mercredi 15 août 2018

BANGKOK




BANGKOK





Bangkok n’est pas une ville,

 à mon sens, c’est une

 agglomération. 



Bangkok, c’est d’abord du

 bruit, un bruit assourdissant,

 continu, obsédant, abrutissant :

 L’écoulement ininterrompu des

 véhicules à moteurs de toutes

 sortes :

Automobiles…

…Innombrables camions,

 autobus, trains … Et ces

curieuses voiturettes à trois

roues que l’on appelle les

« Tuk-Tuk » : Ce sont des taxis,

des engins qui fonctionnent au

gaz butane, et la bouteille de

gaz est fixée sous le siège du

passager. Le conducteur est à

l’avant, assis sur une espèce de

selle de moto.








L’avantage de ce moyen de

transport, c’est son aptitude à se

faufiler à travers les

automobiles…Son inconvénient

principal, c’est le bruit, d’où il

tire son nom, qui n’est qu’une

onomatopée. Subsidiairement, il

faut considérer que le passager,

à l’air libre sous la capote, est

exactement à la bonne hauteur

pour respirer tous les gaz

d’échappement libérés par la

meute à travers laquelle on se

faufile … Agréable,

évidemment ! … aussi bien

quand on roule que lorsqu’on

attend à l’un des nombreux feux

rouges !



    Bangkok, c’est aussi la foule

des piétons : Ils traversent la rue

sur de longues passerelles

métalliques qui enjambent la

voie.







     Bagkok, ce sont des

bâtiments en perpétuelles

modifications. Celui qui est là

aujourd’hui ne sera plus là

demain et celui que l’on vient

de démolir, demain sera rebâti,

différent dans ses dimensions et

différent dans sa forme.

Perpétuels échafaudages de

bambous liés qui font songer à

des cages pour singes que l’on

pourrait voir dans un zoo.

Même pour élever une tour de

vingt-cinq étages, les ouvriers

grimpent d’un bambou à l’autre

en portant leur seau de béton … 

Ce sont des tours. Elles abritent

les grands hôtels, les grands

magasins, les bureaux des

sociétés, qui sont nombreux, les

banques, qui sont nombreuses

aussi. Tout aussi nombreux :

Les magasins de joaillerie …


           



Entrez, vous êtes devant des

présentoirs de dimensions

inouïes : De vrais présentoirs de

marchés publics : des casiers

comme casiers de fruits et

légumes, longs et abondamment

garnis … Topazes, brûlées ou

non, émeraudes, foncées ou

claires, saphirs … Beaucoup de

saphirs, bleu foncé ou bleu

clair. Rubis aussi, beaucoup de

rubis,   Les lumières

électriques, dans le magasin,

sont étudiées pour faire luire

toutes ces pierres. Tant de

pierres : On a un peu

l’impression, devant les rubis,

de se trouver devant l’ éventaire

d’une marchande de cerises ou

de prunes ! Qui achète ? – Je ne

sais, mais les femmes ne

manquent pas d’entraîner dans

ces lieux leurs maris ou ceux

qui aspirent à le devenir, et

même ceux qui n’ont nullement

l’intention de le devenir : Ceux-

là, à mon sens, ambitionnent

quelque chose qu’ils se

préparent à payer très cher !






Au petit matin, en longues files

indiennes, les moines sortent

des pagodes. Ils sont

enveloppés dans une toge dont

la couleur est d’ocre jaune ou

d’ocre rouge et qui dégage une

épaule nue. Ils ont le crâne rasé,

souvent ils arborent un sourire.

Ils tendent un bol métallique au

décor guilloché, dont ils

soulèvent le couvercle pour que

les fidèles le remplissent de riz,

de poisson, de viandes … Les

fidèles se prosternent. Ils sont

nombreux et, chacun à son tour

place son obole : Les bonzes et

bonzillons auront leur repas

pour la journée. Ils reviendront

demain. Les fidèles aussi.
   






Bangkok, ce sont aussi les

pagodes, superbes constructions

aux toits cornus, aux faïences

vernissées, aux toits multiples,

aux mosaïques de verres

colorés, aux sculptures

grimaçantes ou souriantes,

aguicheuses ou terrifiantes …

Marbres, beaucoup de marbres,

ors, beaucoup d’ors, lourdes

portes de bois sculpté, cloches

de bronze, tambours du même

alliage, bassins d’eau claire,

statues du Bouddha.







Multiples statues du Bouddha ! …
Le Bouddha assis en position du

lotus, le Bouddha allongé, la

main sous la joue, le Bouddha

debout, le Bouddha marchant …


S’asseoir, joindre les mains,

saluer … Surtout, ramener ses

pieds convenablement : On ne

dirige pas ses pieds vers le

Bouddha ! Bouddha en bois,

Bouddha en or, Bouddha en

pierre, Bouddha d’émeraude …

Ramayana : Toutes les scènes

de l’histoire sainte, peintes sur

les parois … Prodiges des

couleurs et du trait ! Le peuple

des singes lutte contre le peuple

des hommes : Chevaux et chars,

lances et sabres, grimaces

horribles mais superbes !





Au dehors, dans des pots de terre

vernissés,bonzaïs minutieusement

taillés et voies ferrées qui mènent

à la gare. On soupçonne, on

devine : On sait que les venins

s’échangent de  main en main. On

sait que le vice est là : Derrière

les rideaux de fer baissés, derrière

les murs, sous les toits … La

chaleur est lourde et l’air est

chargé de poisons. Dès que le soir

tombe s’allument les guirlandes,

les lanternes et les réverbères. Les

foules s’agglutinent et

bourdonnent. La « Panthère

Rose » est une maison de plaisir :






Les jeunes femmes y vont danser

en maillots de bain, attendant une

rencontre rémunérée … Jeunes

femmes superbes, qui s’exposent

et se prostituent pour échapper au

travail dans les rizières : Les

deux pieds dans l’eau et les

reins brisés pour le repiquage !

Les spectacles sont   graveleux,

mais les « apsaras » conservent

la hauteur.

    « Choisis », vous dit le

chauffeur de taxi qui vous

ramène à votre hôtel ». Et il

vous présente un album de

photos sur lequel on choisirait

bien une princesse ou même

une reine …

   
« Massage » ? – Il y a partout

des « salons de massages ». On

y soupçonne d’autres poisons.
   

Mais avant de monter dans le

taxi, flânez donc quelques

instants dans le quartier de

« Patpong » : Éventaires sur le

sol ou sur des tables, tentes et

cahutes de fortune : Là, on vend

de tout … Les contrefaçons

étiquetées « Lacoste »,

« Chanel » ou « Hermès », les

contrefaçons de montres

« Rolex » ou « Breitling », les

bouteilles de « whisky » frelaté,

les copies d’œuvres d’art et

d’objets anciens …. Les

cigarettes, en fraude … Les

petits paquets sans aucun nom,

plus que douteux … Les bonnes

adresses et les mauvaises …






Même pas la peine de

chercher : Tout est là !
   
Ah ! Les soieries de Thaïlande …
   
    Bangkok, ville extraordinaire

où tout est invisible, mais où

tout est là. Il suffit de payer …

En dollars, de préférence !

     
J’allais oublier : Avant de

quitter la région, ne manquez

pas d’aller visiter le parc aux

crocodiles … C’est sur votre

chemin, quand vous allez voir

le marché flottant. On vous

montrera peut-être aussi le

serpent python …

   
Bangkok … Aux branches de

l’Arbre de Vie, les vents agitent

les lanières des tissus en

lambeaux …












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