LA MALCONCHE
SABLES ....
MAIS LE SABLE …
Parfum de résine
Et cette odeur d’absinthe venue des dunes là-bas
Sables chauds
Les oyats à peine courbés par une brise légère
Murmure
Des vagues qui se déroulent et se déversent
Au loin un cargo peint par Nicolas de Staël
Trait de pinceau dissout dans la lumière
Flou
Il entre en Charente
Et puis
Trait gris
Le continent
Cubes et prismes blancs
Armatures des grues d’un port
Arches d’un pont
Taches des îles
Basses
Un vol de bécasseaux comme à la parade
Changeant de couleur en changeant de cap
Virage sur l’aile
Argent
Puis noir
Un courlis siffle sur deux tons
Pi … Ouitt !
Je t’ai bien entendu !
Un enfant sautille en suivant la laisse
Un galet fait un ricochet
Quatre rebonds dans l’or de la lumière
Le gamin a disparu
Soleil soleil
Tout est soleil
La balise à l’entrée du chenal
A dévoré son ombre
Le grand pin là-bas n’en a plus
Un avion, très haut dans le ciel
Déroule une tresse de fils d’argent.
Mais le sable …
Le sable file entre mes doigts.
Ma main est presque vide.
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