vendredi 29 juin 2012

ET LA MER ... ET LA MORT DU POÈTE ...

Un petit conseil, qui est en même temps un appel : Allez donc vous promener et jeter un coup d'oeil à mes autres blogs, et tout particulièrement à l'adresse suivante :


                        http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8955889764502418043#overview/src=dashboard


C'est un peu compliqué comme adresse, j'en conviens, mais je n'y peux rien. Par contre ceux qui ont eu accès à ce blog semblent l'avoir beaucoup aimé et c'est un de ceux que j'aime le plus, personnellement ... Après l'avoir lu, vous pourrez laisser un petit message : C'est réconfortant pour l'auteur !


Vous pouvez aussi essayer de passer par Google, d'y taper : Michel Savatier, puis de taper la touche Retour et de cliquer dans le blog de votre choix.


Très amicalement.




Tout d'abord, dans une haie, j'ai photographié cette fleur de la passion : Nature, que tu es belle !


 Montant jusqu'au Vieux Cannet, hier, je suis entré dans la boutique où l'on présentait les travaux réalisés par les membres de l'Association des Artistes du Cannet.
 J'ai remarqué dès l'entrée cette toile intitulée "Les tamaris" ... Le motif et la facture m'ont attiré et je suis resté longtemps en méditation ...   Ah ! La Mer et ces paysages marins !


Permettez-moi cette évocation, puisée chez Albert camus : "La Mer au plus près" :


"J'ai grandi dans la mer et la pauvreté m'a été fastueuse, puis j'ai perdu la mer, tous les luxes alors m'ont paru gris, la misère intolérable. Depuis, j'attends, j'attends les navires du retour, la maison des eaux, le jour limpide. Je patiente, je suis poli de toutes mes forces. On me voit passer dans de belles rues savantes, j'admire les paysages, j'applaudis comme tout le monde, je donne la main, ce n'est pas moi qui parle ..."


J'ai aussi aimé cette autre toile, savante ...


Et puis j'ai appris par hasard la mort de Robert Sabatier : Ce n'était pas à vraiment parler un homme de la mer, n'empêche, c'était un tendre et un homme doux. Il écrivait :


"Si le poète a vécu longtemps face à la montagne, il prend la voix de la montagne ; il est ainsi des voix de pierre comme il est des voix de vagues et d'embruns."  (Louanges).




Je ne l'ai jamais rencontré ailleurs que dans ses livres et dans ses lettres : Il m'a fait l'honneur quelques fois de prêter attention et sympathie à ce que j'écrivais. 
Un poète est parti rejoindre les étoiles ! Je le saluerai en copiant ci-dessous une partie de l'un de ses poèmes, paru dans "L'oiseau de Demain" (Librairie Albin Michel ) :
   
"les Crimes de la Mer"




Sur ce rivage où la vague repose
Vont les enfants éblouis de jadis.
Entends leurs cris. Des femmes les appellent.
L'oiseau répond que les enfants sont morts
D'avoir voulu marcher au fond des eaux.


As-tu vécu dans les châteaux de sable
Quand l'océan riait de les lécher ?
Des vaisseaux noirs avec pour cargaison
Des fauves d'or arrachés aux abysses
Portent menace à la face du ciel.


La mer, la mer, ses lois de requin-tigre.
La mer, ce fauve à l'affût de la chair,
Qui la chantait au fond des coquillages ?
Elle est si bonne et même tutélaire
N'était que rage et paroles de griffes ...


Restons en là car cette mer-là est cruelle, mais relisons "La Nuit du Poisson"...


"Je peux mourir car je sais qu'il existe
Pour me survivre un grand poisson tout blanc.
Parfois la nuit du fond des mers il glisse
Dans mon silence et me parle du temps. 


Poisson d'argent, ma tristesse, mon prince,
La forme ici de mon désir futur,
Si solitaire en d'austères provinces,
Il m'attendra dans l'amitié des mers ...."




Adieu, Poète ... Puisses-tu m'attendre et m'accueillir sur une plage, dans la douce musique d'une vague qui viendra nous saluer ...

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