dimanche 13 septembre 2015

TAHITI - LE MARIPOSA !

































Il était une fois ... Je vous jure que c’est la vérité vraie ! Il était une fois un paquebot tout blanc, battant pavillon des États-Unis d’Amérique. Il s’appelait la “Mariposa”. Il faisait dans les îles des croisières régulières. Les pertuis en sifflent encore les légendes. 

Les croisièristes américains sont souvent âgés. Parmi eux, les femmes sont plus nombreuses que les hommes : simple effet des lois de la nature puisque l’espérance de vie n’est pas la même pour les deux sexes.

Ce grand bateau blanc ... Qui l’avait nommé la “Mariposa” ? En fait, on l’appelait la “Ménoposa” ...

Les veuves américaines portent souvent chapeau, short et souliers plats. Elles se déplacent par groupes de trois ou quatre. Elles ont la peau très blanche et de la cellulite sur les cuisses. Elles dégustent des ice-cream. Quand elles sont suivies d’un homme, celui-ci est plutôt grand et sec, du type d’Abraham Lincoln, portant les caméras en bandoulière. 

-” Tu n’as pas de chance, aujourd’hui, disais-je au barman : Regarde, le bateau ne t’amène que des vieilles !”



-” Tu n’y connais rien, me répond-t-il, ce sont celles qui paient le mieux !”


On raconte encore ... Et l’on en rit, bien sûr ...























-” Tu te souviens ? Le jour où la “Mariposa” a dû stopper dans la passe pour débarquer trois soldats de la Légion Étrangère qui s’étaient oubliés dans les cabines !”

Plus tard, il y eut le “Liberty”, autre gros bateau blanc ... Il y a maintenant le “Wind-Song”, paquebot de la dernière génération, à voiles. Il appareille tous les samedis soirs de Papeete. Il revient tous les vendredis. Bien éclairées, en pleine nuit, les voiles donnent à ce bateau un chic sans pareil. 

Au temps de la “”Mariposa” on disait déjà que les veuves embarquaient grâce à la prime d’assurance-décés de leur époux. Il semble que cela reste vrai. : La croisière coûte cher !

Les touristes contribuent à l’économie du pays par les dépenses qu’ils y font pour leurs plaisirs, celà ne les empêche pas d’être lucides:
_” J’abrège mon séjour. je rentre au pays pour y dépenser le reste de mon argent ... Tout est ici hors de prix !” 




















Combien rapportait au Territoire ce groupe de cinq personnes aperçues l’autre jour au restaurant de Papara, près du jardin botanique ? Chacun d’entre eux mangeait avec application, le petit doigt levé en maniant la fourchette et le couteau ... un vulgaire sandwich au jambon et à la salade verte.

-” J’ai soif, mais on boira une bière au bar, sur le bateau ... Elle nous coûtera moitié prix de ce qu’elle coûte à terre !”

Les touristes sont toujours attendrissants ...
















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