Et ce cri a empoisonné ta vie
Maintenant tes cheveux sont blancs
Le cri de cet homme
Il était debout en plein soleil
Et ne cherchait même pas l’ombre du
manguier
Près de la barque tirée sur le
sable blanc
Vol des chauves-souris
Roussettes
Soie sur l’océan
Mais leur cri est atroce
Cri jailli de la roue du moulin à
cannes
Des engrenages d’acier
Des dents de fer
Bagasse
Du plus profond de la gorge
Ô maman !
Brûlure de l’alcool blanc
Alcool des îles
Des îles parties à la dérive
Jusqu’où la dérive ?
Cingle des fouets sur les peaux à
vif
Longues traînées blanches sur l’Océan
Les premiers sur cette terre
Qu’il te faut inventer
Il faut marcher et chaque pas
t’éloigne
Au fil des jours
Au fil des ans
Et ce cri a empoisonné ta vie
Rhum-pays
Versé sur les blessures des ans
À vif encore et pour longtemps
Longues patiences
Rage cachée du crabe au fond de son
trou
Je t’en sortirai
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