vendredi 2 janvier 2015

LES CIMETIÈRES










                      LES CIMETIÈRES










                                    Saint Georges d'Oléron



Il est des cimetières

Gais comme villages au printemps

Le lierre y dessine des guirlandes

La violette fleurit sous la haie

Les tombeaux semblent des maisons

Les dalles sont ornées de rosiers

La plus humble des sépultures

Est aussi coquette qu’un jardin







Le cimetière de mon village est propice à la promenade

J’y vais trouver mes parents

Je porte un myosotis à mon aïeule

Je visite mes amis

Je leur dis les nouvelles du pays

Et combien je suis heureux de les avoir connus

Je salue le Notaire, le menuisier, le Commandant

Et le Maréchal-ferrant




















« Julot, les canards sont passés cette nuit

C’étaient des milouins »

Je remercie la Dédée qui m’apportait des asperges sauvages

« Tu sais, Mariette, les champignons sont sortis ce matin … »


« Mon pauvre Jean-Marie, si tu voyais ça !

On a construit une maison dans ton jardin ! »



Je m’attendris sur le sort de la maman

Dont le petit n’a vécu que le temps d’un
matin






















Je sais d’autres nécropoles

Où l’herbe frémit dans le vent

Les tombeaux sont carrelés de faïences

On allume des bougies jusqu'au matin

Pour la fête des saints























J’en connais d’autres enfin

Désolés, désolants

Auxquelles le passant

N’accorde plus même un regard

Ah ! Je veux que l’on m’enterre

Dans un champ de coquelicots !





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