dimanche 16 octobre 2016

LE VENT ... LE VENT ...



LE VENT ...







Lorsque nous arrivâmes, la mer s’était 

retirée loin, très loin. Ce petit matin était 

tout blanc. Au bout du chemin bordé de 

tamaris, il fallut tout à coup dévaler la 

dune, à pic car elle avait été rongée par les 

dernières grandes marées.



 
                       




La largeur de la plage nous surprit, sa 

longueur tout autant. Pas un rocher, à 

peine quelques traînées de cailloux, 

quelques flaques sans profondeur, comme 

autant de morceaux de miroirs brisés. De 

petits oiseaux blancs couraient les uns 

derrière les autres. L’océan s’était éloigné. 

Les vagues déferlaient, rageuses, venant de 

loin. De l’autre côté, les pins, serrés, 

formaient une ligne sombre, bleue, que la 

crête des dunes amincissait. Sous nos 

pieds nus, le sable gris, très fin, était 

ferme. Le vent avait eu le temps d’en 

sécher la surface, mais seulement la 

surface.

                              


























Sur cette plage, tant les sables sont fermes, 

on peut faire courir des chevaux. Des 

avions, même, s’y posent aisément : 

Espace propice à l’ivresse.



À perte de vue, la plage était vide … Tout 

au plus, à sa pointe extrème, devinait-on, 

minuscules, la jetée d’un port et les toits de 

quelques maisons. Mais tout cela était très 

loin … À la hauteur de la laisse de haute 

mer, là où le sable changeait de couleur, on 

voyait une forme bleue … Le cadavre d’un 

dauphin sans doute, rejeté là par le flot.













Mais le vent se leva très vite. En un 

instant, tout changea. Nous étions dans

un autre monde … Les bords de mer, en

mi-saison, vous font de ces surprises …

                              


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