samedi 23 juin 2018

LES CHAMPS DU REPOS





LES CIMETIÈRES












Il est des cimetières

Gais comme villages au printemps

Le lierre y dessine des guirlandes

La violette fleurit sous la haie

Les tombeaux semblent des maisons

Les dalles sont fleuries de rosiers

La plus humble des sépultures

Est aussi coquette qu’un jardin






                   








Le cimetière de mon village est propice à la                                                                            promenade

J’y vais trouver mes parents

Je porte un myosotis à mes parents

Je visite mes amis

Je leur dis les nouvelles du pays

Et combien je suis heureux de les avoir connus

Je salue le Notaire, le Menuisier, le Commandant

Et le Maréchal-ferrant












« Julot, les canards sont passés cette nuit

C’étaient des milouins »

Je remercie la Dédée qui m’apportait des asperges                                                         sauvages

« Tu sais, Mariette, les champignons sont sortis »






             








« Mon pauvre Jean-Marie, si tu voyais çà …

On a construit une maison dans ton jardin … »

Je m’attendris sur le sort de la maman

Dont le petit n’a vécu que le temps d’un matin











Je sais d’autres nécropoles

Où l’herbe frémit dans le vent

Les tombeaux y sont carrelés de faïences

On allume des bougies

Pour la fête des Saints











J’en connais d’autres enfin

Désolées

Auxquelles le passant

N’accorde plus un regard


Ah ! - Je veux que l’on m’enterre

Dans un champ de coquelicots !





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