samedi 18 août 2018

PARIS .... LA PLACE DES VOSGES.







              PARIS








                        La Place Royale fut conçue par Henri 

IV, dit-on. Elle fut achevée sous le règne de Louis 

XIII. Au centre du square, c'est Louis XIII qui 

chevauche un cheval de pierre. Un pigeon, souvent, se 

pose sur sa perruque. Il y dépose sa fiente.















Richelieu habita ici, et Marion Delorme, et, plus tard,

Victor Hugo et Théophile Gautier. La Marquise de Sévigné

 y demeura. Le Capitaine Fracasse traîne toujours sa rapière

sous les voûtes puissantes de la galerie. Sur un banc, près des

marronniers qui font de l'ombre au cheval du Roi, un

homme à cheveux blancs courbe le dos, c'est Monsieur

Madeleine, et voici Cosette qui, dans l'allée, saute à la corde.





Dans l'obscurité, sous l'un des porches, deux jeunes gens

ont étendu une veste sur les pavés. Un duvet léger, sur leur

joue, se dore dans un rai de lumière. Ils jouent un air de

Lulli,  je crois. Une flûte est accompagnée d'une cabrette.

Quelques piécettes luisent.






 


Derrière les grilles, les tilleuls moussent d'un vert tendre et

neuf. Ce sont les tilleuls qui m'ont fait venir jusqu'ici :

Une polémique que j'avais lue dans quelque revue ...

Fallait-il arracher les tilleuls pour rendre à la place son

aspect d'origine ? _  On les a conservés. C'est bien,

ainsi. Par contre, maintenant que sont sauvés les tilleuls,

il faudrait penser à la Place Des Vosges.



 



Depuis longtemps Cinq-Mars a disparu, qui faisait la cour

à Marion. Javert ne guette plus derrière les piliers.

" Tra-Tra...", la Marquise s'en est allée vers le boulevard

Beaumarchais, les chevaux de sa voiture claquant des fers

en passant devant le joueur de cabrette. La soubrette ne

se penche plus à la lucarne qui s'ouvre au milieu du toit

      bleuté. Les Mousquetaires ne font plus sonner 

       leurs éperons et leurs ferrets.














Les toits sont crevés. Au milieu des façades de brique rose à

colombages, j'ai vu des fenêtres borgnes. Certaines vitrines

sont aveugles et barrées de planches clouées. Dans le jardin,

 la pelouse est devenue lépreuse ... Paris ! Oh Paris !

La Place des Vosges est austère et sévère, mais elle est

admirable de formes, de grâce et de proportions.




Il faut imaginer les façades ravalées, les voûtes

réparées, les ardoises remplacées ...













 Un libraire ... Sa vitrine montrant de belles reliures rouges

ou moirées, peut-être. Un sellier ..

.
La Galerie de Flore pourrait être conservée. Il faudrait pour

cela en changer la porte de verre, dont la poignée est

vraiment mal choisie pour l'endroit. Les boutiques des

antiquaires ? -  Oui, on pourrait les conserver, surtout

celle dans laquelle on vend des armes et des armures ...

On trouverait bien quelles boutiques à installer encore,

qui ne seraient pas déplacées ici ... Et puis on ferait ôter

les affichettes de publicité qui sont collées sur les vitrines .

On laisserait les tilleuls ... Ou on les enlèverait ...















Ce n'est pas l'important, à condition que l'on refasse le jardin

Gazon ? - Entrelacs "à la Française" ? _   Qu'importe, si tout

est bien soigné ! ... Ne pas tarder, surtout : Ce sont déjà

des taudis qu'il faut sauver.



Elle est belle, très belle, la Place des Vosges !




                     

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