CYCLONES

L'ANCÊTRE DE XYNTHIA ...

EN L’ANNÉE 1645, LE

 CYCLONE

DÉVASTATEUR …

-   «  La mer a été tellement agitée, esmue, que ses flots ont emporté des bourgs entiers, quantité de maisons, tant à La Rochelle, Ré, Olleron, Arvert, Marennes, Nieulles, Talmont, Saint-Seurin, Saujon, Saint-Jehan-d’Angles et autres lieues dans les isles où les grandes bourasques et coups de vent ont emporté plusieurs navires et barques sur les marais et autres lieux plus élevés et eslongués de la mer où ils sont demeurés eschoués, rompus et fracassés au nombre de trente, y ayant noyé et perdu quantité de bétail 

   

   

    mêmement par ses flotz emporté plus des trois quarts du sel qui y estoÿt sur les bosses de tous ces marais en grand nombre, cette année, gasté et perdu tous les semés qui estoyent sur iceux , ensemble toutes les vignes et prés des dites contrées par les moyens de l’eau salée. Chose encore plus épouvantable qu’en coste de Chédebois, Chef de Baie et La Rochelle on a emporté les hommes noyés à chartées, que la mer y avait getté (Archives hist. Saint, Vol. II, 334). 

          _ «qui y estoÿt » : Qui y étaient 

N.B. – « À chartées » : à charretées.

          _ « Y avait getté » : Y avait jeté.

          _ «  eslongués » : éloignés.

( Abbé Victor Belliard : Oléron – Notes d’Histoire Locale – 1920 – Page 167 )