Paul Gauguin - Nevermore
CROYANCES ANCESTRALES
La pirogue emporte l’âme du défunt vers la passe. Là, il y a
deux pierres. Si la pirogue heurte la première, elle revient vers le rivage.
Je ne me souviens plus très bien de ce qui se passe si c’est la
deuxième pierre qui est touchée.
Le récif franchi, l’âme vogue vers l’île de Raïatea, la sacrée.
Elle retrouvera ses soeurs au sommet du mont Temehani, là où fleurit le tiaré
apetahi, qui ne pousse qu’à cet endroit.
Paul Gauguin - Manau Tupapau
Ici, la mémoire me fait défaut encore.
Tandis que les prêtres embaument le corps et le roulent dans une
étoffe d’écorce, l’âme peut encore revenir pour tourmenter les vivants. Elle
gémit dans les branches, losque le vent souffle la nuit. Elle va aux alentours
des maisons, errant par les nuits sans lune.
-” Je les ai entendues et je les ai vues !”
Osiris, Hadès, Pluton et Proserpine, Saint Pierre et, tout aussi
bien les monstres du Ramayana, des Aztèques ou des Bacongo ...
Les âmes gémissent autour du Marae, qui est l’autel des
sacrifices, comme dans la Baie des Trépassés, au voisinage des menhirs ...
Gauguin peignait des Tupapau, âmes errantes ... Il avait peint
aussi le combat de l’Ange, dans la prairie de Pont-Aven.
Il s’agit toujours de l’homme, et ceci d’où qu’il vienne !
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