L’ORANGE
Au bassin
Du jardin de
l’Alcazar
Sous les
feuilles du jasmin
Une orange a
glissé
Elle a doré
l’écaille
Des carpes
centenaires
Voici en haut
du minaret
Qu’éclatent
tout à coup
Silencieusement
Au premier coup
de midi
Douze quartiers
écartelés
Gouttes de
métal fondu
Semé de
pâquerettes
Le fleuve
tremble un peu
Les ocres et
les jaunes des façades
Ont épongé
leurs ombres
Les calèches
luisent
De leurs
cuivres et de leurs cuirs
Douze quartiers
d’orange
Dardent des
flêches d’or
À l’aplomb de
la Giralda
Ce soir
L’orange
roulera
Rouge-sang
Rouge sera le
fleuve, rouge …
O
Séville !
O le parfum des
orangers !
Le Guadalquivir
saigne
Devant la
plazza de toros
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