mercredi 7 mars 2018

UN SI LONG VOYAGE ...



         Venant d’Hawaï, je ne savais pas que nous ferions une escale à Fidji … Fidji ! … Je connaissais un livre qui racontait les tribulations des grands voiliers … Les découvreurs ! Je savais une histoire de cannibales …
Bon … Je n’ai pas vu de cannibales, mais j’ai vu … Influence britannique … que les militaires portaient la jupe kaki et les bas ! C’est tout ce que je peux en dire car nous ne sommes pas descendus de l'avion.

         De là, nous sommes repartis vers Tahiti où nous devions rester deux jours. Cela ne me gênait pas car je savais que je serais hébergé gratuitement à l’hôtel aux frais de la compagnie aérienne !


         Deux jours à Tahiti ! Le paysage est une merveille !
J’arrivais avec, en tête plein d’images : Mon arrière grand père avait fait un long séjour à Tahiti. Les images  que j’en avais m’étaient données par la lecture de ses lettres, déposées au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris – Car mon arrière-grand-père était un grand savant naturaliste. Il était, au moment de son séjour à Tahiti, médecin à bord du navire amiral de la flotte du Pacifique. J’avais hâte de voir le palais de la reine Pomaré IV qu’il avait fréquenté.

         Bon ... J’ai vu le palais de la reine Pomaré IV … Mais j’ai aussi rencontré … Gauguin ! – Oui, Gauguin ! À l’entrée de l’aéroport se tenait, assis sur une chaise et jouant du ukulélé … Le fils de Paul Gauguin ! Une pancarte nous en avertissait, pour que nous lui versions notre obole … Il me reste le souvenir du fils de Paul Gauguin : Ventre énorme qui efface tout autre souvenir !

        

J’étais logé à l’hôtel, comme prévu … Piscine et serveuses en paréo, toits en paille et cocotiers …

         Le lendemain matin, je décidai _ Il faisait très beau _ Je décidai de louer une voiture et de faire le tour de l’île … Je pris donc le volant d’une Fiat  500 – Dite « Pot de Yaourt » et j’embarquai avec moi trois touristes anglais …
Nous fîmes bien le tour de l’île … C’était en 1962 … Sortis de la zone citadine de Papeete, nous trouvions sur le bord de la route, des étals chargés de fruits frais-cueillis – Bombance de noix de coco, de mangues et de papayes !

         Les paysages sont des merveilles – Je n’en dirai pas plus. J’évoquerai les torrents qui dévalent de la montagne vers la mer en courant entre les blocs de roches polies …. J’évoquerai les femmes en paréos qui lavaient leur linge en le frappant sur les rochers … J’évoquerai les cases, que l’on appelle ici des « farés », dont la porte restait toujours ouverte … On ne craignait pas les voleurs : Un simple pan de tissus coloré frissonnait dans le vent … J’évoquerai, bien sûr, les cocotiers – Ils régnaient sur tout le bord de mer – Les noix de coco, bien mûres, sont coulées dans l’or !

         Bref, avec mes  passagers, nous étions ravis. Nous avons déjeuné dans un hôtel – restaurant où l’on nous a servi un repas tahitien _ Petit cochon au four polynésien, ignames et tarots rôtis, fruits – en veux-tu ? – en voilà !

         Avec, en fond sonore, le bruit des vagues se brisant au pied des falaises …

        



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