mercredi 9 août 2017

DÉSIRS ......





DÉSIRS

 

Aux pages de garde les espaces liquides, toujours

 immobiles, et chauds ...

Figures d'ébène, et boîtes d'écaille à la fois

Aux fronts des éléphants, médailles de noires

Etoiles

Que restera-t-il des rideaux de perles, martinets

 aigus aux persiennes mi-closes ?




O ! Les senteurs des tabacs de Havane !

Dans l''herbe bleue du petit matin, les arcs-en-ciel,

 sous nos pas ...

Et chantèrent, asservies, les vagues, sous nos

implacables mécaniques

Mais nos pieds furent nus aux cailloux des

Chemins









Nous avons tracé nos miroitants sillages,

Promenant l'extrémité de nos doigts sur les bords

 des abimes


Et palpé

Renversant les présumées idoles

Les odeurs de ciel et d'océan










Nos yeux noyés d'ombre et remplis de lumière

Nous guidaient aux voies invisibles calculées

Que restera-t-il de notre quête ?


Au bout de nos sillons éphémères, et surgissant

de nos lointains oublis,

Nous avons, du centre de la terre, arraché la pierre

 Indiscutable

Nous l'avons équarrie,

Encore à la recherche de nous-mêmes








C'est là que fleurissait la mandragore !

Au large les océans, toutes bornes versées !

Devant nous les océans, devant, les vastes

étendues !



Dressée

L'obélisque présumée de nos pensées

 Indéchiffrables

Puis nous avons nous-mêmes, autour de nos

thorax, noué les turgides racines du figuier











Mais nous portions au ventre la marque de nos

 origines


Nos ovations, nos prières et nos plaintes, à quoi

 bon ?

Qu'importent nos cris de poivre et de piment ?













Et que sont devenus

Les triangles de nos idées ?

Vos siècles balançant, qu'importe, syncopes de nos

 yeux fatigués ...

L'humus échauffé grouille de germes étranges










Décrites

Et tout à tour perdues

Que deviendront nos stèles héroïques, gravées

d'authenticité ?


Le pouviez-vous  ?

Aux heures immobiles, ma bouche est close,

et ma paume fermée ...





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