BELLE ÉPOQUE ...
Et voici toute l'ambiguité de ce salon : Je ne suis pas très certain que ce tableau devrait figurer au salon des "Antiquités" ... Sans avoir aucun renseignement, je le daterais plutôt du XIX eme. siècle, et je le dirais contemporain d'Isidore Ducasse, dit "Le Comte de Lautréamont et des "Chants de Maldoror"qu'il illustrerait de façon tout à fait adéquate : Cruauté de l'homme et cruauté du monde qui s'offre à l'homme... !!!
Allumez votre poste de télévision et ... Parlez-moi d'actualité !
Allumez votre poste de télévision et ... Parlez-moi d'actualité !
- "J'ai vu, pendant toute ma vie, sans en excepter un seul, les hommes aux épaules étroites, faire des actes stupides et nombreux, abrutir leurs semblables, et pervertir les âmes par tous les moyens. Ils appellent les motifs de leurs actions : la gloire. En voyant ces spectacles, j'ai voulu rire comme les autres ; mais cela, étrange imitation, était impossible. J'ai pris un canif dont la lame avait un tranchant acéré, et je me suis fendu les chairs aux endroits où se réunissent les lèvres. Un instant je crus mon but atteint. Je regardai dans un miroir cette bouche meurtrie par ma propre volonté ! C'était une erreur ! Le sang qui coulait avec abondance des deux blessures empêchait d'ailleurs de distinguer si c'était vraiment là le rire des autres ..."
(Lautréamont - Les Chants de Maldoror, Chant premier-strophe 5)
Ci-dessus, nous retrouvons la même cruauté, la froideur en plus ...
Que notre époque est cruelle !
- " Moi, comme les chiens, j'éprouve le besoin de l'infini ... Je ne puis, je ne puis contenter ce besoin ! Je suis fils de l'homme et de la femme, d'après ce qu'on m'a dit. ça m'étonne ... Je croyais être davantage ! Au reste, que m'importe d'où je viens ? Moi, si cela avait pu dépendre de ma volonté, j'aurais voulu plutôt être le fils de la femelle du requin, dont la faim est amie des tempêtes, et du tigre, à la cruauté reconnue : je ne serais pas si méchant. Vous qui me regardez, éloignez-vous de moi car mon haleine exhale un souffle empoisonné ..."
( Lautréamont - Opus déjà cité, chant 1, strophe 8)
Il est des pays qui, dans notre subconscient, sont faits pour les musiques et les musiciens : Balalaïkas, accordéons, guitares et violoncelles ...
Les hommes et les femmes sauront-ils chanter autre chose que des hymnes guerriers ?
- "Je pourrais, soulevant ton corps vierge avec un bras de fer, te saisir par les jambes, te faire rouler autour de moi, comme une fronde, concentrer mes forces en décrivant la dernière circonférence, et te lancer contre la muraille. Chaque goutte de sang rejaillira sur une poitrine humaine, pour effrayer les hommes et mettre devant eux l'exemple de ma méchanceté ! Ils s'arracheront sans trêve des lambeaux et des lambeaux de chair, mais la goutte de sang restera ineffaçable , à le même place et brillera comme un diamant ..."
(Opus cité, chant 2- strophe 6)
Nous avons connu des périodes noires, des périodes de guerres et de massacres ...
Ce n'est point le Créateur qu'il faut en accuser ... Mais c'est bien l'humanité tout entière qui en est responsable ! - Maldoror ... Il faut relire les chants de Maldoror !
-" Où est-il passé, ce premier chant de Maldoror, depuis que sa bouche, pleine des feuilles de la belladone, le laissa échapper, à travers les royaumes de la colère, dans un moment de réflexion ? Où est passé ce chant ... On ne le sait pas au juste. Ce ne sont pas les arbres, ni les vents qui l'ont gardé ..."
(Opus cité - Chant 2, strophe 1)
- " Tu iras chercher à la fontaine deux seaux d'eau. Une fois le parquet lavé, tu mettras ces linges dans la chambre voisine. Si la blanchisseuse revient ce soir, comme elle doit le faire, tu les lui remettras ; mais, comme il a plu beaucoup depuis une heure, et qu'il continue de pleuvoir, je ne crois pas qu'elle sorte de chez elle ; alors, elle viendra demain matin. Si elle te demande d'où vient tout ce sang, tu n'es pas obligé de lui répondre . Oh ! Que je suis faible ! N'importe ; j'aurai cependant la force de soulever le porte-plume, et le courage de creuser ma pensée. Qu'a-t-il rapporté au Créateur de me tracasser, comme si j'étais un enfant, par un orage qui porte la foudre ?. Ces bandelettes m'embêtent, et l'atmosphère de ma chambre respire le sang" ...
(Opus cité - Chant deuxième - Strophe 3)
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