lundi 20 août 2018

LES GRANDS VINS ET LES GRANDS OENOLOGUES ....


                         LES CONNAISSEURS



                




C'est fou, ce que l'on peut mettre dans mon verre,

vous savez, un beau verre de l'INAO (Institut National

 des Appellations d'Origine ... ) ! ... C'est un verre à pied,

un verre élancé, tulipé. C'est un verre qui se gonfle et

puis dont les bords se resserrent, pour conserver au vin

tout son arôme et tout son bouquet ... Ah ! mais ! ...

C'est que ce n'est pas la même chose, l'arôme et le

bouquet ! Le premier est dû au cépage et le second se

développe au cours du vieillissement.

Si vous ne parvenez pas à distinguer toute la subtilité

des différences, plongez le nez dans votre verre et humez ...

Mais avant de humer ainsi, et si vous ne voulez point déchoir

 dans l'estime des connaisseurs, vous devez saisir le verre par le

pied, le lever à hauteur de vos yeux, à contre-jour, apprécier la

 robe du vin : Rouge sombre, rouge-rubis, grenat, grenat brillant,

 grenat-pourpre, grenat-violet, grenat-sombre, noir, grenat-noir,

 robe flamboyante à reflets violets ... C'est fou ce que les vins de

Bordeaux peuvent apporter comme nuances aux galbes de mon

 verre : En se vidant, la bouteille le remplit de fleurs ou de

gemmes en fusion.






Après avoir admiré, vous pouvez sans crainte prendre l'air d'un

connaisseur. Mais à ce moment précis, les choses se compliquent

 : L'instant est venu d'apprécier le nez ... C'est le vin, au bout du

compte, qui a un nez, ce n'est pas vous ! Il vous faut saisir le

 verre par le pied, entre deux doigts. On pourra vous expliquer

 que, si le verre a un pied, c'est pour vous éviter de transmettre au

vin, par l'intermédiaire des flancs du verre, la température de

votre paume. Car il vous faut déguster chaque vin à une

 température spécifiquement adaptée. Il y a des thermomètres

pour cela; on en vend dans les caves bien fréquentées.














Bon, tenant votre verre entre deux doigts, par le pied, vous

devez le faire tourner, pour imprimer à la liqueur une rotation

qui va créer en son coeur un tourbillon, un Maëlstrom en

réduction. Cela s'appelle aérer le vin. C'est indispensable pour

 lui permettre de développer ses arômes et son bouquet.

Attention, regardez bien comment s'y prennent vos voisins avant

de faire tourner votre propre verre : Le petit Maëlstrom se creuse

 aisément et il arrive qu'un tsunami en réduction se crée, vous

arrosant les pieds ou le gilet ... Ou bien, tout à la fois, les pieds et

le gilet de votre voisin ! Vous avez réussi ? - Parfait !




 Conservez un air parfaitement dégagé et humez ...

Nez de fruits rouges ou de fruits noirs, de cerises, de cerises

 confites, de griotttes, de cassis, de fraises ou de

 pivoine, de thym grillé avec des notes de truffe et framboises, de

 myrtilles, de gelée de mûres, de pruneaux, nez de prunes rouges,

 de fruits compotés, nez de rose rouge, d'épices douces, de pain

d'épices, nez de grillé, nez de cuir (oui, de cuir, et Jean de

 Lavarende n'y est pour rien là-dedans; n'en faisons pas un

 oenologue averti ! ), nez boisé, nez cacao, nez café, nez de

vanille, nez de poivre, nez de poivron, nez de violette, de

de muscade, beau nez réglissé, nez assez frais, explosif, aux arômes 

délicats,

 Nez de fumée de bois ... Et si tout cela vous laisse

pantois, ne perdez pas votre air assurément compétent,

dites : " Ce vin a un caractère très expressif ! ", cela n'engage

à rien.

 





Au goût ... Mais encore faut-il savoir s'emplir la bouche, faire

passer le vin sur et sous la langue, lui faire baigner la luette et la

gorge, le mâcher puis, éventuellement, le cracher dans le bac à

sable ... Regardez comment font les autres ! Au goût, il faut

 apprécier d'abord la constitution générale du vin : La finesse, le

corps ... Le vin est corsé, charnu, charpenté, plein, équilibré,

élégant, racé ... Ensuite, on doit juger la douceur : Le vin est

souple, moelleux, rond, coulant, velouté, soyeux, tendre, gras ...

 Enfin il reste à évaluer la "vinosité" : Le vin est nerveux,

 capiteux, chaud, généreux, puissant ... Autrefois, j'entendais dire

que le vin avait " de la cuisse "... Ah! Ces vins qui avaient " de la

cuisse" ! Mais aujourd'hui, je crois que les vins n'ont plus de

" cuisse ", et je trouve que c'est bien dommage ! ... Il y a bien

encore un vin qui se dénomme " Cuisse de Nymphe "... Mais ce

n'est pas un grand vin paraît-il, et puis je crois que c'est un rosé !










De nos jours, on verse dans mon verre INAO tant de

couleurs, tant de gemmes, tant de fruits, tant d’épices ...

J'y trouve tant de gras, tant de tannins, l'attaque est si

friande, la bouche est si serrée, si racée, la finale si longue

est si fruitée ! ... Il n'empêche, je regrette la

" cuisse " !

... Tout cela à propos des grands Bordeaux ...

Mais une piquette bien généreux, puissant ... Autrefois j'entendais dire que le 

vin avait " de la cuisse "... Ah! Ces vins qui avaient " de la cuisse" ! Mais 

aujourd'hui, je crois que les vins n'ont plus de " cuisse ", et je trouve que c'est 

bien dommage ! ... Il y a bien encore un vin qui se dénomme " Cuisse de 

Nymphe "... Mais ce n'est pas un grand vin paraît-il, et puis je crois que c'est un

 rosé !

De nos jours, on verse dans mon verre INAO tant de couleurs, tant de gemmes, 

tant de fruits, tant d’épices ... J'y trouve tant de gras, tant de tannins, l'attaque 

est si friande, la bouche est si serrée, si racée, la finale si longue est si fruitée ! 

... Il n'empêche, je regrette la " cuisse " !




... Tout cela à propos des grands Bordeaux ... Mais une

piquette bien fraîche, bue à la régalade sous le jet d'une

gourde en peau de chèvre ! Cela aussi vous a un goût de

petit bonheur !





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire