LE TRESOR DU PIRATE LA BUSE ...
Les pirates européens ont régné sur les étendues de
l'Océan-Indien tout au
long des
seizième, dix-septième et dix-huitième siècles . Ils y faisaient tout
ce qu'ils
voulaient, comme ils le voulaient, quand ils le voulaient.
À vrai-dire, leur puissance était plus que
diabolique et leur bravoure
dépassait les
limites humaines. Ils ont été admirés par beaucoup, haïs par
certains. De
nos jours, tout le monde est intrigué par leurs aventures et
leur
vie.
Les îles de Madagascar, des Comores, Maurice, La
Réunion et les
Seychelles
leur servaient de bases, tantôt semi-permanentes, tantôt
strictement
temporaires. Une grande partie de leurs trésors mal acquis et
de leurs
prises ne pouvait être conservée entre les flancs de leurs navires,
au risque des
rencontres avec des vaisseaux plus puissants que les leurs,
corsaires ou
appartenant aux marines de guerre. Ces trésors étaient donc
souvent
enterrés à la hâte sur les îles, en des endroits retirés permettant de
les cacher.
Ils étaient accessibles seulement par des itinéraires compliqués,
marqués de
signes cabalistiques.
Il est bien connu que les Seychelles ont reçu de
telles visites, brèves ou
longues, et qui se sont étalées sur trois siècles.
Certains des pirates ou
corsaires ont laissé des traces. Ils ont eu parfois
une descendance, dont les
membres ont
participé de manière notable au développement de la nation
seychelloise.
On rappellera les noms de certains d'entre eux : Adam James,
pirate
originaire d'Ostende, Bernadin Nageon- de- l'Etang, Capitaine de
corsaire français, Jean-François Hodoul, Capitaine
de corsaire de La
Ciotat, en
France.
Le pirate le plus célébre qui soit venu aux
Seychelles pour y cacher l'un des
trésors les plus importants de tous les temps fut
Olivier Levasseur, alias "
La Buse
", homme d'excellente origine, venu de Calais, en France.
LA BUSE ET TAYLOR _
Lorsque les Britanniques et les Français, au début
des années mille sept
cents,
intervinrent aux Caraïbes pour y faire cesser la piraterie, pirates et
boucaniers
durent porter ailleurs leurs exploits ou mettre fin à leurs
pratiques. Parmi ceux qui émigrèrent vers l'Océan _
Indien figuraient les
célèbres
Edward England et Taylor, Anglais tous les deux.
Il y avait aussi Olivier Levasseur, qui était
Français. Le vingt-cinq Juillet
mille sept
cent vingt, La Buse débarqua aux Comores pour y faire réparer
son navire,
endommagé. Pendant qu'il se trouvait là, il assista à un combat
sanglant dans
lequel était engagé Edward England, commandant le "
Victory ", qui réussit miraculeusement à se
tirer d'affaire. La Buse rejoignit
ensuite
Taylor, le plus célèbre des pirates, ancien Lieutenant de la Marine
Royale.
Il reçut le commandement du" Victory ",
tandis que Taylor prenait celui de
la "
Défense ", prise au cours de la bataille dont nous venons de parler. Au
total,
quelque cinq cents pirates furent rassemblés et répartis sur les deux
navires, qui cinglèrent ensuite vers les côtes de
l'Inde.
Ils se ravitaillèrent à Cochin. Avec une immense
sauvagerie et une grande
brutalité ils
maltraitèrent les habitants des Maldives et des Lacadives.
La Buse et Taylor fient ensuite route vers
l'Ile-de-France ( Ile Maurice ) en
février mille sept cent vingt et un : Ils devaient y
renouveler leurs vivres,
qui étaient
complètement épuisés. À Maurice, Edward England et
quelques autres décidèrent de rester et de
s'installer. Le quatre Avril mille
sept cent
vingt et un, nos deux " maîtres-pirates " et leurs équipages
mettaient le cap sur Madagascar.
L'histoire de cette région est peu connue. Je viens de lire le livre de J. C. Rufin, "Le tour du monde du roi Zibeline", la vie à peine romancée de l'aventurier Benjowski qui fut "roi" de Madagascar
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