Ah ! La vasque aux
eaux claires !
Lame d’un sabre chauffée à blanc aux braises de la forge du
soleil
Rose de gypse, éclose dans les sables
De ses antennes tactiles une fourmi tâte la lèvre d’une fissure
ouverte dans le sol craquelé
Crâne d’un chameau
Couleuvre de vertèbres blanches
Monde sec
sans ombre
Je suis né dans un double cri
Soif
L’âme comme la terre cuite
est avide d’eau
Soif de vie
Soif de savoir
de sensations
Soif d’espace
De temps
Soif d’amour donné et reçu
D’absolu
Chemin pierreux
Rivière tarie
Arbres fossiles
Mais toujours l’espoir de la fontaine ou du puits
Ah ! La vasque aux eaux claires !
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