lundi 18 juillet 2016

NOUS PARTONS RAMASSER QUELQUES OISEAUX ...




Ce personnage rustaud ressemble à un         véritable pirate!




















       _" Nos journées sont très monotones. Au petit matin nous partons ramasser quelques oiseaux et des oeufs. Nous les mangeons crus, arrosés d'un liquide quelconque, choisi parmi ceux dont nous disposons. La distribution se fait en parts égales. Parfois il s'agit de brandy, parfois de vinaigre, d'huile encore ... Un peu de champagne les jours de chance ... Les fourrageurs vont jusqu'au récif et ramassent ce qu'ils trouvent.













            Pour ma part, il m'est impossible de participer à ces expéditions car la plante de mes pieds est déchiquetée par les blessures et chaque pas m'est une torture ... Je suis donc délégué à l'approvisionnement ... J'erre aux alentours, je ramasse des oeufs en choisissant ceux qui, bien que n'étant pas fraîchement pondus, sont encore bons à consommer. Je m'occupe en faisant des fagots de bois sec, dans l'espoir que nous pourrons faire du feu un jour ... Au retour de mes camarades, nous mangeons les oeufs et puis nous faisons une autre distribution de liquide ... Nous buvons dans une noix de coco ramassée quelque part.







      _"  Je peux t'affirmer que le brandy, le vinaigre et l'huile n'étanchent pas la soif, bien qu'ils mouillent les lèvres ... Ils l'aggravent plutôt ! ... Nos souffrances augmentent donc sans cesse ... Il nous faut de l'eau !

_"  Quelques jours plus tard, notre sort s'améliore un peu : Nous réussissons à faire du feu ! Nous utilisons pour cela une lentille de longue-vue trouvée au fond d'une poche et dont nous nous servons comme d'une loupe.












             À partir de ce moment, nous ne laisserons jamais notre feu s'éteindre et nous l'utiliserons pour cuire nos aliments.

_"  Nous ramenons du récif quelques grands morceaux de tissu, puis deux énormes espars ...









                     Nous cousons les morceaux de tissu entre eux : Ils servent à nous abriter pour la nuit. Les espars nous serviront à fuir Bird, échappant ainsi à une mort de soif certaine ... Avec mon sac de clous, j'ai également ramené quelques outils de charpentier. Il est donc possible maintenant de construire un radeau rudimentaire. Le résultat de notre travail n'est ni merveilleux ni très fiable, mais nous allons utiliser ce radeau pour traverser jusqu'à Juan de Nova avec quelques provisions ...












                _"  Nous sommes six, sur l'île Bird. nous formons un groupe un tant soit peu hétéroclite : Il y a d'abord le Capitaine, un homme d'aspect assez peu engageant ... C'est le moins que l'on puisse dire ... Il est vêtu de culottes courtes qui lui arrivent aux genoux et d'une chemise. Il s'est noué un mouchoir sur la tête.
Ce personnage rustaud ressemble à un véritable pirate! Il a environ quarante ans et personne ne serait surpris d'apprendre qu'il a été, dans le passé, débarqué pour mauvaise conduite ... Il y a ensuite Massy, le charpentier du bord, qui s'est sauvé à la nage, comme moi. Il est Écossais. C'est un homme calme, réservé, mais il est dépressif et geignard ... Ce qui est excusable d'ailleurs car il a laissé au pays une femme et des enfants. Le petit Français de Jersey, Bouche, est le meilleur de nous tous : toujours gai et toujours plein de ressources ... Il concocte des potages avec des herbes qu'il récolte: Il aurait donné du goût à un fou, même si cela avait été possible ! Le Hollandais, Harry, est d'un naturel très violent. Il raconte des histoires extraordinaires à propos de son histoire personnelle ... À l'en croire, il a été pirate, marchand d'esclaves ... Mais je ne retiens de ses histoires que ce que je crois devoir en retenir ... Il y a sans doute dans tout cela plus d'imagination que de réalité. Lui aussi est venu à la nage ... Le matelot Edge est un homme honnête. C'est un Cokney de bonne nature. Son vrai nom est Pearce.
_"Un soir, on entend hurler :
 Une voile ! " 




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