SOUS LES TROPIQUES
TAHITI
Orofara existe-t-il encore ? C’était le village des lépreux. Il
était situé à quelques kilomètres de Papeete.
Y a-t-il encore des lépreux dans ce pays ?
Cet homme, que nous rencontrâmes l’autre matin, nous rendant aux
marché aux fleurs, ce n’était pas un lépreux. Il souffrait d’un “mariri”,
autrement dit d’un éléphantiasis.
De son nom véritable, cette maladie s’appelle la filariose. Elle
est causée par des filaires, des vers parasites dont les larves sont véhiculées
par les moustiques. Un bras, une jambe, les parties sexuelles, voilà les organs
principalement affectés.
Pouvez-vous imaginer un éléphantiasis ?
L’homme que nous avons rencontré ce matin-là traînait
véritablement une patte d’éléphant.
Il avait été obligé de fendre la jambière de son pantalon,
pourtant déjà très large. Énorme, rouge, verruqueux, bubonné, violacé ... C’est
à un vieux tronc d’arbre que l’on songe.
Vous ne pouvez pas imaginer ! Il traînait cette énormité, qui
était enveloppée de chiffons à l’endroit où on aurait dû voir le pied.
Alors, imaginez celui, ( Jele vis un jour sur une photo jaunie )
Imaginez celui qui portait ses testicules dans une brouette !
Nous allions au marché aux fleurs, n’est-ce pas ? C’est là que
nous avons rencontré l’homme au “mariri”.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire