jeudi 6 août 2015

TOURISME EN POLYNÉSIE






LE TOURISME EN POLYNÉSIE








                  INVESTISSEMENTS

                     











À Bora-Bora, l’île la plus vantée de Polynésie, l’hôtellerie commence à souffrir, paraît-il.

Pourtant, l’île a des atouts indéniables :

Elle est fréquentée par les Américains, qui l’ont occupée pendant la dernière guerre puisqu’ils avaient là une base-arrière pour leurs opérations dans le Pacifique. Ils se souviennent de Bora-Bora comme d’un séjour idilique, faisant contraste avec les dures batailles des îles occupées par les Japonais ! Ce sont les Américains qui ont construit ici la première piste pour avions gros-porteurs. Les avions de ligne ont été tenus de se poser à Bora-Bora pendant de longues années. On montait ensuite dans un hydravion pour gagner Papeete ... L’île est à portée de leurs dollars ... Encore que ... en ce moment ! Mais les pavillons en bambou, couverts de feuilles de pandanus ont bien de l’attrait, d’autant qu’ils sont construits sur pilotis, dans un lagon qui est une merveille ! La montagne est monobloc : un piton basaltique reconnaissable entre tous et qui a pour nom Otemanu, ce qui signifie “l’oiseau”. Il fait assez chaud, pendant toute l’année, pour que les plages soient plus fréquentées que la montagne.


L’île est fleurie. On vous fleurira aussi. On y a tourné des films célèbres, dont “Hurrican”, qui en a fait l’éloge. On a conservé une partie du décor devenu illustre.

Les Japonais fréquentent beaucoup Bora-Bora ... Faut-il dire” fréquentaient” beaucoup ? Des lignes aériennes directes reliant la Polynésie à l’Empire du Soleil levant assurent le remplissage des hôtels. Les japonais viennent beaucoup à Bora-Bora en voyage de noces. Mais qu’en est-il, auourd’hui, en ce qui concerne le “remplissage” ?

Une loi, adoptée par le Parlement français a créé des conditions fiscales d’exception pour les investissements dans les Territoires et les Départements d’Outre-Mer. Cette loi a surtout favorisé l’extension des flotilles de bateaux, à voiles ou à moteur, ce qui a créé des emplois, bien sûr ... Encore que ces flotilles soient très loin d’être utilisées à plein temps !

Les investissements immobiliers ont été également défiscalisés, ce qui a permis d’accroître les possibilités d’accueil de l’hötellerie Polynésienne. Les investisseurs ont tout de suite vu les bonnes affaires et l’on en connaît auxquels ces investissements ont permis de ne payer aucun impôt sur le revenu. On commence à s’en préoccuper ...



























Mais on pourrait parler, même, d’un afflux d’abus tel que bien des investissements ont été défiscalisés alors même que leur réalisation est demeurée tout ce qu’il y a de plus virtuelle.

Est-ce la raison pour laquelle, il y a quelques années, on pouvait voir à Bora-Bora, tout près du débarcadère, sur une pente de la colline, dominant les bleus, les violets et les verts du lagon, des traces de gigantesques travaux demeurés inachevés, abandonnés? De larges saignées dans la tere rouge, des terrasses comme autant de blessures non cicatrisées, des bungalows, dont certains presque terminés, les rails d‘un funiculaire pour éviter aux pensionnaires de l’hôtel d’avoir à gravir les pentes ... Je crois bien, même que les installations pour motoriser ce funiculaire avaient été construites ...

Tous ces travaux sont restés en plan. C’est là, pourtant, que devaient s’élever les installations d’un grand hôtel de luxe de la chaîne Hyatt. En a-t-on fait quelque chose depuis mon départ ?

Peut-être, après tout, cette construction virtuelle n’était-elle qu’une opération de défiscalisation ? Ou bien peut-être la chaîne hôtelière en question avait-elle senti qu’à force de construire des hôtel sur la même île, on pouvait arriver à saturation ?




... D’autant que le prix du séjour s’ajoutant à celui de la pension !



D’un autre côté, le touriste ayant fait un séjour d’une semaine à Bora-Bora, au-dessus du “Plus-Beau- Lagon-Du-Monde” s’est fait un superbe souvenir qui restera l’un des plus beaux de sa vie !

... À tous les points de vue !

                                                   (ÉCRIT EN 2005)

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