LA GRAND’ PLAGE
Nous avions telle envie d’une longue marche sur la plage
Courbe douce d’une hanche
Sans un rocher
Un grand pin mort tend ses moignons écorcés
Dunes éboulées
Les coupons de soie, l’un après l’autre, se déroulent
Brisant à grand fracas sur la grève
Le désir surgit alors vers le Nord
Le vent nous y poussait
Le vent, le vent et le goût du sel sur nos lèvres
Trio de mouettes emportées
Chiffonnées
L’une d’elles eut un cri désespéré
Le sable avait séché et s’était soulevé
Nous allions, chose étrange
Sur un sol dur invisible à nos yeux
Nos jambes traversant un tapis volant plus rapide
que nous
De cristaux, qui criblaient nos mollets
Un buisson nous courut après
Buisson d’épinette ou de prunellier
Roulant, bondissant
Pressé
Filant, lui aussi vers le Nord
La marée devait monter
Dans un bouillonnement de lumière
L’océan nous jetait à la figure
Ses flocons d’écume
Un chalutier ahanait vers le port
Vers le Nord
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