samedi 20 octobre 2018

TAHITI ... PRENDRE LES BAINS ....




LES BAINS DE LA FONTAINE VAÏMA









LE  CULBUTO









Le ludion capricieux ...

Mais le culbuto obstiné !

Poussah de celluloïd, rouge et jaune, au ventre bien rond.

Le génie des mille et une nuits ?








On le sort du coffre à jouets. On le pose. Il se tient debout.

Il est cul-de-jatte. 

Le mien portait turban. Il avait été blessé en je ne sais quelle 

bataille. 

Dans le dos, une déchirure béante montrait un intérieur vide 

et rose.

Le culbuto ... Inclinez-le de quelque manière, il revient à la 

verticale, imperturbablement.

On devine le lest de plomb.











LE  BAIN

Le poussah de celluloïd pose, rebondi, sur son ventre lesté. 

Comment donc l’appelait-on ? 

C’était au temps de notre enfance.



Ici, la fontaine jaillit à gros bouillons des racines du basalte,

 chaude.

Vaïma, fontaine sacrée, fontaine royale. Ces messieurs et ces

 dames de la cour y venaient aux bains, dit-on, du temps de la

 Reine Pomaré.










Derrière les fougères, deux poussahs semblent flotter, posés 

sur le ventre, et le nombril à l’air. Ils prennent les eaux et 

soignent leurs maux. 

Ils bavardent. 

Chacun tient une bouteille de bière à la main. 








Deux voitures, garées au bord de la route ... Et dans chaque

 voiture, une glacière pour les réserves de boissons.

Les poussahs, si on les inclinait ... Que nul n’en doute, ils sont

 lestés. On peut gager qu’ils reviendraient à la verticale ...

Sans laisser tomber une goutte de bière !

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