mardi 19 février 2013
GABRIELE d'ANNUNZIO
UNDULNA (fragment)
SUR D'AUTRES RIVAGES
...
Nulle vague ne se lève ; on n'entend
Nul remous, nul clapotis
D'une bienheureuse clarté jouit
Le rivage sur une mer d'oubli.
Le sable scintille infini,
Et semble en chaque grain se réjouir,
Brillent pareillement l'arête,
La morte méduse et la valve polie.
Blanche s'éloigne la grève ;
Entre les sables et l'eau la bande
Se perd où s'inscrit mon art
Fugace. Et je souris à cette trêve.
À mes pieds s'incurve la trace d'une vague
Alourdie de noirs débris ;
Une feuille de chêne pourrie
Gît entre deux plumes,
Une pigne sèche entrouverte
Qui pesa dans le pin sonore
Gît entre l'orbe d'une méduse
Égarée et cette baie de laurier.
Viennent des papillons de neige
Frissonnants, par couples, par essaims :
Pareils dans la lumière
À de l'écume ailée, d'amour soulevée.
Bleues sont les ombres sur la mer
Comme des fleurs éparses d'aconit.
Leur frémissement fait trembler
L'infini à mes yeux étonnés
( Traduit de l'Italien )
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