dimanche 20 novembre 2016

LA GRAND''PLAGE ...




LA GRAND’ PLAGE















Nous avions telle envie d’une longue marche sur la plage

Courbe douce d’une hanche

Sans un rocher

Un grand pin mort tend ses moignons écorcés

Dunes éboulées

Les coupons de soie, l’un après l’autre, se déroulent

Brisant à grand fracas sur la grève

Le désir surgit alors vers le Nord

Le vent nous y poussait




Le vent, le vent et le goût du sel sur nos lèvres

Trio de mouettes emportées
Chiffonnées

L’une d’elles eut un cri désespéré

Le sable avait séché et s’était soulevé

Nous allions, chose étrange

Sur un sol dur invisible à nos yeux

Nos jambes traversant un tapis volant plus rapide 
que nous

De cristaux, qui criblaient nos mollets














Un buisson nous courut après

Buisson d’épinette ou de prunellier

Roulant, bondissant

Pressé

Filant, lui aussi vers le Nord

La marée devait monter

Dans un bouillonnement de lumière

L’océan nous jetait à la figure

Ses flocons d’écume

 Un chalutier ahanait vers le port

Vers le Nord

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