jeudi 31 août 2017

SIGNATURE ....












Pêcheur d'archipels

D'étoiles et d'îles lointaines

Pêcheur de rires d'aigue-marine

De paroles et de chants perlés

Et d'éclairs jaillissant de l'arc tendu des Antilles

Pêcheur de prunelles dans les voies lactées

Pêcheur de lumières et pêcheur d'amitiés

Au Gulf Stream j'ai lancé le filet

Pêcheur de reflets et pêcheur d'illusions















Harponnés au défaut de la carapace

Deux ou trois îlots ont disparu dans les eaux
 troublées
Ma ligne perce l'océan

Comme un axe oblique et mouvant

Menant vers des formes incertaines


 




Cambré, reins à contre courant

Vibre le violon des illusions

Dans le miroir retrouvé mes cent visages

Pêcheur de vérités disparues

Pêcheur de couleurs, pêcheur d'amitiés



 




Mes visages surgissant

Mes cent visages au fil du temps

Et d'attente 

Et d'espoir

De déception, de colère, de clinquant

Celui que tu m'as donné

Que je n'ai déjà plus

Celui que je voulais

Et tous ceux qu'il faudra bien me donner enfin

Que je ne connaîtrai pas


 


Pêcheur d'illusions, d'étoiles et de reflets

D'îlots, de tortues et de chants perlés

Pêcheur d'amitiés

Et de poissons jaillissant enflammés de l'arc
 tendu des Antilles

Pêcheur de lumières d'aigues-marines

Rocs durs

Galets roulés

Crissant

Jusqu'au consentement

Les étoiles

Dans ce flot, ce courant ...

 
 


LES CARDINAUX DE MADAGASCAR ....











 





Une dame créole frappe dans ses mains

Brusquement il pleut

Il pleut des oiseaux

Une averse d’oiseaux

Drue

D’où venus ?

Nul ne saurait le dire








À cinq heures chaque jour

Jaunes

Orange

Rouges

Une centaine d’oiseaux

Semblables à des serins









Ils picorent les grains

Sous la varangue

Et repartent comme ils sont venus

Tous ensemble

Vers une autre maison

Où quelqu’un les appelle





mardi 29 août 2017

LE MÉKONG À VIENTIANE




LE MÉKONG À

  VIENTIANE


 


Un matin

J’ouvre mes fenêtres

Le ciel est lourd

Noir

L’air est chaud

 

Les crapauds ont mugi toute la nuit

Il pleuvait à verse tout à l’heure

La mousson est arrivée














Une digue a dû lâcher

Sur la terrasse du jardin

Des poissons se promènent

De toutes les couleurs