mardi 3 mars 2015

LE GOÉLAND




AUX SABLES D’OLONNE




























                    LE GOÉLAND






… Brume sur le port. Gerbes de pavillons qui dansent : coquelicots, boutons d’or … Une corne mugit doucement, plaintivement. La «Marie des Lys » dort. Au bord du quai, un amateur remonte son carrelet : Un crabe … Je ne sais s’il vit ou s’il est mort.

-« C’est un crabe enragé" lance un gamin qui passait par là."











-« Mouettes, gris et goélands » …

Souvenirs scolaires … 

Ils sont quatre : deux blancs et deux gris, là, à portée de main. Trois daignent ouvrir les ailes. Ils s’envolent.

-« Regarde le quatrième ! Pauvre bête ! Il traîne à la patte un morceau de bois attaché au bout d’un fil de nylon. »

-« Mais non, regarde mieux : il se tient sur une seule patte. La deuxième est liée à la première … Pauvre bête ! Le fil de nylon a fait un véritable garrot. La patte est atrophiée : On n’en voit plus que l’os. Moignon de cuisse boursouflé, cicatrisé pourtant».















L’oiseau semble en parfaite santé. Il nous suit de son œil rouge. J’esquisse un geste, il se laisse tomber du quai, au ras de l’eau il ouvre les ailes et part en jetant un long cri.
Oiseau martyr !

Hier, au bout de la jetée, tout près du musoir … La lumière sur la mer : On l’eut saisie à pleines mains, telle une poudre d’or ! Brume sur le port ce matin … Sur le bitume, le train des voitures automobiles, doucement, lanternes allumées.









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