mardi 18 novembre 2014

LES ÎLES SEYCHELLES








ÎLES SEYCHELLES









LE GRANIT





J’ai parlé d’un bloc de granit rose, rayé d’une bande de noir profond. Celui-là se trouve dans mon jardin, au bout d’une allée. Il vient de Praslin, une des îles Seychelles, située à dix heures de vol de Paris. Je ne sais pas pourquoi, j’avais imaginé que le granit était une roche éruptive. En fait, c’est un agglomérat. Aux Seychelles, la roche se présente souvent sous l’aspect de hautes falaises ou de glacis. C’est d’ailleurs ce dernier mot que l’on utilise pour la désigner. Mais, comme d’ailleurs en Bretagne, le granit forme ici ou là, de grosses boules. 

Avec un peu de recul, et compte tenu de leur couleur, on croirait des éléphants couchés : Soit ils se sont arrêtés à mi-pente des montagnes, soit ils se vautrent dans l’eau, au bord des plages blanches. La pluie les ride, les creuse, les ravine, on croirait parfois que les griffes des cyclopes en ont rayé le cuir.






LES SEYCHELLES


































Des millions d’années ont façonné ces énormes blocs de granit et il arrive que d’énormes tortues, d’immenses sauriens, de monstrueux oiseaux ou d’improbables dragons, des navires entiers ou des baleinoptères se trouvent juchés en équilibre surprenant, tout en haut d’amas de roches vertigineux. Des millions d’années et des avalanches de pluies les ont écorchés, meulés, striés et les cristaux de feldspath sont descendus vers la mer : Le sable est de cristal. Sous l’effet de quelles pressions géologiques, sous l’effet de quelles températures ces roches se sont-elles formées, et qui me dira l’origine de ces stries, de ces veines noires, luisantes, que l’on trouve quand on fait éclater la roche ? 

Ah ! Que l’on cesse de faire éclater la roche ! Que l’on cesse de décimer ces innombrables troupeaux de pachydermes dormant là depuis les origines de la planète ! Qu’on nous laisse rêver, bergers de ces colosses immobiles.



























CRÉOLE


Chocs sourds
Chambardements d'apocalypse
Bois noirs
De chêne et de châtaigne
Et les relents du coaltar
Voix du fer et du cuivre au grincement des poulies

 Chacals

Mais ne parlons plus de la mèche du fouet
Ni de la fourche au cou
Nos liens détordus sont allés aux sillages sur la mer
Avec les paroles anciennes
Galets de lest polis sur d'autres rives
Issus de navires venant lèges des pays du couchant 

Mots préalables
Prémonitoires
Ramassés au long des estuaires
Mots de fruits et de fleurs
De chemins francs
De cannelle et de muscade
De larmes et de rires
Mots de lignes et d'hameçons

Ô mère !
Un peuple est né de nos erreurs
Il écrit son avenir avec des caractères anciens
Dont l'assemblage est nouveau.



















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