JEUDI 8 OCTOBRE 2015
CANNES - LE DÉLUGE.
CANNES - LE DÉLUGE !
Satan en personne
Mais il n’était pas tout seul
Chambardements d’apocalypse
Grondements
Combien étaient-ils ?
Craquements
Arrachements
Gongs
Caisses et tambours
cymbales
Coups secs
Détonations
Ce sont les collines que l’on déchire
Et le ciel s’emplit d’éclairs
Satan en personne
Et tout le peuple de ses diables …
L’olivier prend feu
Ses troncs multiples se tordent
Serpents noués
Son feuillage s’enflamme
Puis tout aussitôt retourne à l’obscurité
La nuit éclate tout entière
Déchirements sinistres
Monstrueux abats d’eau
Déjà, de toutes les ravines
Monte le bruit des torrents
Les grandes orgues
L’eau est déjà partout
Dans les cuisines et dans les chambres
Elle court vers la mer
Passent, bousculés
Des troncs d’arbres arrachés
Des tôles
Des meubles
Casseroles, matelas, peluches et poupées
Bouteilles
Ordinateurs et téléviseurs
Tout un attirail
Et des poussettes de bébés
Et des voitures cabossées
Cortèges de voitures
Renversées
Cahotées
Combien de voitures ?
Jusqu’où montera l’eau ?
Pas d’électricité, bien sûr
Portes enfoncées
Fenêtres arrachées
Ce sont les collines tout entières
Qui se fendent et roulent vers la mer
Et puis
Satan est reparti
Et tous ses sbires
Dans un dernier éclat de rire
Griffes
Dents
Torrents
Véritables lacs
Mares
La boue !
La boue !
La boue !
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