À la suite de Paul Valéry, nous avons défini l'oeuvre d'art comme étant aléatoire : L'artiste, lorsqu'il commence son ouvrage, n'est point du tout certain de la réussite de son entreprise : Il n'a point de recettes, de règles, ni d'équations pour conduire sa main.
Notre époque est celle des machines, celle de l'électronique, celle ou la reproduction de quelque objet que ce soit est devenue possible et ...
Parfaite !
Évidemment, et cela depuis fort longtemps, nous avions les moulages ... Ils permettent de reproduire l'oeuvre d'art autant de fois qu'on le désire, et ceci parfaitement ... Les bronzes, en particulier, produisent autant de copies qu'on le voudra, et aussi parfaites, aussi authentiques les unes que les autres.
Il existe déjà des photocopieuses en trois dimensions ... L'oeuvre d'art devient-elle pour autant reproductible à loisir ? - Nous tomberions dans ce cas jusqu'à la devanture du "bazard" du coin, qui expose derrière sa vitrine autant d'exemplaires qu'on le désire d'"objets de décoration" ... Très beaux, souvent ... Mais peut-on encore parler d'Oeuvres d'Art, alors qu'on peut les reproduire à l'infini au moyen d'équations algébriques ?
"L'Oeuvre d'Art est unique", disait-on ...
L'artisan passait pour celui qui reproduit l'objet par le moyen de la mathématique et de la mécanique ... Est-ce vrai encore ?
Sommes-nous à même, encore, de distinguer
entre les Galeries D'Art et les boutiques de "Décoration"?
Aussi parfaites que soient les reproductions ... Il restera toujours cette distinction, entre l'Oeuvre d'Art et sa copie :
L'Artiste, lorsqu'il saisit son Outil pour donner forme à son Désir, n'est point assuré du tout de sa réussite. Il procède par ajustements successifs.
C'est la première touche qui crée l'oeuvre d'Art !
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