SUR LA
Un fauteuil
Bleu
Un
banc
Brun
Un
morceau de tapis
Bégonias
Rouges
Vert
Trois
pavillons
Verts
aussi
Et
battant au vent
Une
rampe de béton
Un
groupement de parasols
Blancs
Resserrés
Un liseré
Blond
De sable
Puis la mer
Grise aujourd’hui
Le ciel
Les nuages y glissent
Un phare
En tricot rayé de rouge
Un autre phare
En maillot vert
Un appontement
En bois
Un paquebot de croisière
Pivote lentement sur son ancre
Trois petits voiliers
Blancs sur l’horizon lointain
À gauche le port Canto
Les yatchs y dorment tranquillement
De leur sommeil d’éléphants
Un hélicoptère
Libellule
Saint Honorat
À droite les maisons du Suquet
Grimpent allègrement
Les unes sur les autres
Saute-mouton
Deux tours
Carrées
Et plus en arrière
Les collines de l’Estérel
Vertes
Merveille
Un goéland
Glisse comme un cerf-volant
Silencieux
Un pigeon tout irisé
D’or et d’argent
Vient piéter autour de mes jambes
Jambes nues
Jambes gainées
Jupes et pantalons
Des centaines de jambes allant par deux
Ou par quatre
Petits chiens toilettés de frais
Ne te retourne pas
C’est le siècle qui rugit derrière toi
Pneumatiques sur le macadam
Le siècle malade et qui souffre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire