dimanche 25 novembre 2018

LES CROISIÈRES ....











Il était une fois ... Je vous jure que

c’est la vérité vraie ! Il était une fois

un paquebot tout blanc, battant

pavillon des États-Unis d’Amérique.

Il s’appelait la “Mariposa”. Il faisait

dans les îles des croisières régulières.

Les pertuis en sifflent encore les

légendes.








Les croisièristes américains sont

souvent âgés. Parmi eux, les femmes

sont plus nombreuses que les

hommes : simple effet des lois de la

nature puisque l’espérance de vie

n’est pas la même pour les deux sexes.







Ce grand bateau blanc ...

Qui l’avait nommé la “Mariposa” ?

En fait, on l’appelait la “Ménoposa” ...






Les veuves américaines portent

souvent chapeau, short et souliers

plats. Elles se déplacent par groupes

de trois ou quatre. Elles ont la peau

très blanche et de la cellulite sur les

cuisses. Elles dégustent des ice-cream

 Quand elles sont suivies d’un homme,

 celui-ci est plutôt grand et sec, du

type d’Abraham Lincoln, portant les

caméras en bandoulière.

 



-” Tu n’as pas de chance, aujourd’hui, disais-je au barman : 

Regarde, le bateau ne t’amène que des vieilles !”


 


-” Tu n’y connais rien, me répond-t-il,

 ce sont celles qui paient le mieux !”




On raconte encore ...

                  Et l’on en rit, bien sûr ...





-” Tu te souviens ? Le jour où la

“Mariposa” a dû stopper dans la passe

pour débarquer trois soldats de la

Légion Étrangère qui s’étaient

oubliés dans les cabines !”


                      



Plus tard, il y eut le “Liberty”, autre

gros bateau blanc ... Il y a maintenant

 le “Wind-Song”, paquebot de la

dernière génération, à voiles.

Il appareille tous les samedis soirs de

Papeete. Il revient tous les vendredis.




Bien éclairées, en pleine nuit, les

voiles donnent à ce bateau un chic

sans pareil.




Au temps de la “”Mariposa” on disait

déjà que les veuves embarquaient

grâce à la prime d’assurance-décés

de leur époux.

Il semble que cela reste vrai. :

La croisière coûte cher !






Les touristes contribuent à

l’économie du pays par les dépenses

qu’ils y font pour leurs plaisirs, celà

ne les empêche pas d’être lucides :


 


_” J’abrège mon séjour. je rentre au

pays pour y dépenser le reste de mon

argent ... Tout est ici hors de prix !”


 


Combien rapportait au Territoire ce

groupe de cinq personnes aperçues

l’autre jour au restaurant de Papara,

près du jardin botanique ?

Chacun d’entre eux mangeait avec

application, le petit doigt levé en

maniant la fourchette et le couteau ...

un vulgaire sandwich au jambon et à

la salade verte.





-” J’ai soif, mais on boira une bière

au bar, sur le bateau ...

Elle nous coûtera moitié prix de ce

qu’elle coûte à terre !”




Les touristes sont toujours

                                   attendrissants ...

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