VOYAGE (3)
On était bien en guerre ! _ Enfin … Hawaï était en guerre … Contre les
rhinocéros !
Les
rhinocéros ?
« Oui … Les rhinocéros des
cocotiers ! … Les images que chacun de nous se fait des rivages insulaires
du Pacifique véhiculent toujours des cocoteraies … Eh bien ! il se
trouvait qu’un insecte, un gros insecte noir muni d’une corne « sur le
nez » avait envahi les cocoteraies : Ses larves étaient en train de
dévorer le cœur des arbres dont les palmes, alors, jaunissaient et
pendouillaient lamentablement … D’où l’étuvage des bagages et la diffusion d’un
aérosol par les bouches d’aération : La guerre était bien totale !
Par contre, je n’ai jamais su
pourquoi, dès notre arrivée sur le sol Hawaïen, on nous avait fait aligner en
rangs d’oignons Nous devions, en passant devant une paire d’agents en
casquette, présenter les paumes de nos mains ouvertes … Personne ne fut arrêté,
mais personne ne comprit quoi que ce soit à cet examen !
Autre
malentendu – Décidément …
Toute cette « revue des paumes » se
passait en musique : Deux Polynésiens – L’un jouait du Ukulélé, l’autre
jouait du tambourin , et quatre jeunes femmes jolies comme des cœurs.
Ils chantaient
tous. Ils étaient couronnés de fleurs de frangipaniers … Nous étions forcés de
passer devant eux. Le chant s’arrêta …. L’une des chanteuses me passa un collier
de fleurs autour du cou - Avec son plus
gracieux sourire, elle m’embrassa sur les deux joues puis elle dit :
_ « C’est
cinq dollars ! »
Avec mon plus gracieux sourire, j’ôtai
le collier de mon cou et je lui rendis …
Les deux bisous, je les gardai pour moi !
Ce genre
d’accueil,, je le retrouverai à Tahiti …
J’avais quatre heures à passer
avant de décoller à nouveau … Je comptais bien les utiliser pour aller voir la
belle plage de Waïkiki-Beach : La plage la plus célébrée au monde pour ses
vagues propices au surf !
À cause de ce foutu orage qui ne
daigna pas bouger pendant tout l’ après-midi, je ne connais de Hawaï que le
coin d’une terrasse de bar, quatre tables et une dizaine de chaises … Un peu
court comme souvenir !
Patatras ! … Un orage s’était
fixé au-dessus de nos têtes : Il pleuvait à plein temps … Une pluie comme
je n’en avais jamais vue ! Ciel noir, Mer, montagnes et volcans totalement
invisibles. Je m’installai sur la terrasse d’un café et je commandai … Un café !
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