mardi 6 mars 2018

VOYAGE (3)



VOYAGE (3)






          

On était bien en guerre !  _ Enfin … Hawaï était en guerre … Contre les rhinocéros !

         Les rhinocéros ?

« Oui … Les rhinocéros des cocotiers ! … Les images que chacun de nous se fait des rivages insulaires du Pacifique véhiculent toujours des cocoteraies … Eh bien ! il se trouvait qu’un insecte, un gros insecte noir muni d’une corne « sur le nez » avait envahi les cocoteraies : Ses larves étaient en train de dévorer le cœur des arbres dont les palmes, alors, jaunissaient et pendouillaient lamentablement … D’où l’étuvage des bagages et la diffusion d’un aérosol par les bouches d’aération : La guerre était bien totale !

Par contre, je n’ai jamais su pourquoi, dès notre arrivée sur le sol Hawaïen, on nous avait fait aligner en rangs d’oignons Nous devions, en passant devant une paire d’agents en casquette, présenter les paumes de nos mains ouvertes … Personne ne fut arrêté, mais personne ne comprit quoi que ce soit à cet examen !

Autre malentendu – Décidément … 

Toute cette « revue des paumes » se passait en musique : Deux Polynésiens – L’un jouait du Ukulélé, l’autre jouait du tambourin , et quatre jeunes femmes jolies comme des cœurs.

Ils chantaient tous. Ils étaient couronnés de fleurs de frangipaniers … Nous étions forcés de passer devant eux. Le chant s’arrêta …. L’une des chanteuses me passa un collier de fleurs autour du cou  - Avec son plus gracieux sourire, elle m’embrassa sur les deux joues puis elle dit :
_ « C’est cinq dollars ! »
         Avec mon plus gracieux sourire, j’ôtai le collier de mon cou et je lui rendis …

 Les deux bisous, je les gardai pour moi !

Ce genre d’accueil,, je le retrouverai à Tahiti …



J’avais quatre heures à passer avant de décoller à nouveau … Je comptais bien les utiliser pour aller voir la belle plage de Waïkiki-Beach : La plage la plus célébrée au monde pour ses vagues propices au surf !
À cause de ce foutu orage qui ne daigna pas bouger pendant tout l’ après-midi, je ne connais de Hawaï que le coin d’une terrasse de bar, quatre tables et une dizaine de chaises … Un peu court comme souvenir !



Patatras ! … Un orage s’était fixé au-dessus de nos têtes : Il pleuvait à plein temps … Une pluie comme je n’en avais jamais vue ! Ciel noir, Mer, montagnes et volcans totalement invisibles. Je m’installai sur la terrasse d’un café et je commandai … Un café !


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