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Mais aujourd'hui, je voudrais vous parler du DESSIN, dont on présentait quelques exemples intéressants, tout au moins sous forme de lithographies ... Occasion de penser ... occasion de retourner au "SYSTÈME DES BEAUX ARTS" de notre cher Alain :
Pablo Picasso
... " Mais l'artiste qui se borne au dessin emprunte presque toujours quelque chose à l'un des arts voisins . On peut distinguer ici le dessin sculptural et le dessin pictural. Le premier cherche le relief par l'ombre et le modelé, ce qui a pour effet d'alourdir et de fixer la chose en atténuant la ligne. Le vrai artiste sait bien sacrifier beaucoup ici, et se borner à ces ombres lavées et uniformes, qui marquent pourtant le passage à un autre art; on croit voir un bas-relief. Mais une étude servile des ombres gâte le meilleur dessin. On peut s'assurer qu'un dessin ombré ne donne jamais rien de beau ...
PABLO PICASSO
"Ces procédés peuvent être de mode un moment ; mais on ne citerait guère un dessin, ombré par des hachures et qui mérite après dix ans d'être regardé. Le dessin pictural fait un tout autre usage des ombres. L'ombre n'est plus alors de modelé, elle vient des autres objets, elle est un moyen de composer, non de dessiner. Mais le danger est ici de trop penser à la peinture et de chercher le sentiment plutôt que le mouvement."
PIERRE BONNARD
"Par exemple, le portrait dessiné est une erreur, s'il cherche autre chose qu'un mouvement du modèle. Il y a une ressemblance bien frappante qui est obtenue par la forme , par l'attitude, par l'attache et le port de la tête, et dont le dessin doit se contenter. Toute tentative au delà donne une expression forcée et sans profondeur , comme un sourire ou une grimace."
ANDY WARHOL
-"Ce n'est peut-être que dans l'art japonais que l'on peut voir comment une ligne juste, sans sans aucun autre toucher de crayon, fait sortir la forme modelée. Par le contour, le blanc du papier vit."
AUGUSTE RENOIR : PORTRAIT DE RODIN
QUAND UN GÉANT RENCONTRE UN AUTRE GÉANT ....
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LE DESSIN :
-"Encore mêlé d'une sorte de peinture dans la gravure et les dessins ombrés, on sent qu'il est enfin lui-même quand il est réduit à une ligne presque sans matière et au blanc du papier ..."
Alain : vingt leçons sur les Beaux-Arts (19 eme. leçon).
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