samedi 7 juillet 2012

ODETTE ET JEAN GABRIEL DOMERGUE



On peut visiter le parc de la villa Domergue gratuitement, en se promenant à sa guise ou en groupe accompagné. Dans ce deuxième cas on bénéficie des commentaires d'une charmante guide. La visite en vaut la peine : Regardez seulement cette vue de la terrasse d'où l'on domine toute la ville et la baie de Cannes ... Jusqu'à l'Esterel en face ! À noter ... Je m'en suis aperçu en comparant avec une carte postale d'époque ... Que cette terrasse était, du temps de Jean-Gabriel Domergue ... Une piscine !




Vous rencontrerez, au détour d'une allée, sous les feuillages d'un buisson, des quantités de statues, de bustes et de têtes meublant les voies de la promenade : Odette Maugendre-Villiers, l'épouse de Jean Gabriel Domergue était sculpteur ... Et bon sculpteur ! Nous avons remarqué cette tête aux yeux de nacre qui nous a paru particulièrement expressive et émouvante.






Voici encore une statue figurant un génie ou un amour : Elle est cachée à l'ombre des branchages.





Un faune : Celui-là, on le reconnaît bien : Il a des cornes !
Il se trouve à l'intérieur de la maison.







Ces deux têtes de femmes sont exposées à l'intérieur de la villa. Elle sont d'une facture particulièrement achevée et particulièrement fine : On peut admirer ...




Mais si vous êtes venus faire cette visite parce que les affiches partout collées en ville vous ont vanté l'exposition des tableaux célébrant "La fête à Venise", alors, je souhaite que vous ne soyez pas déçus : Le petit tableau que je vous montre ci-dessous ne m'a pas emballé  et les grands panneaux de forme ogivale que l'on a posés partout à même le sol m'ont encore moins emballé : Ce n'était pas ce Domergue-là que j'étais venu chercher : Où sont donc ces tableaux de femmes si légères, si aimablement sophistiquées, si élégantes ?  .... Ce sont les pin up que je voulais voir !
- " Il vous faudra aller à Paris. C'est à Montmartre qu'on peut les voir ! ... Il m'est arrivé d'en voir, également, à la Galerie du Carlton, à Cannes.






Et maintenant, je vous propose de relire ... Oh, un tout petit passage !  Baudelaire, dans "Le Spleen de Paris" :

      "Quelle admirable journée ! Le vaste parc se pâme sous l'oeil brûlant du soleil, comme la jeunesse sous la domination de l'Amour.
        L'extase universelle des choses ne s'exprime par aucun bruit ; les eaux elles-mêmes sont comme endormies. Bien différentes des fêtes humaines, c'est ici une orgie silencieuse.
        On dirait qu'une lumière toujours croissante fait de plus en plus étinceler les objets ; que les fleurs excitées brûlent du désir de rivaliser avec l'azur du ciel par l'énergie de leurs couleurs, et que la chaleur, rendant visibles les parfums, les fait monter vers l'astre comme des fumées ... "
        

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