mercredi 25 janvier 2017

ANURHADAPURA - SRI-LANKA

                   ANURADHAPURA

                SRI LANKA


Anuradhapura est une ville … Une grande ville. Elle se trouve à Sri-Lanka, autrefois appelée Ceylan (C’est fou ce que j’en ai vu au cours de ma vie, des pays, et villes, changer de nom et changer de frontières !).
Anuradhapura est une ville de je ne sais combien de milliers d’habitants. Elle s’étend sur un territoire plus vaste que notre Paris. Elle a été fondée quatre cent trente-sept ans avant Jésus-Christ. Mais, depuis le neuvième siècle, Anuradhapura est une ville morte … Moins que cela : C’est une ville  évanouie …. Volatilisée, disparue … Il ne reste rien, rien, rien !






Une horde de singes vous y accueille, issue d’un banian sacré gigantesque. Vous devez leur paraître indifférent, faute de quoi ils pourraient devenir menaçants. Vous pouvez apercevoir au loin quelque dagoba en ruine. On vous montrera un bassin de pierre, en forme de lotus. Il y a là tout un réseau hydraulique, remarquable d’efficacité et de modernité. Une sorte de caravansérail accueille des centaines de pèlerins, (On pérégrine beaucoup à Ceylan et j’y ai vu des trains entiers, garnis  de pieux voyageurs … Jusque sur les boogies et, par grappes, sur les toits des wagons !). Vous pourrez aussi   admirer plusieurs lacs artificiels : Ils ont plus de deux mille cinq cents ans ! – De grands vols de pélicans les animent, formant nuées au passage de la voiture qui vous emmène.








Au bord de l’un de ces lacs se trouve un petit hôtel spartiate : L’eau qui coule du robinet du lavabo est noire de vase et de débris végétaux … Mais vous avez la vue sur le lac et ses gros oiseaux !






La ville ? – Dans mon souvenir, je ne vois que les rues : Le tracé des rues, sans maisons, sans aucun édifice. Les angles des rues sont marqués par des bornes de pierres. Les emplacements des édifices sont délimités par d’autres pierres, somme toutes assez modestes : Elles devaient, je pense, surélever des maisons qui devaient être en bois, comme on peut en trouver encore de nos jours dans les villages créoles. Les bois ont disparu. La ville a disparu. Reste seulement le tracé des rues !


C’est à Anuradhapura, je crois, que j’ai pris conscience de la vanité et de la précarité des choses. – « les civilisations aussi sont mortelles …) - Ce sentiment ne m’a plus quitté. Nos ingénieurs polytechniciens fréquentent encore les lieux, pour en étudier le système hydraulique … Et s’en inspirer sans doute !








Anuradhapura où il ne reste rien … Qu’une horde de singes ! Polonaruwa où il ne reste que deux murs en ruine … Et l’immense statue d’un Bouddha couché, que les pèlerins viennent encenser et prier, les deux mains jointes sur une fleur de lotus … Sygirya : On accède à la forteresse en passant entre les pattes d’un lion monumental et dont le reste du corps a disparu : Tout ce qui reste, au bas d’un escalier qui n’est fait que d’encoches dans la falaise … Sur laquelle falaise demeurent des fresques admirables représentant des odalisques.







Un « spécialiste » … Lequel ? Assurait que, dans deux mille ans, il ne resterait rien de mos immeubles ni de nos maisons modernes, hormis les prises de courant électrique … C’était au temps où l’appareillage électrique était en porcelaine !

Il ne reste rien de la ville d’Anuradhapura ! « SIC TRANSIT GLORIA MUNDI » !

Que restera-t-il de nos superbes cités ? Que restera-t-il de nous ?




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