyait.
    Y avait-t-il eu une révolte, ou était-ce la décision a posteriori de cet Otton de Brunswick, qualifié de "bienfaisant ?

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