jeudi 19 mars 2015

ARCHIPEL DES SAINTES











           TERRE-DE-HAUT










Visite au fort Joséphine

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Sous la coupole du ciel blanc
La mer est lisse aux vitraux de la rade

Voici un lourd verrou de fer
un anneau rouillé
un éclat d'une porte de bois

Dans la citerne voûtée
Pleine
Il semble n'y avoir point d'eau
Tant elle est claire











L'iguane est un reptile qui peut atteindre un mètre cinquante
Il porte une crête dorsale d'écailles pointues
C'est le gardien du temple


                               








Fente de mes paupières cousues à tant de lumière
Un flamboyant en majesté dans sa gloire de haute lisse
Encens alentour issu du mancenillier ou arbre de mort

Je veux que sur ma tombe
On place des lambis
Comme aux tombes des marins là-bas
morts du choléra












Tapisseries sacrées où voguent des vaisseaux de haut-bord
dans l'éclair des canons toutes voiles dehors
Mais les prisonniers sont morts au cachot
au milieu de tant de splendeurs

Au soir à contre jour la mer devient bleu-de-Prusse
Au long des plages elle reste verte
Le choeur s'embrase alors











« ON RACONTE ENCORE, Ô SIRE, Ô ROI BIENHEUREUX, QUE SINDBAD DE LA MER NARRA COMMENT IL AVAIT ASSÉNÉ UN COUP VIOLENT SUR LA TÊTE DU SERPENT À L’AIDE DE SA CANNE EN OR … »
                  (Les Contes des Mille et une nuits)


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